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- cathemisNiveau 10
Il y tellement de poèmes à leur faire découvrir. Je n'arrive pas à faire mon choix.
Des incontournables selon vous ?
Faire plusieurs thèmes : l'absence, le coup de foudre... ?
Des incontournables selon vous ?
Faire plusieurs thèmes : l'absence, le coup de foudre... ?
- ipomeeGuide spirituel
J'avais bien aimé étudier celui-ci, qui se prête aussi à l'étude de la comparaison et de la métaphore, ainsi que du jeu sur les sonorités.
Et au rappel mythologique. C'est aussi un sonnet.
Pierre de MARBEUF (1596-1645)
À Philis
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
Et au rappel mythologique. C'est aussi un sonnet.
Pierre de MARBEUF (1596-1645)
À Philis
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer,
Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer,
Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage.
La mère de l'amour eut la mer pour berceau,
Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau,
Mais l'eau contre ce feu ne peut fournir des armes.
Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux,
Ton amour qui me brûle est si fort douloureux,
Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.
- SoirHabitué du forum
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé (1524-1566)
Un hémisphère dans une chevelure
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco.
Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.
Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris
Tu peux le leur faire comparer avec son parallèle :
La Chevelure
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Baudelaire, "Les Fleurs du Mal"
La Courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926)
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop molle et trop dure.
J'ai grands ennuis entremêlés de joie.
Tout à un coup je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint grief tourment j'endure ;
Mon bien s'en va, et à jamais il dure ;
Tout en un coup je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène ;
Et, quand je pense avoir plus de douleur,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis, quand je crois ma joie être certaine,
Et être au haut de mon désiré heur,
Il me remet en mon premier malheur.
Louise Labé (1524-1566)
Un hémisphère dans une chevelure
Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l'odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altéré dans l'eau d'une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l'air.
Si tu pouvais savoir tout ce que je vois! tout ce que je sens! tout ce que j'entends dans tes cheveux ! Mon âme voyage sur le parfum comme l'âme des autres hommes sur la musique.
Tes cheveux contiennent tout un rêve, plein de voilures et de mâtures; ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, où l'espace est plus bleu et plus profond, où l'atmosphère est parfumée par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine.
Dans l'océan de ta chevelure, j'entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d'hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l'éternelle chaleur.
Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passées sur un divan, dans la chambre d'un beau navire, bercées par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraîchissantes.
Dans l'ardent foyer de ta chevelure, je respire l'odeur du tabac mêlé à l'opium et au sucre; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l'infini de l'azur tropical; sur les rivages duvetés de ta chevelure je m'enivre des odeurs combinées du goudron, du musc et de l'huile de coco.
Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires. Quand je mordille tes cheveux élastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs.
Charles Baudelaire - Le Spleen de Paris
Tu peux le leur faire comparer avec son parallèle :
La Chevelure
Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
Ô boucles ! Ô parfum chargé de nonchaloir !
Extase ! Pour peupler ce soir l'alcôve obscure
Des souvenirs dormant dans cette chevelure,
Je la veux agiter dans l'air comme un mouchoir !
La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
Comme d'autres esprits voguent sur la musique,
Le mien, ô mon amour ! nage sur ton parfum.
J'irai là-bas où l'arbre et l'homme, pleins de sève,
Se pâment longuement sous l'ardeur des climats ;
Fortes tresses, soyez la houle qui m'enlève !
Tu contiens, mer d'ébène, un éblouissant rêve
De voiles, de rameurs, de flammes et de mâts :
Un port retentissant où mon âme peut boire
A grands flots le parfum, le son et la couleur ;
Où les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire,
Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire
D'un ciel pur où frémit l'éternelle chaleur.
Je plongerai ma tête amoureuse d'ivresse
Dans ce noir océan où l'autre est enfermé ;
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
Sur les bords duvetés de vos mèches tordues
Je m'enivre ardemment des senteurs confondues
De l'huile de coco, du musc et du goudron.
Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir,
Afin qu'à mon désir tu ne sois jamais sourde !
