- BarbossaNiveau 2
Bonjour tout le monde (et bonne année !!), je suis actuellement en licence d'Histoire dans l'objectif de me tourner dans l'enseignement, mais... plus le temps passe, plus j'hésite...
Déjà en lisant vos nombreux sujets sur les problèmes que vous vivez en permanence avec les élèves, la direction et les parents, ça ne me laisse pas indifférent ; mais le véritable problème qui me crée des doutes depuis quelques temps est que, traînant souvent sur Facebook et autres sites de réseaux sociaux, je remarque que de plus en plus de jeunes (collégiens et lycéens) s'en fiche totalement de l'école, d'apprendre, et aussi se moquent souvent des professeurs.
D'où mon sujet : est-ce que vous, en tant que professeur sur le terrain, vous ressentez cela ? Vous ressentez cet état d'esprit de je-m'en-foutiste des élèves, et est-ce que ça concerne qu'une minorité ou ça se généralise ?
Voilà excusez-moi pour toutes ces questions ^^, mais en ce moment je ne sais plus trop si ça vaut toujours le coup d'aller en enseignement si plus personne ne s'intéresse à apprendre et ne respecte plus le travail des professeurs...
Déjà en lisant vos nombreux sujets sur les problèmes que vous vivez en permanence avec les élèves, la direction et les parents, ça ne me laisse pas indifférent ; mais le véritable problème qui me crée des doutes depuis quelques temps est que, traînant souvent sur Facebook et autres sites de réseaux sociaux, je remarque que de plus en plus de jeunes (collégiens et lycéens) s'en fiche totalement de l'école, d'apprendre, et aussi se moquent souvent des professeurs.
D'où mon sujet : est-ce que vous, en tant que professeur sur le terrain, vous ressentez cela ? Vous ressentez cet état d'esprit de je-m'en-foutiste des élèves, et est-ce que ça concerne qu'une minorité ou ça se généralise ?
Voilà excusez-moi pour toutes ces questions ^^, mais en ce moment je ne sais plus trop si ça vaut toujours le coup d'aller en enseignement si plus personne ne s'intéresse à apprendre et ne respecte plus le travail des professeurs...
- Pat BÉrudit
Sur les réseaux sociaux, je pense que les jeunes qui s'expriment sont justement ceux qui ont envie de se plaindre ou de se moquer... Et qu'ils ne représentent pas forcément la majorité des jeunes. En tout cas, dans mes classes, j'ai toujours eu des élèves qui se fichent totalement de l'école, quelle que soit le type de pédagogie qu'on essaie de mettre en place, mais aussi d'autres qui s'y intéressent sincèrement (et heureusement, ils nous aident à tenir !).
Ce qui se généralise, je pense, c'est le fait d'afficher ouvertement ce j'm'enfoutisme, sans encourir de réelle sanction. La part d'élèves qui n'aiment pas l'école n'augmente pas, mais ils l'expriment davantage, et, surtout, ils sont moins contrés ou sanctionné pour ça.
Mais ce n'est que mon ressenti.
Ce qui se généralise, je pense, c'est le fait d'afficher ouvertement ce j'm'enfoutisme, sans encourir de réelle sanction. La part d'élèves qui n'aiment pas l'école n'augmente pas, mais ils l'expriment davantage, et, surtout, ils sont moins contrés ou sanctionné pour ça.
Mais ce n'est que mon ressenti.
- egometDoyen
Sur Facebook, j'ai été contacté par pas mal d'élèves qui se souviennent (en bien) de mes cours, alors que j'ai passé des moments très difficiles les années où je les avais.
Il y a de l'espoir malgré tout.
Mais il s'agit plutôt de messages privés. Les grandes gueules ont plus de visibilité que les autres.
Il y a de l'espoir malgré tout.
Mais il s'agit plutôt de messages privés. Les grandes gueules ont plus de visibilité que les autres.
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Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- roxanneOracle
Je pense qu'on n'était pas forcément très tendres quand on parlait de nos profs, mais effectivement, ça restait entre nous, dans la cour.
- VerduretteModérateur
Je me rappelle avoir lu, à l'époque où avait été publié le Journal de Ma-Yan, cette jeune fille chinoise de 13 ans qui voulait aller à l'école et n'en avait pas les moyens, un article sur des lycéens chinois venus en voyage en France et qui étaient assez sidérés de la désinvolture des élèves français. Je n'ai pas pu le retrouver.
