Enseignement privé sous contrat - Enseigner dans le privé au Québec ou au Canada

Bonjour,

Je suis enseignant en Sciences Physiques, titulaire depuis maintenant presque 6 ans, bientôt 9 ans d'ancienneté.

Je me pose beaucoup de questions sur la qualité de l'éducation nationale et je pense ne pas être le seul dans ce cas. Par ailleurs je rêve depuis pas mal de temps de m'installer au Québec, mais les formalités me font un peu peur par leur nombre et leur coût.

Alors chemin faisant, le temps qui passe, les questions qui reviennent sans cesse, j'ai maintenant 41 ans, peut-être que c'est le moment où jamais de me lancer, si toutefois ce n'est pas déjà trop tard.

Est-ce que certains ont tenté l'expérience ? Comment doit-on formuler une candidature au Québec pour enseigner dans le privé ? Mes petites recherches actuelles ne m'ont pas mené très loin : être déjà résident au Québec et seulement ensuite postuler. Pas bien pratique de se dire que l'on va s'expatrier sans être certain d'avoir un boulot à l'arrivée pour nourrir sa famille (une femme et 2 enfants qui suivent derrière).

Par ailleurs j'ai d'autres questions pour ceux qui pourraient y répondre : combien gagne un enseignant dans le privé ? est-ce suffisant pour faire vivre une famille de 4 personnes ? ma femme va-t-elle trouver un boulot sans trop de difficulté dans la vente ? faut-il obligatoirement parler anglais à la perfection si l'on veut enseigner au Québec (j'ai lu que des tests de langue d'assez haut niveau sont obligatoires) ? ... ?

Bref si quelqu'un veut témoigner, partager son aventure personnelle, échanger avec moi ... vous serez le ou la bienvenu(e).

Au plaisir de vous lire.

Vini

Pourriez vous préciser : quand vous parlez du privé c'est le privé suivant le programme français, le privé suivant le programme canadien ou un autre programme ??

Si vous visez un établissement conventionné enseignant le programme français, il y a déjà une énorme concurrence sur place et presque aucune chance si vous candidatez depuis l'étranger.

Si vous visez un poste dans le système canadien il faut 1 résider sur place ou avoir la nationalité canadienne, 2 avoir un diplôme canadien certifiant la capacité à enseigner (je crois qu'il n'y a pas d'équivalence: on ne va pas vous donner un poste dans une école canadienne si vous présentez votre CAPES qui est un concours de la fonction publique française et qui n'a aucune valeur au Quebec).

Donc j'imagine que pour vous l'option serait 1 de déménager au Canada (avec quel visa ?) et 2 de reprendre vos études pour obtenir un diplôme canadien et postuler dans les écoles locales.

Petite précision : Beaucoup de lycées québequois, privés et publics, sont passés aux standards du bac international.

Merci pour votre réponse. C'est bien un peu le type de réponse que j'attendais. En fait je suis dans l'enseignement privé catholique sous contrat et j'enseigne donc en France.

Ce que j'espérerais, c'est d'enseigner dans un établissement scolaire privé catholique au Québec ou au Canada. D'après vos dires, il semblerait qu'il soit difficile d'enseigner dans un tel établissement au vu de la concurrence déjà existante avec les résidents.

Quelle est donc la solution ?

Je vois que vous enseignez l'histoire. J'imagine que vous enseignez actuellement au Québec ? Depuis combien de temps ?

Merci à vous.

Vini

Avec un Master ou un Doctorat européen, n'y a-t-il pas moyen de se les faire reconnaitre au Canada puis de postuler selon leurs systèmes de contrats privés dans l'enseignement ?

Moi j'ai un DEA (remplacé aujourd'hui par un Master) et j'enseigne les Sciences Physiques.

Je suis prêt à occuper un autre poste si nécessaire en attendant de pouvoir enseigner. J'ai vu qu'ils cherchent des techniciens de laboratoire. Mais je pense que je serai loin derrière sur la liste d'attente.

Mais j'ai lu sur un autre sujet sur ce forum une personne qui décrit son expérience en indiquant qu'elle a réussi à trouver très rapidement un poste de vacataire dans l'enseignement privé au Canada. Le poste est certe précaire, mais ça a l'air de fonctionner comme en France : beaucoup de vacataires, peu de titulaires.

https://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/publications/fr/professions-regies/Enseignant_General.pdf

Si vous dépendez de l'enseignement privé catholique, vous ne pouvez prétendre à un statut de résident. Seulement postuler sur des annonces rarissimes en contrat local, avec en général une exigence de résidence au Québec et/ou un permis d'enseigner québecois.

Là je me demande si vous ne vous trompez pas. Prétendre à un statut de résident n'a rien à voir avec un métier, du moins c'est ce que je pense.

Un plombier peut aussi demander le statut de résident non ?

Par contre pour la suite de votre remarque, je suis d'accord.

Un enseignant français travaillant à l'étranger peut prétendre à 3 statuts : expatrié, résident, contractuel. Les deux premiers sont réservés aux titulaires du public. Signé : une prof du privé ayant enseigné à l'étranger... :petitdrapeau:

vinirandofr a écrit:Là je me demande si vous ne vous trompez pas. Prétendre à un statut de résident n'a rien à voir avec un métier, du moins c'est ce que je pense.

Un plombier peut aussi demander le statut de résident non ?

Par contre pour la suite de votre remarque, je suis d'accord.

Attention à ne pas confondre le statut et le "positionnement".

On peut être expatrié dans un pays sans en avoir le statut, on peut résider quelque part sans avoir le statut de résident...
On peut être un expatrié français résidant au Québec et employé avec un contrat de droit local.

Je le fais comme Nautie, mais version prof de techno!
Ici on parle beaucoup de "résident" car c'est un des 3 statuts qui peuvent t'être accordés au sein d'un bahut de l'AEFE!
Mais toi tu parles plutôt d'immigration au Canada, donc avoir des papiers officiels et t'installer au Canada. Ce qui est de plus en plus: oui un plombier peut s'installer au Canada, un fermier aussi, un enseignant donc, sauf qu'ils délivrent les visas au compte-goutte et font de l'immigration choisie! En gros ils sélectionnent les métiers en flux tendu... et les enseignants ne les intéressent pas vraiment en ce moment!
http://www.cic.gc.ca/francais/immigrer/index.asp
Voilà ma version

Y a pas photo! En techno, on explique mieux qu'en HG!!

En tout cas, vouloir enseigner dans un établissement français à l'étranger, c'est déjà maîtriser un vocabulaire spécifique pour mieux s'y retrouver entre expatrié, résident, local, MLF, AEFE, TNR, CCP, CCPLA, détachement, disponibilité, ISVL, etc...

Vouloir émigrer dans un autre pays demande sûrement la connaissance d'un autre vocabulaire, mais qu'on connait moins sur ce forum...