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- NihtFidèle du forum
Nous sommes visiblement plusieurs sur ce forum à enseigner dans le supérieur. J'ouvre ce sujet pour parler de notre quotidien.
- NihtFidèle du forum
J'ouvre le bal.
Mon établissement va subir une restructuration des bâtiments suite à la fusion entre plusieurs départements. En parcourant le plan de restructuration déposé par l'administration pour consultation, j'ai eu la surprise de découvrir que nous n'aurons pas les amphis supplémentaires réclamés (visiblement, faire cours en salle d'examen par manque d'amphis libres, ce n'est absolument pas gênant pour l'administration) mais que nous aurons la joie d'avoir des salles de TD prévues pour 40 étudiants et non plus 25 comme actuellement.
De là à en conclure qu'en haut lieu il est prévu d'augmenter la taille des groupes de TD...
Mon établissement va subir une restructuration des bâtiments suite à la fusion entre plusieurs départements. En parcourant le plan de restructuration déposé par l'administration pour consultation, j'ai eu la surprise de découvrir que nous n'aurons pas les amphis supplémentaires réclamés (visiblement, faire cours en salle d'examen par manque d'amphis libres, ce n'est absolument pas gênant pour l'administration) mais que nous aurons la joie d'avoir des salles de TD prévues pour 40 étudiants et non plus 25 comme actuellement.
De là à en conclure qu'en haut lieu il est prévu d'augmenter la taille des groupes de TD...
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Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Eh ben, des groupes de TD à 25, ça fait rêver, chez moi en SHS, c'est 50.
Les fusions aboutissent toujours à des drames, puisque leur seule raison d'exister, c'est de faire des économies, y compris par des fusions qui n'ont aucun sens pédagogiquement et/ou scientifiquement. Je travaille pour ma part dans une université fusionnée (elle a fusionné au moment où j'ai pris mes fonctions), c'est un merdier sans nom.
Les fusions aboutissent toujours à des drames, puisque leur seule raison d'exister, c'est de faire des économies, y compris par des fusions qui n'ont aucun sens pédagogiquement et/ou scientifiquement. Je travaille pour ma part dans une université fusionnée (elle a fusionné au moment où j'ai pris mes fonctions), c'est un merdier sans nom.
- ZagaraGuide spirituel
Ici j'entends dire qu'en TD de L1 histoire, pour l'antique, ils sont à 53 en histoire latine et 52 en histoire grecque. Aucun étudiant ne s'est désisté pour le moment, du coup ça tire la gueule en sdp C'est triste d'arriver à des conditions de travail tellement dégradées qu'on espère que les étudiants vont abandonner.
- NihtFidèle du forum
Toutes mes condoléances. On en suit le chemin. Notre chef a voulu uniformiser la taille des TD dans les différentes composantes de l'établissement, évidemment en prenant le sup : de 25 étudiants, il voulait passer à 28. Problème, les salles ne sont vraiment pas prévues pour, à l'exception de 2 d'entre elles. Cette année, le recrutement est très mauvais dans certaines filières, ce qui imposait de faire des groupes à moins de 20 ou à plus de 25. Les chefs de département ont accepté les groupes à 30, en disant que cela ne serait que transitoire. Conséquences : des problèmes d'emploi du temps puisqu'il n'y a que 2 salles pouvant accueillir 30 élèves, des collègues en sous-service parce que le nombre de groupes a diminué. Il n'y a quasiment plus d'heures complémentaires.Marcel Khrouchtchev a écrit:Eh ben, des groupes de TD à 25, ça fait rêver, chez moi en SHS, c'est 50.
La prochaine étape, visiblement, sera des groupes à 40. Et l'on ne pourra plus invoquer les problèmes de salles pour éviter cela.
Marcel Khrouchtchev a écrit:
Les fusions aboutissent toujours à des drames, puisque leur seule raison d'exister, c'est de faire des économies, y compris par des fusions qui n'ont aucun sens pédagogiquement et/ou scientifiquement. Je travaille pour ma part dans une université fusionnée (elle a fusionné au moment où j'ai pris mes fonctions), c'est un merdier sans nom.
Je confirme pour le non-sens pédagogique. Par contre, les économies c'est sur le papier. Dans la réalité, cette fusion coûte beaucoup plus cher que des établissements fonctionnant séparément. Il a fallu multiplier les postes administratifs, les déplacements entre sites, la communication... Résultat : de plusieurs établissements en bonne santé financière nous sommes passés à un unique établissement en déficit. C'est fort !