Il y a beaucoup de choses qui se superposent, et les jeunes ne sont pas entièrement responsables de cet état de fait.
- on a eu tort d'accepter la rupture du clivage adulte/enfant au sens large , y compris celle entre prof et élève. La façon dont les jeunes parlent à certains profs est à mes yeux proprement inacceptable ... or elle est tolérée. Au corps défendant des enseignants concernés, mais sans que la hiérarchie n'y fasse quoi que ce soit.
Dans l'introduction à la Discipline Positive de Jane Nielsen, on explique que les problèmes ont commencé lorsque la société n'a plus été fondée sur la soumission (celle des enfants aux parents, de la femme au mari, de l'homme à son patron etc ...) ce qui n'est pas un mal en soi, à ceci près qu'on n'a rien trouvé pour la remplacer.
- "je pense, donc je suis" a été remplacé par "je possède, donc je suis" ... C'est sûr que lorsqu'on a pour tout idéal d'avoir le dernier i-phone ou une voiture plus grosse que celle du voisin, et qu'il n'y a plus aucune barrière morale pour interdire de recourir à certains expédients pour l'obtenir, on est mal barré.
- On ne cesse de répéter aux jeunes qu'ils n'ont pas d'avenir, qu'ils n'auront pas de boulot, que la planète est au bord de la destruction, que tout est pollué, et en voie de disparition ... c'est très encourageant !!
J'ai vu plusieurs fois et fait visionner "Sur le chemin de l'école" à mes élèves, je leur ai raconté comment même en France, il n'y a pas si longtemps, certains enfants faisaient plusieurs kilomètres à pied, parfois dans la neige et la gadoue, pour venir à l'école, cinq jours complets, qu'ils avaient bien plus de devoirs, ans compter les corvées à la maison.
Nos chérubins ont peut-être la vie un peu trop facile ... pas assez de contraintes lorsqu'ils sont enfants et pas assez d'espoir et d'idéal pour la suite. (et je me compte dans les fautifs, même si ma fille accomplit -sans rechigner- diverses tâches ménagères, et si je suis fermement opposée à la course à la technologie et refuse totalement un certain nombre de choses chez moi, je ne peux totalement en abstraire ma fille qui les voit chez ses amis. Et j'ai posté récemment sur ce "désenchantement", ce manque d'investissement, qui me soucie.
Comment leur redonner "l'envie d'avoir envie" ?
Il y a beaucoup de choses qui se superposent, et les jeunes ne sont pas entièrement responsables de cet état de fait.
- on a eu tort d'accepter la rupture du clivage adulte/enfant au sens large , y compris celle entre prof et élève. La façon dont les jeunes parlent à certains profs est à mes yeux proprement inacceptable ... or elle est tolérée. Au corps défendant des enseignants concernés, mais sans que la hiérarchie n'y fasse quoi que ce soit.
Dans l'introduction à la Discipline Positive de Jane Nielsen, on explique que les problèmes ont commencé lorsque la société n'a plus été fondée sur la soumission (celle des enfants aux parents, de la femme au mari, de l'homme à son patron etc ...) ce qui n'est pas un mal en soi, à ceci près qu'on n'a rien trouvé pour la remplacer.
- "je pense, donc je suis" a été remplacé par "je possède, donc je suis" ... C'est sûr que lorsqu'on a pour tout idéal d'avoir le dernier i-phone ou une voiture plus grosse que celle du voisin, et qu'il n'y a plus aucune barrière morale pour interdire de recourir à certains expédients pour l'obtenir, on est mal barré.
- On ne cesse de répéter aux jeunes qu'ils n'ont pas d'avenir, qu'ils n'auront pas de boulot, que la planète est au bord de la destruction, que tout est pollué, et en voie de disparition ... c'est très encourageant !!
J'ai vu plusieurs fois et fait visionner "Sur le chemin de l'école" à mes élèves, je leur ai raconté comment même en France, il n'y a pas si longtemps, certains enfants faisaient plusieurs kilomètres à pied, parfois dans la neige et la gadoue, pour venir à l'école, cinq jours complets, qu'ils avaient bien plus de devoirs, ans compter les corvées à la maison.