N'es-tu pas l'oasis où je rêve, et la gourde
Où je hume à longs traits le vin du souvenir ?
Baudelaire, "Les Fleurs du Mal"
La Courbe de tes yeux
La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,
Un rond de danse et de douceur,
Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Roseaux du vent, sourires parfumés,
Ailes couvrant le monde de lumière,
Bateaux chargés du ciel et de la mer,
Chasseurs des bruits et sources des couleurs,
Parfums éclos d'une couvée d'aurores
Qui gît toujours sur la paille des astres,
Comme le jour dépend de l'innocence
Le monde entier dépend de tes yeux purs
Et tout mon sang coule dans leurs regards.
Paul ELUARD, Capitale de la douleur, (1926)
- Pierre-HenriHabitué du forum
Le Pont Mirabeau d'Apollinaire est toujours un succès. L'enregistrement d'époque est émouvant, l'histoire avec Marie Laurencin touche les élèves aussi.
- V.MarchaisEmpereur
Certains s'y sont essayé, à ce chapitre, version nouveaux programmes ? Je l'ai fait jsute avant les vacances et, franchement, j'ai ramé. Clairement, ce thème faisait suer mes 4e très immatures, 13 ans pour la plupart, sans doute encore en-deçà de leur première amourette. Bon, ils sont peut-être un peu ingrats, mes 4e de cette année, mais en 20 ans de ZEP, j'ai connu bien pire, et je n'ai jamais galéré à ce point avec ce chapitre. Les années précédentes, j'arrivais toujours à raccrocher les élèves au lyrisme avec la douleur pudique du deuil hugolien, les élans rimbaldiens, le spleen de baudelaire. Le lyrisme, c'était la possibilité de tout dire par la puissance des mots, leur matière, leurs sonorités... Là, avec le lyrisme réduit à l'amour, j'ai trouvé ça franchement difficile, inadapté à l'âge de nos élèves, ne leur parlant pas du tout. J'en suis à me dire que, l'année prochaine, je referai comme avant. Je glisserai quelques poèmes d'amour dans le corpus, pour dire, et après, je jouerai l'ouverture.
Quels retours faites-vous sur ce chapitre ?
Quels retours faites-vous sur ce chapitre ?
- InvitéInvité
"J'ai tant rêvé de toi" de Desnos est si beau.... L'Eluard cité plus haut aussi.
- cathemisNiveau 10
Je me demande si je ne vais pas faire Le Cid avant, mais comme je ne leur ai pas fait acheter le livre, il faudra que je leur fasse la lecture !
- saocaeNiveau 7
J'ai commencé l'année par ce chapitre. Les élèves sont effectivement très éloignés de cette thématique !
J'ai finalement peu étudié de poèmes : j'ai travaillé des extraits de Cyrano et seulement trois poèmes. Le but de ce chapitre a surtout été de leur donner du vocabulaire car mes élèves en manquent cruellement.
J'ai finalement peu étudié de poèmes : j'ai travaillé des extraits de Cyrano et seulement trois poèmes. Le but de ce chapitre a surtout été de leur donner du vocabulaire car mes élèves en manquent cruellement.
- Pierre-HenriHabitué du forum
Pas un chapitre facile avec des élèves de 13 ans. J'ai essayé de le rendre le plus neutre possible, en refusant totalement d'investir les sentiments des élèves eux-mêmes. En fait, j'ai limité cela à une présentation d'Apollinaire, la vie et l'oeuvre -- le flâneur des deux rives, l'Allemagne, Marie Laurencin, les poèmes de guerre... Définition du lyrisme (notion tellement large qu'on peut tout y mettre), quelques éléments de métrique, les principales figures de style (sans tomber dans le catalogue formaliste)...
En parallèle, j'ai aussi demandé aux élèves de présenter un poème (auteur et sujet libres), choisi dans une anthologie de la poésie française. La plupart ont choisi les poèmes les plus courts, ou ceux qu'ils avaient lus au primaire.
Cependant, à cet âge, ça reste problématique. Dès qu'on sort des récitations de sixième, la poésie demande une maturité personnelle et une culture littéraire que fort peu d'élèves possèdent.