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- NihtFidèle du forum
Zagara a écrit:Ici j'entends dire qu'en TD de L1 histoire, pour l'antique, ils sont à 53 en histoire latine et 52 en histoire grecque. Aucun étudiant ne s'est désisté pour le moment, du coup ça tire la gueule en sdp C'est triste d'arriver à des conditions de travail tellement dégradées qu'on espère que les étudiants vont abandonner.
Cela ne m'étonne plus. Notre recrutement est de plus en plus mauvais en termes d'effectifs, ce qui met en péril notre structure, mais nos chefs préfèrent voir des étudiants démissionner plutôt qu'ouvrir un groupe de TD supplémentaire.
- ben2510Expert spécialisé
:lol: :lol: :lol:
Des salles de TD conçues pour 25 étudiants, cela correspond à des groupes de 50 (dont 10 restent dehors), dans mon expérience d'étudiant.
La construction de salles d'une capacité de 40 étudiants me laisse penser que tes groupes de TD vont plutôt passer à 80, non ?
Des salles de TD conçues pour 25 étudiants, cela correspond à des groupes de 50 (dont 10 restent dehors), dans mon expérience d'étudiant.
La construction de salles d'une capacité de 40 étudiants me laisse penser que tes groupes de TD vont plutôt passer à 80, non ?
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
La hausse du seuil de TD a été terrible ces dernières années. Mais là on est en plus dans l'enfumage, puisque maintenant on est officiellement à 50, mais on ouvre jusqu'à 60 avec une méthode assumée de "surbooking".
- VatrouchkaNiveau 9
ben2510 a écrit::lol: :lol: :lol:
Des salles de TD conçues pour 25 étudiants, cela correspond à des groupes de 50 (dont 10 restent dehors), dans mon expérience d'étudiant.
La construction de salles d'une capacité de 40 étudiants me laisse penser que tes groupes de TD vont plutôt passer à 80, non ?
En lettres, dans ma fac, c'était plutôt 30 personnes assises dans le couloir (mais on nous filait très régulièrement des salles à 18 tables et 11 chaises (!!) pour un TD en théorie ouvert à 25 étudiants). :lol:
L'année dernière, ils ont voulu tester la mutualisation des séminaires de mon Master entre les M1 et les M2. Pendant mon M1, tout le monde rentrait, tout le monde pouvait s'assoir, tout le monde pouvait passer en exposé. Mon M2 avait des airs de premières semaines de licence, sauf que personne n'a abandonné. Il fallait arriver une heure à l'avance pour espérer avoir une table (parce qu'il y a encore et toujours plus de tables que de chaises dans cette fac), on était 60 par cours et comme on était (avant la mutualisation) un très petit Master, on avait une salle spécifique, qui ne pouvait pas accueillir plus de 30 étudiants. Apparemment, il y a eu des conversations au-delà du réel avec l'administration quand les professeurs demandaient une salle plus grande : "si les étudiants rentrent à 30, ils peuvent rentrer à 60." :shock:
- RoninMonarque
- e-WandererGrand sage
Chez moi, le seuil de dédoublement est à 40, mais les Erasmus ne sont pas comptés, donc les effectifs peuvent facilement monter à 45.
Depuis la réforme Pécresse (poursuivie par Fioraso et le très transparent Thierry Mandon), les conditions de travail se sont nettement détériorées. La faute en partie aux contraintes budgétaires (une photographie des besoins de l'université a été faite à l'époque de Pécresse, et depuis l'établissement reçoit la même enveloppe, qui ne tient pas compte de l'inflation ni du "GVT" : glissement vieillesse technicité, en gros l'augmentation de la masse salariale due à l'avancement en grade des personnels). Ça commence à peser sérieusement ! D'où gel de postes, fermetures de cours (notamment d'options), augmentation des seuils de dédoublement et d'ouverture, disparition des imprimantes des bureaux, baisse du chauffage même en plein hiver etc. Sans parler de la divine surprise de la ponction de 100 millions l'an dernier sur les facs qui ont géré leur budget de façon vertueuse (3 millions partis en fumée chez nous : presque les 2/3 de la masse salariale de l'ensemble de mon département, charges employeur et primes comprises).