Nos chérubins ont peut-être la vie un peu trop facile ... pas assez de contraintes lorsqu'ils sont enfants et pas assez d'espoir et d'idéal pour la suite. (et je me compte dans les fautifs, même si ma fille accomplit -sans rechigner- diverses tâches ménagères, et si je suis fermement opposée à la course à la technologie et refuse totalement un certain nombre de choses chez moi, je ne peux totalement en abstraire ma fille qui les voit chez ses amis. Et j'ai posté récemment sur ce "désenchantement", ce manque d'investissement, qui me soucie.
Comment leur redonner "l'envie d'avoir envie" ?
- MissWest-IndiesNiveau 5
Hello,
Au collège,je sens un manque de savoir-vivre et de savoir-être flagrant chez de nombreux élèves avec le soutien de leurs parents laxistes qui considèrent l'école comme une vaste garderie et de certains CDE qui ne veulent pas sanctionner pour ne pas "faire de vagues".
Et puis,c'est bien connu,si on a des problèmes avec les élèves ,c'est parce qu' 'on ne sait pas les "tenir" et donner des cours intéressants,hein?
C'est ma 4e année d'ancienneté et je ne supporte plus le collège.
Cette année scolaire,je fais un peu de lycée,et c'est une bouffée d'air frais,surtout les classes de 1ère et terminale.
Ps: Si je pouvais retourner en arrière,je ne choisirais pas ce métier qui a perdu de son prestige à cause du gouvernement,les parents ,l'opinion publique et de certains CDE.
Au collège,je sens un manque de savoir-vivre et de savoir-être flagrant chez de nombreux élèves avec le soutien de leurs parents laxistes qui considèrent l'école comme une vaste garderie et de certains CDE qui ne veulent pas sanctionner pour ne pas "faire de vagues".
Et puis,c'est bien connu,si on a des problèmes avec les élèves ,c'est parce qu' 'on ne sait pas les "tenir" et donner des cours intéressants,hein?
C'est ma 4e année d'ancienneté et je ne supporte plus le collège.
Cette année scolaire,je fais un peu de lycée,et c'est une bouffée d'air frais,surtout les classes de 1ère et terminale.
Ps: Si je pouvais retourner en arrière,je ne choisirais pas ce métier qui a perdu de son prestige à cause du gouvernement,les parents ,l'opinion publique et de certains CDE.
- RabelaisVénérable
@Miss West-Indies, je suis souvent animée de ces mêmes sentiments mais il y a tout de même des moments de grâce au collège.
Je sais que je ne suis pas professeur de collège dans l'âme mais lorsqu'on réussit à les faire sourire, à leur faire comprendre même des choses élémentaires pour nous, à éveiller en eux de l'intérêt pour notre matière mais aussi à comprendre l'intérêt de certaines règles de la vie en société, je trouve alors que notre rôle au collège est primordial, et que les collègues qui adorent travailler avec ces classes d'âge sont des sortes de saints.
Pour ma part, le côté éducatif ne me convient pas, je le fais, comme je le dis plus haut, j'en vois et l'intérêt, et les resultats mais quand même, je ne peux m'empêcher d'avoir dans un coin de la tête que je n'ai pas signé pour ça.
Je sais que je ne suis pas professeur de collège dans l'âme mais lorsqu'on réussit à les faire sourire, à leur faire comprendre même des choses élémentaires pour nous, à éveiller en eux de l'intérêt pour notre matière mais aussi à comprendre l'intérêt de certaines règles de la vie en société, je trouve alors que notre rôle au collège est primordial, et que les collègues qui adorent travailler avec ces classes d'âge sont des sortes de saints.
Pour ma part, le côté éducatif ne me convient pas, je le fais, comme je le dis plus haut, j'en vois et l'intérêt, et les resultats mais quand même, je ne peux m'empêcher d'avoir dans un coin de la tête que je n'ai pas signé pour ça.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- VerduretteModérateur
En me relisant, je ne voudrais pas qu'on prenne mon message pour un blanc-seing délivré aux élèves malpolis et je m'en foutistes. Expliquer ne veut pas dire excuser, et limiter cette "explication" à des profs qui ne "tiendraient" pas leurs élèves et ne "sauraient pas les intéresser" ne me satisfait pas du tout.