En parallèle, j'ai aussi demandé aux élèves de présenter un poème (auteur et sujet libres), choisi dans une anthologie de la poésie française. La plupart ont choisi les poèmes les plus courts, ou ceux qu'ils avaient lus au primaire.
Cependant, à cet âge, ça reste problématique. Dès qu'on sort des récitations de sixième, la poésie demande une maturité personnelle et une culture littéraire que fort peu d'élèves possèdent.
- cathemisNiveau 10
Idée : présenter à l'oral une chanson ou un film qui parle d'amour en 5 minutes et justifier son choix.
- lettres62Niveau 5
bonjour,
Cathemis, leur donnes-tu une liste ou choisit-il la chanson?
merci
Cathemis, leur donnes-tu une liste ou choisit-il la chanson?
merci
- slynopHabitué du forum
V.Marchais a écrit:Certains s'y sont essayé, à ce chapitre, version nouveaux programmes ? Je l'ai fait jsute avant les vacances et, franchement, j'ai ramé. Clairement, ce thème faisait suer mes 4e très immatures, 13 ans pour la plupart, sans doute encore en-deçà de leur première amourette. Bon, ils sont peut-être un peu ingrats, mes 4e de cette année, mais en 20 ans de ZEP, j'ai connu bien pire, et je n'ai jamais galéré à ce point avec ce chapitre. Les années précédentes, j'arrivais toujours à raccrocher les élèves au lyrisme avec la douleur pudique du deuil hugolien, les élans rimbaldiens, le spleen de baudelaire. Le lyrisme, c'était la possibilité de tout dire par la puissance des mots, leur matière, leurs sonorités... Là, avec le lyrisme réduit à l'amour, j'ai trouvé ça franchement difficile, inadapté à l'âge de nos élèves, ne leur parlant pas du tout. J'en suis à me dire que, l'année prochaine, je referai comme avant. Je glisserai quelques poèmes d'amour dans le corpus, pour dire, et après, je jouerai l'ouverture.
Quels retours faites-vous sur ce chapitre ?
Entièrement d'accord avec toi, 1/3 d'élèves intéressés et 2/3 qui se mettent à ricaner dès que l'on parle du mot amour. D'habitude j'aime bien enseigner la poésie, mais là c'est assez galère.
- V.MarchaisEmpereur
Merci pour ton témoignage, Slynop. Je commençais à me dire que c'est juste moi qui ne sais pas faire passer ce thème.
- RégineNiveau 3
Même constat.
J'ai galéré avec la poésie. Il n'est rien ressorti de positif de cette séquence. Les élèves ont simplement retenu le mythe d'Orphée, soit 10 minutes sur une séquence de 3 semaines. C'est tout.
En revanche, j'ai tout de suite enchaîné avec Cyrano, toujours sur le même thème (Dire l'amour) et là, quel succès ! Ma meilleure séquence de l'année avec des élèves hyper emballés. Mes élèves ne sont pourtant pas très matures non plus.
Ce thème serait-il plus facile à aborder avec le théâtre et le roman (j'ai aussi fait un petit travail sur Orgueil et Préjugés), ou alors était-ce mon choix de poèmes ?
Je n'en sais rien.
L'an prochain, je ferai comme V. Marchais: je reprendrai mes poèmes de l'an dernier qui passionnaient davantage mes élèves.
J'ai galéré avec la poésie. Il n'est rien ressorti de positif de cette séquence. Les élèves ont simplement retenu le mythe d'Orphée, soit 10 minutes sur une séquence de 3 semaines. C'est tout.
En revanche, j'ai tout de suite enchaîné avec Cyrano, toujours sur le même thème (Dire l'amour) et là, quel succès ! Ma meilleure séquence de l'année avec des élèves hyper emballés. Mes élèves ne sont pourtant pas très matures non plus.
Ce thème serait-il plus facile à aborder avec le théâtre et le roman (j'ai aussi fait un petit travail sur Orgueil et Préjugés), ou alors était-ce mon choix de poèmes ?
Je n'en sais rien.