L'autre dérive est administrative, avec le choix d'obliger les facs à se regrouper (d'où des réunions incessantes car il faut bien que tout cela s'organise), la tendance à "l'évaluationite" (AERES / HCERES, projets IDEX, EQUIPEX, ANR etc.), le financement croissant de la recherche sur projets (au détriment des financement dits "récurrents" : mon centre de recherche a perdu 30% de ses dotations en 3 ans), ce qui oblige à passer un temps fou à monter des projets, évaluer des projets, rédiger des comptes rendus de projets…). L'an dernier, je n'avais pas de cours au second semestre, mais je suis allé tout de même 3 fois minimum par semaine à l'université pour des réunions. Depuis le début de l'année universitaire en cours, le 7 septembre, c'est à peine moins : j'en suis à 11 réunions purement administratives et j'en ai encore 2 la semaine à venir (2 X 3h).
Autre constat : la prolifération des postes d'administratifs, et la baisse du nombre de postes d'enseignants-chercheurs.
Honnêtement, je ne crois pas que beaucoup de chercheurs soient très à l'aise avec ce nouveau climat. Mais c'est une lame de fond européenne, malheureusement : c'est la même chose à l'étranger, il ne faut pas se leurrer, même si certains ont davantage de moyens ou gèrent tout ça avec davantage de bon sens.
Depuis la réforme Pécresse (poursuivie par Fioraso et le très transparent Thierry Mandon), les conditions de travail se sont nettement détériorées. La faute en partie aux contraintes budgétaires (une photographie des besoins de l'université a été faite à l'époque de Pécresse, et depuis l'établissement reçoit la même enveloppe, qui ne tient pas compte de l'inflation ni du "GVT" : glissement vieillesse technicité, en gros l'augmentation de la masse salariale due à l'avancement en grade des personnels). Ça commence à peser sérieusement ! D'où gel de postes, fermetures de cours (notamment d'options), augmentation des seuils de dédoublement et d'ouverture, disparition des imprimantes des bureaux, baisse du chauffage même en plein hiver etc. Sans parler de la divine surprise de la ponction de 100 millions l'an dernier sur les facs qui ont géré leur budget de façon vertueuse (3 millions partis en fumée chez nous : presque les 2/3 de la masse salariale de l'ensemble de mon département, charges employeur et primes comprises).
L'autre dérive est administrative, avec le choix d'obliger les facs à se regrouper (d'où des réunions incessantes car il faut bien que tout cela s'organise), la tendance à "l'évaluationite" (AERES / HCERES, projets IDEX, EQUIPEX, ANR etc.), le financement croissant de la recherche sur projets (au détriment des financement dits "récurrents" : mon centre de recherche a perdu 30% de ses dotations en 3 ans), ce qui oblige à passer un temps fou à monter des projets, évaluer des projets, rédiger des comptes rendus de projets…). L'an dernier, je n'avais pas de cours au second semestre, mais je suis allé tout de même 3 fois minimum par semaine à l'université pour des réunions. Depuis le début de l'année universitaire en cours, le 7 septembre, c'est à peine moins : j'en suis à 11 réunions purement administratives et j'en ai encore 2 la semaine à venir (2 X 3h).
Autre constat : la prolifération des postes d'administratifs, et la baisse du nombre de postes d'enseignants-chercheurs.
Honnêtement, je ne crois pas que beaucoup de chercheurs soient très à l'aise avec ce nouveau climat. Mais c'est une lame de fond européenne, malheureusement : c'est la même chose à l'étranger, il ne faut pas se leurrer, même si certains ont davantage de moyens ou gèrent tout ça avec davantage de bon sens.
- AscagneGrand sage
Je suis doctorant contractuel et c'est mon impression, par rapport à ce que j'ai pu entendre en réunions d'équipe, à ce que j'ai pu lire dans certains courriels adressés à des responsables et aux collègues, et à certaines discussions. Je trouve dans l'ensemble la période démoralisante : d'un côté un secondaire grevé entre autres par la réforme du collège et ses éventuelles futures conséquences (je pense, étant agrégé de lettres classiques, au latin et au grec au lycée), de l'autre un supérieur universitaire qui non seulement subit les problèmes budgétaires, mais surtout patine à cause de dérives comme celles que tu évoques, e-Wanderer.Honnêtement, je ne crois pas que beaucoup de chercheurs soient très à l'aise avec ce nouveau climat.