Cela vient pour moi de cet emballement ridicule des années 80 pour le tout-ludique qui a exclu l'effort, sans lequel rien ne se produit. L'emballement pour le tout-numérique qui va sauver l'école procède d'une certitude assez voisine, c'est attractif, visuel, mais je doute que ça laisse plus de traces dans les cerveaux que ce que nous essayons de faire pénétrer par leurs oreilles et qui ressort à 98% par l'autre. On a encore un corollaire, le tout-choisi, si l'élève choisit ce qu'il veut apprendre, comment et quand, il apprendra.
Le vieux dinosaure que je suis continue à penser que sans effort, personne n'apprendra rien du tout. Pourquoi certains ont envie de faire des efforts et d'autres pas, that is the question ...
Cela vient pour moi de cet emballement ridicule des années 80 pour le tout-ludique qui a exclu l'effort, sans lequel rien ne se produit. L'emballement pour le tout-numérique qui va sauver l'école procède d'une certitude assez voisine, c'est attractif, visuel, mais je doute que ça laisse plus de traces dans les cerveaux que ce que nous essayons de faire pénétrer par leurs oreilles et qui ressort à 98% par l'autre. On a encore un corollaire, le tout-choisi, si l'élève choisit ce qu'il veut apprendre, comment et quand, il apprendra.
Le vieux dinosaure que je suis continue à penser que sans effort, personne n'apprendra rien du tout. Pourquoi certains ont envie de faire des efforts et d'autres pas, that is the question ...
- OlympiasProphète
Verdurette a écrit:En me relisant, je ne voudrais pas qu'on prenne mon message pour un blanc-seing délivré aux élèves malpolis et je m'en foutistes. Expliquer ne veut pas dire excuser, et limiter cette "explication" à des profs qui ne "tiendraient" pas leurs élèves et ne "sauraient pas les intéresser" ne me satisfait pas du tout.
Cela vient pour moi de cet emballement ridicule des années 80 pour le tout-ludique qui a exclu l'effort, sans lequel rien ne se produit. L'emballement pour le tout-numérique qui va sauver l'école procède d'une certitude assez voisine, c'est attractif, visuel, mais je doute que ça laisse plus de traces dans les cerveaux que ce que nous essayons de faire pénétrer par leurs oreilles et qui ressort à 98% par l'autre. On a encore un corollaire, le tout-choisi, si l'élève choisit ce qu'il veut apprendre, comment et quand, il apprendra.
Le vieux dinosaure que je suis continue à penser que sans effort, personne n'apprendra rien du tout. Pourquoi certains ont envie de faire des efforts et d'autres pas, that is the question ...
- Fesseur ProGuide spirituel
Pas facile !Verdurette a écrit:Comment leur redonner "l'envie d'avoir envie" ?
J'en jaunis à l'idée...
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Pourvu que ça dure...
- RabelaisVénérable
Sinon, pour leur donner envie, il y a un truc qui fonctionne super bien, c'est la grammaire en "classe inversée - inversée", appelée aussi inversée *2.
Methode ultra révolutionnaire :
On les met en autobus ou en scriptorium en faisant régner le silence au début.
Puis, on fait le cours, ils regardent et écoutent.
Comme devant un écran en classe inversée chez eux, exactement comme ça : pas de demandes, ils regardent, écoutent, réfléchissent, SAUF que l'idée de génie, c'est de la faire sur place, comme au théâtre.
Deuxième phase: l'expérimentation inter-neuronale collective
Là, ils se posent des questions à eux-mêmes puisque leur cerveau a été assez attentif et mobilisé pour établir des connexions ( comme dans un projet Lambda, mais qui se passerait à l'intérieur du crâne même des élèves, Ouhlala !)
Ils appliquent, posent encore des questions, au professeur, parce qu'ils ont envie et besoin d'en poser, bah oui, ils n'ont rien d'autre à faire que penser à ce qu'ils font au moment present, pas d'échappatoire.
C'est génial, hein? Me font rire les pédagos, on les bat sans problème...
Allez, bonne année les néos, il y a encore de l'avenir pour le savoir et les connaissances.
:diablecontent:
Methode ultra révolutionnaire :
On les met en autobus ou en scriptorium en faisant régner le silence au début.
Puis, on fait le cours, ils regardent et écoutent.
Comme devant un écran en classe inversée chez eux, exactement comme ça : pas de demandes, ils regardent, écoutent, réfléchissent, SAUF que l'idée de génie, c'est de la faire sur place, comme au théâtre.