L'an prochain, je ferai comme V. Marchais: je reprendrai mes poèmes de l'an dernier qui passionnaient davantage mes élèves.
- V.MarchaisEmpereur
Même chose pour Cyrano, ça passe tout de même beaucoup mieux, ça touche les élèves, cette histoire, même si elle n'est pas facile. Du coup, l'an prochain, pour Dire l'amour, je me contenterai du théâtre, et pour la poésie, soit je travaillerai sur la ville, soit je profiterai du thème libre pour faire tout autre chose.
- slynopHabitué du forum
Cette année j'ai fait Le Cid, difficile pour les élèves concernant la langue, mais ils ont bien aimé et ont appris beaucoup de choses, l'année prochaine je vais faire Cyrano, ça semble bien fonctionner. Merci pour ce retour.
- V.MarchaisEmpereur
J'ai déjà fait Le Cid d'autres années, et je fais le même constat que toi : accès difficile, mais élèves motivés par une intrigue qui sait les captiver. Ce n'est pas très différent avec Cyrano. La langue aussi est difficile, difficultés accentuées par le vers, et la situation plus complexe, avec un foisonnement de personnages. Mais pour Cyrano, je travaille avec le film de Rappeneau, ça aide bien. Pour Le Cid, pas encore trouvé la captation idéale.
- MiettesNiveau 8
Idem, c'est la séquence avec laquelle mes élèves ont le moins accroché.
_________________
2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- LombalgiaNiveau 10
C'est moi ou bien vraiment ce thème est totalement absurde pour des élèves de 4emes ? Au point de leur donner des idées fausses ou de les rendre totalement perplexes, de les amener à s'interroger sur eux-mêmes ou à se sentir débiles ? Ou de les encourager à être grossiers, provocateurs ? Ce que je veux dire, bien sûr, c'est que l'amour mis en mots par des adultes est affaire de sublimation de la sexualité adulte et que c'est soit une terre inconnue et encore impénétrable pour eux, soit une pente très glissante. Pourquoi aller se fourvoyer, et les perturber, là-dedans ?
- MiettesNiveau 8
Tu soulèves un point intéressant. Un de mes élèves a été choqué, alors que nous n'étudiions que du très classique (Sappho, Labé, Desbordes-Valmore). La dimension charnelle des poèmes, selon lui, c'était bien une fois, mais il voulait en sortir, et aller vers du "spirituel" (ce sont ses mots). Sensation de malaise.
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2016-2017, lettres au collège : 6e, 5e, 4e + AP 3e
2017-2018, professeure des écoles stagiaire : CM2
2018- ? , doctorat de lettres
- ipomeeGuide spirituel
Je suis d'accord avec toi, Lombagia. En 4e il y a les bébés de 5e et quelques-uns plus avancés. Mais ils sont encore trop à la charnière de l'adolescence et de l'enfance. Je pense qu'ils peuvent comprendre la problématique du Cid (un amour un peu théorique face au devoir filial) mais la sensualité leur échappe, ainsi que les grands élans et les désespoirs de l'amour. Cependant je pense qu'ils peuvent comprendre "Quand vous serez bien vieille" ou certains poèmes du 16e un peu pétrarquisants. En tout cas, à cet âge, j'aimais ça.
- liskayaNeoprof expérimenté
Je fais remonter ce fil pour poser ma question, plutôt que d'en ouvrir un nouveau.
Je voudrais que mes élèves choisissent un poème d'amour, expliquent leur choix, proposent une illustration au poème et en apprennent 10-12 vers.
J'aimerais pour cela leur proposer des sites sur lesquels ils pourront de beaux poèmes et éviter ainsi qu'ils dégotent n'importe quoi... Quels sites me conseilleriez-vous ?
Merci
Je voudrais que mes élèves choisissent un poème d'amour, expliquent leur choix, proposent une illustration au poème et en apprennent 10-12 vers.
J'aimerais pour cela leur proposer des sites sur lesquels ils pourront de beaux poèmes et éviter ainsi qu'ils dégotent n'importe quoi... Quels sites me conseilleriez-vous ?
Merci
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