- JohnMédiateur
Ce que je ne comprends pas, c'est que dans le même temps, il y a des gens payés 60€ de l'heure, dans ces mêmes universités, pour faire cours à de petits voire très petits groupes d'étudiants (parfois 5 ou 6 !).
Est-ce que bien normal ?
Est-ce que bien normal ?
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- RogerMartinBon génie
Ronin a écrit:Ben oui, en s'asseyant sur les genoux des copains. En plus ça permet de créer des couples, de quoi vous plaignez vous ? :lol:
15% garçons 85% filles en L1 anglais. La solution envisagée me paraît prometteuse.
- RogerMartinBon génie
John a écrit:Ce que je ne comprends pas, c'est que dans le même temps, il y a des gens payés 60€ de l'heure, dans ces mêmes universités, pour faire cours à de petits voire très petits groupes d'étudiants (parfois 5 ou 6 !).
Est-ce que bien normal ?
Tant que ce n'est que 60€ de l'heure
Supprimer les enseignements à petits effectifs ne changerait objectivement pas grand chose, et pour une raison simple, c'est que ce ne sont pas ces spécialistes hyper-pointus qu'on va recaser devant l'hypothétique TD supplémentaire ouvert en L1. Dans les facs où j'ai vu se pratiquer ce type de "rééducation par le travail" (car c'était vraiment l'ambiance ), je n'ai pas constaté de miracle pédagogique.
Je trouve qu'une des vertus de la fac, c'est aussi d'offrir des matières plus rares, qui n'attirent pas nécessairement les foules. Mais quand on a besoin de telle ou telle formation en épigraphie ou en linguistique sur corpus informatisé, elle existe, et avoir une offre de formation large, c'est ce qui nous différencie des écoles Berlitz ou de commerce.
Je suis toujours très choquée quand on applique des seuils hyper stricts pour les séminaires de recherche. Personnellement j'ai suivi en DEA (M2!) un cours sur le XVIIe siècle anglais où il y avait justement 6 personnes, tandis que certains séminaires de civi devaient remplir à 45. Tant mieux pour eux, et tant mieux pour moi: je voulais suivre ce cours et pas un autre sous prétexte de rationalisation. Quand M. RogerMartin a suivi un DEA de théorie des jeux, il y a un spécialiste qui est venu de l'étranger faire un cours devant une dizaine d'étudiants, et c'est entre autres ce cours qui faisait l'intérêt de la formation.
- RoninMonarque
RogerMartin a écrit:Ronin a écrit:Ben oui, en s'asseyant sur les genoux des copains. En plus ça permet de créer des couples, de quoi vous plaignez vous ? :lol:
15% garçons 85% filles en L1 anglais. La solution envisagée me paraît prometteuse.
Arghh, je me suis trompé de filière :shock:
- MrBrightsideEmpereur
e-Wanderer a écrit:Chez moi, le seuil de dédoublement est à 40, mais les Erasmus ne sont pas comptés, donc les effectifs peuvent facilement monter à 45.
Nous en CPGE, pas de dédoublement
Zavez déjà essayé de faire cours de langue à 49 math sup et les préparer à l'oral à raison de 2h par semaine en groupe entier. Un Bonheur !
Sinon en ce moment on est dans la période fun où nous allons devoir prendre sur notre temps hors cours pour organiser des forums et battre bénévolement la campagne pour présenter notre lycée. J'ai déjà hâte
- RoninMonarque
- MrBrightsideEmpereur
Haha, c'est vrai que je n'y avait pas pensé, je vais le faire presser (ça se dit, ça, en français ? "L'emmener au pressing", peut-être...)
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
MrB: notre atout en L1, c'est qu'ils ne restent pas longtemps à 50. Notre handicap, c'est que ce sont des étudiants de fac. Je sais que tu aimes dire à quel point tes étudiants de CPGE sont nuls, mais s'ils étaient encore plus nuls, ils seraient en L1.
- NihtFidèle du forum
Premier devoir de l'année pour les L2. C'est nuuuuuuuuuuul. Le cours n'est évidemment pas appris, les exercices de TD n'ont pas été revus. Moyenne pour le premier groupe de TD que j'ai corrigé : 7.
Je ne remercie pas les collègues de L1 qui ont donné aux étudiants l'habitude d'avoir le poly en partiel. On voit le résultat après un an à ce régime.