Deuxième phase: l'expérimentation inter-neuronale collective
Là, ils se posent des questions à eux-mêmes puisque leur cerveau a été assez attentif et mobilisé pour établir des connexions ( comme dans un projet Lambda, mais qui se passerait à l'intérieur du crâne même des élèves, Ouhlala !)
Ils appliquent, posent encore des questions, au professeur, parce qu'ils ont envie et besoin d'en poser, bah oui, ils n'ont rien d'autre à faire que penser à ce qu'ils font au moment present, pas d'échappatoire.
C'est génial, hein? Me font rire les pédagos, on les bat sans problème...
Allez, bonne année les néos, il y a encore de l'avenir pour le savoir et les connaissances.
:diablecontent:
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- trollbusterNiveau 5
Bonjour et bonne année à tous,Barbossa a écrit:
Déjà en lisant vos nombreux sujets sur les problèmes que vous vivez en permanence avec les élèves, la direction et les parents, ça ne me laisse pas indifférent ; mais le véritable problème qui me crée des doutes depuis quelques temps est que, traînant souvent sur Facebook et autres sites de réseaux sociaux, je remarque que de plus en plus de jeunes (collégiens et lycéens) s'en fiche totalement de l'école, d'apprendre, et aussi se moquent souvent des professeurs.
Il y a une erreur majeure dans ton raisonnement : il y a et il y aura toujours des profs pour se plaindre et gémir sur leur sort. Probablement plus ici qu'ailleurs et de toutes façons ce sont les plus bruyants mais pas les plus nombreux.
Il ne faut pas non plus te mentir, le métier est parfois dur surtout les deux ou trois premières années. Perso j'enseigne depuis 20 ans et toujours avec le même plaisir, mais ce ne sera peut être pas le cas pour toi, personne ne peut te le dire sans te connaître très bien et sans connaître le métier. Ce n'est pas ici, et pas seul que tu pourras te faire une idée.
Les élèves sont affreux et m'en foutistes ? Tu ne m'as pas eu comme élève. Mon grand père qui était enseignant le disait déjà...
C'est un boulot absolument passionnant mais qui ne convient pas à tout le monde.
- LizdarcyFidèle du forum
Bon, on peut aussi apprécier son métier et admettre que les élèves ont changé ne serait-ce que de par l'évolution de la société qui les entoure, non? Sans démagogie ?
- Reine MargotDemi-dieu
Les élèves n'ont pas changé, ce qui a changé c'est la relation que l'école, et l'ensemble des adultes, entretient avec eux.
On considère aujourd'hui comme "normaux" des comportements qui auraient valu le renvoi il y a à peine quelques décennies. On n'exclut plus, on ne redouble plus. Ce sont les adultes qui ont changé, pas les élèves.
On considère aujourd'hui comme "normaux" des comportements qui auraient valu le renvoi il y a à peine quelques décennies. On n'exclut plus, on ne redouble plus. Ce sont les adultes qui ont changé, pas les élèves.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ZelioneNiveau 1
En effet,
La peur du redoublement nous obligeait (j'ai 50 balais et des poussières) à un minimum de respect, d'attetion, et de travail, cette "carotte" du passage au dessus n'existe plus.
Evidemment, de plus en plus de parents placent toute leur réalisation personnelle dans leurs enfants et peuvent à ce titre manquer de clairvoyance sur le rôle de l'école.
Prof en collège depuis 4 ans, j'ai pris une claque phénoménale à voir ces jeunes ados cherchez le buzz à tout prix ! Car c'est un élément important de leur culture, le buzz, le truc dont on parle...
Aujourd'hui, je ne sais pas si je vais continuer mais ce n'est pas les élèves qui me feront changer (c'est vrai aussi que je suis dans le privé à Paris XXe) mais la technocratie au dessus.
Et mon conseil, ni le sexe, ni l'age n'inspire le respect. La sanction sur le carnet, l'appel aux parents au 1er cours de l'année m'a valu le calme . La tolérance, l'explication sociale m'ont valu la pagaille.
Fait du bien à Bertrand...
La peur du redoublement nous obligeait (j'ai 50 balais et des poussières) à un minimum de respect, d'attetion, et de travail, cette "carotte" du passage au dessus n'existe plus.
Evidemment, de plus en plus de parents placent toute leur réalisation personnelle dans leurs enfants et peuvent à ce titre manquer de clairvoyance sur le rôle de l'école.
Prof en collège depuis 4 ans, j'ai pris une claque phénoménale à voir ces jeunes ados cherchez le buzz à tout prix ! Car c'est un élément important de leur culture, le buzz, le truc dont on parle...
Aujourd'hui, je ne sais pas si je vais continuer mais ce n'est pas les élèves qui me feront changer (c'est vrai aussi que je suis dans le privé à Paris XXe) mais la technocratie au dessus.
Et mon conseil, ni le sexe, ni l'age n'inspire le respect. La sanction sur le carnet, l'appel aux parents au 1er cours de l'année m'a valu le calme . La tolérance, l'explication sociale m'ont valu la pagaille.
Fait du bien à Bertrand...
- LefterisEsprit sacré
+ 1. Moi aussi, comme beaucoup, je faisais le minimum, mais ce minimum était énorme par rapport à ce qu'on attend aujourd'hui. Les classes étaient silencieuses, contrairement à un mensonge entretenu auprès des plus jeunes, pour leur faire avaler la pilule des nouvelles méthodes pédagogiques, qui engendrent un bruit incessant. On se tenait à carreau car il était évident qu'il y aurait des retombées.On trouvait évidemment qu'il y avait trop de travail (et de fait, par rapport à aujourd'hui, c'était énorme) , mais personne ne répondait aux enseignants, ne tentait de négocier. Ca râlait dans la cour, et nul ne contestait la véracité de ce qu'ils enseignaient, même s'il n'était pas intéressé. C'était le redoublement , il y avait un palier d'orientation à chaque niveau, et les pénibles étaient priés d'aller voir ailleurs. Aujourd'hui, on tolère la contestation permanente, d'absolument tout : un devoir à faire, se taire, changer de place, enlever son manteau, apprendre telle ou telle notion , lire tel texte qui ne "servira à rien". D'où l'ambiance dégradée et conflictuelle qu'on observe trop souvent.Reine Margot a écrit:Les élèves n'ont pas changé, ce qui a changé c'est la relation que l'école, et l'ensemble des adultes, entretient avec eux.
On considère aujourd'hui comme "normaux" des comportements qui auraient valu le renvoi il y a à peine quelques décennies. On n'exclut plus, on ne redouble plus. Ce sont les adultes qui ont changé, pas les élèves.
Se plaindre de l'école en famille engendrait la risée, que ce soit de gens ayant commencé à travailler jeunes ou de gens ayant fait des études et qu'on allait pas faire pleurer. Aujourd'hui, tout est sujet à pleurnicheries, à opinion, à réclamations , de la cuisson des frites au poids des cartables, en passant par "l'ambiance de classe", les sorties, thèmes qui reviennent dans les conseils, bien avant le travail, les résultats, et les parents abondent souvent dans ce sens.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Le problème, ce n'est pas les élèves. Le problème, c'est la "bienveillance" qu'on nous impose, érigée en système, et qui fait de nous de gentils animateurs au mieux, et au pire des paillassons sur lesquels tout le monde s'essuient allégrement les pieds.
Encore entendu à la radio ce matin :"les cours ne reprenant que demain, les parents doivent s'adapter et rechercher d'autres modes de garde". Ben voui, quelle bande de feignants, ces profs ...
Alors c'est clair que si tu recherches l'estime de la société, fais autre chose. Mais si c'est l'envie de faire apprendre, contre vents et marées (parents, inspecteurs, chefs ...), quelque chose à des gamins et d'être avec eux qui te motivent, vas-y.
Encore entendu à la radio ce matin :"les cours ne reprenant que demain, les parents doivent s'adapter et rechercher d'autres modes de garde". Ben voui, quelle bande de feignants, ces profs ...
Alors c'est clair que si tu recherches l'estime de la société, fais autre chose. Mais si c'est l'envie de faire apprendre, contre vents et marées (parents, inspecteurs, chefs ...), quelque chose à des gamins et d'être avec eux qui te motivent, vas-y.
- Pisa en Belgique : les élèves francophones derrière les élèves néerlandophones et germanophones.
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- GCB dans Libé, beurk ... "Si les enseignants respectaient les élèves, à leur tour les élèves les respecteraient."
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- "Cher parents d'élèves, vous nous emmerdez" : Rue89 publie l'article polémique d'une enseignante contre les parents d'élèves.
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