Je ne remercie pas les collègues de L1 qui ont donné aux étudiants l'habitude d'avoir le poly en partiel. On voit le résultat après un an à ce régime.
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- BoubouleDoyen
Niht a écrit:Premier devoir de l'année pour les L2. C'est nuuuuuuuuuuul. Le cours n'est évidemment pas appris, les exercices de TD n'ont pas été revus. Moyenne pour le premier groupe de TD que j'ai corrigé : 7.
Je ne remercie pas les collègues de L1 qui ont donné aux étudiants l'habitude d'avoir le poly en partiel. On voit le résultat après un an à ce régime.
Cela me désole.
- MrBrightsideEmpereur
Déprime... En quatre mois, je n'aurais abordé que quatre "chapitres" avec mes première-années de prépa EC. J'avais l'impression d'avancer plus vite les années précédentes, et je ne sais pas si je leur transmets assez de connaissances civilisationnelles du coup.
C'est quand même une galère sans nom d'avancer sans programme.
C'est quand même une galère sans nom d'avancer sans programme.
- barègesÉrudit
Tristesse de mon côté : je suis face à la première promo qui ne peut plus prendre de notes.
Je finis par me résigner à dicter, et je m'aperçois que si je change un mot dans mes phrases en les répétant, les étudiants sont perdus.
Ils écoutent sans comprendre assez pour noter l'idée et pas les mots...
Je "cache" la partie pessimiste, j'éditerai quand je m'en serai remise.
Je finis par me résigner à dicter, et je m'aperçois que si je change un mot dans mes phrases en les répétant, les étudiants sont perdus.
Ils écoutent sans comprendre assez pour noter l'idée et pas les mots...
Je "cache" la partie pessimiste, j'éditerai quand je m'en serai remise.
- Spoiler:
- Evidemment, j'en parle autour de moi. Les collègues plus anciens sont passés aux diapos et les étudiants recopient les diapos. Ils racontent que dans certaines écoles, les diaporamas sont distribués (imprimés/photocopiés, trois diapos par page) avec des lignes à côté et que le cours en présentiel consiste à noter des précisions sur ces lignes. Même avec ce système, les étudiants ne prennent plus le cours, et gare au prof si dans son partiel des questions supposent d'utiliser ces précisions, puisque ce n'est pas dans les diapos... Et ailleurs, on donne tout le cours en poly avant ou après les heures en présentiel, ou on fournit le diaporama qui constitue le cours après l'heure... Les étudiants s'habituent à avoir le contenu sans avoir à noter le cours que fait le prof pendant l'heure.
Question-désarroi du soir : qu'est-ce que faire cours ?
Comment fait-on quand ça n'existe plus ailleurs dans la formation ? Uniquement de la mise en activité ? On a rendu le cours (même pas magistral, hein, pas du tout) impossible, même à petites doses...
- NihtFidèle du forum
J'ai testé la prise de notes les 2 premières années. J'ai laissé tomber, les étudiants n'y arrivaient pas, j'avançais comme une tortue, l'horreur. J'ai ensuite testé le cours écrit au tableau mais avec des feutres et un tableau blanc riquiqui, c'est vite infernal. Alors je suis passée aux diapos sur lesquelles figurent les expressions clés, les images et les formules. Toutes les explications sont à l'oral, les démonstrations au tableau. Malgré les supplications des étudiants, je ne fournis pas mes diapos et je ne distribue pas de poly. Copier les diapos et prendre en note ce que je raconte ? Trop difficile pour les étudiants. Mais je m'accroche. Je passe pour la psychorigide de service auprès des nouveaux étudiants (surtout qu'en plus je demande que les réponses soient rédigées en partiel). Dès la 2e année, cela va mieux, les étudiants progressent et finalement apprécient le système mis en place. En attendant, je serre les dents.
Les 3/4 de mes collègues distribuent un poly de diapos avec les fameuses lignes à côté + un poly de cours...
Les 3/4 de mes collègues distribuent un poly de diapos avec les fameuses lignes à côté + un poly de cours...
- Spoiler:
- et donnent une liste d'exercices qui peuvent tomber en partiel : les exercices du partiel sont pris dans cette liste. Certains ajoutent 2 points à la moyenne des étudiants s'ils viennent régulièrement en TD... Franchement, le supérieur n'a pas besoin du secondaire pour se couler tout seul.
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