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- OlympiasProphète
Sur Amazon il est en rupture de stock mais il y a des vendeurs qui le proposent.
- AudreyOracle
Olympias a écrit:Sur Amazon il est en rupture de stock mais il y a des vendeurs qui le proposent.
Je n'ai même pas pensé à regarder... j'ai envie de le trouver en librairie. ;-)
PY, je ne prétends pas être une critique très pertinente, et je me trouve bien maladroite quand je me relis... si tu lis ce roman, j'aimerais bien lire ton avis! ;-)
- Tem-toGrand sage
DesolationRow a écrit:Reine Margot a écrit:Il y a 2 ans, "Le royaume" d'E Carrère n'avait pas été sélectionné et pourtant c'était un vrai régal, je recommande.
Comme quasiment tout ce qu'écrit Carrère, c'était brillant, effectivement.
Mais bon, à partir du moment où il ne l'a pas eu pour D'autres vie que la mienne, on voit pas pourquoi le jury se serait soudainement réveillé.
Oh que oui, D'autres vies que la mienne m'a étreint et laissé pantois.
- Tem-toGrand sage
Reine Margot a écrit:Enfin il y a pire, on aurait pu donner le Goncourt à Bob Dylan.
- Spoiler:
:jesors: :jesors: :jesors:
Non à Neil Young. Je précise, j'adore ce type.
- RosanetteEsprit éclairé
Leodagan a écrit:Tout ceci m'est totalement indifférent. Peut-être que je ne devrais pas mais bon. Le Goncourt, le prix Nobel, je m'en tamponne. Si les personnes citées et leurs oeuvres ont de la valeur, c'est totalement indépendant de ces sôteries entre potes.
Je me moque également des prix littéraires. Mais il y a pire que les prix: les commentaires funestes de la journalisterie à prétention culturelle, qui dure des mois. L'article du Nouvel Obs' regorge de niaiseries mi-hagiographiques, mi-racoleuses, qui trahissent l'objet de cette attribution.
Il y a pire : il y a ceux qui braillent sur l'attribution du Goncourt sans l'avoir bien. En mode "commentaire outré du Figaro en ligne:
J'ai trouvé ça très bien aussi, d'accord avec Audrey sur ce que ça dit des femmes, de la société, de la maternité et de celles à qui on cherche à déléguer cetye maternité. Glaçant.
- MoonchildSage
Libération a écrit:En janvier, elle sortira «Sexe et mensonge», un essai journalistique consacré à la «misère sexuelle dans le Maghreb».
- DesolationRowEmpereur
Rosanette a écrit:Leodagan a écrit:Tout ceci m'est totalement indifférent. Peut-être que je ne devrais pas mais bon. Le Goncourt, le prix Nobel, je m'en tamponne. Si les personnes citées et leurs oeuvres ont de la valeur, c'est totalement indépendant de ces sôteries entre potes.
Je me moque également des prix littéraires. Mais il y a pire que les prix: les commentaires funestes de la journalisterie à prétention culturelle, qui dure des mois. L'article du Nouvel Obs' regorge de niaiseries mi-hagiographiques, mi-racoleuses, qui trahissent l'objet de cette attribution.
Il y a pire : il y a ceux qui braillent sur l'attribution du Goncourt sans l'avoir bien. En mode "commentaire outré du Figaro en ligne:
J'ai trouvé ça très bien aussi, d'accord avec Audrey sur ce que ça dit des femmes, de la société, de la maternité et de celles à qui on cherche à déléguer cetye maternité. Glaçant.
Par curiosité, qu'est-ce que cela signifie ?
- AudreyOracle
Rosanette veut parler du métier de nounou, je pense.
- RosanetteEsprit éclairé
Oui, le personnage de la nounou devient un peu un monstre de conte qui absorbe les névroses des mères asphyxiées dans leur rôle.
C'est comme ça que je l'ai ressenti. Et puisqu'on parle de Carrere, j'ai beaucoup pensé à l'Adversaire avec cette Chanson douce.
C'est comme ça que je l'ai ressenti. Et puisqu'on parle de Carrere, j'ai beaucoup pensé à l'Adversaire avec cette Chanson douce.
- DesolationRowEmpereur
Je trouve la formule "déléguer la maternité" assez désobligeante.
- RosanetteEsprit éclairé
C'est volontaire, et dans le roman c'est assez net, même si cette situation résulte d'une place dégradée de certainez femmes qui peinent à être épouse, mère et employée épanouie dans un monde qui ne leur fait pas de cadeaux.
mais le livre esy très clairement porté sur le rôle que peut avoir une nounou dans des foyers aisés. Le discours social est central..
mais le livre esy très clairement porté sur le rôle que peut avoir une nounou dans des foyers aisés. Le discours social est central..
- AudreyOracle
Il faut que tu lises le roman, DR... tu verras que l'idée de "déléguer la maternité" y est clairement évoquée...
- *Evinrude*Niveau 4
Très bon roman. Les premières pages sont glaçantes en effet. Retour en arrière ensuite qui mène à l'inéluctable avec beaucoup de finesse. Tout est suggéré, sourd, implicite et créé le malaise chez le lecteur. L'identification est double et c'est ce qui fait la grande force de cette écriture. J'en sors vraiment "secouée".
- RogerMartinBon génie
Reine Margot a écrit:Enfin il y a pire, on aurait pu donner le Goncourt à Bob Dylan.
- Spoiler:
:jesors: :jesors: :jesors:
Tu dis ça parce que tu cherches à empêcher Bob d'entrer sous la coupole.
Tu m'étonnes. On n'est pas sortis des ronces. Surtout quand la délégation intervient à l'heure des manmans.DesolationRow a écrit:Je trouve la formule "déléguer la maternité" assez désobligeante.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- AudreyOracle
Non mais sérieusement, RM, DR, ne voyez pas le mal où il n'y en a pas. Lisez le livre: cette question est au coeur du roman.
- RogerMartinBon génie
Audrey : ma remarque n'est en rien une attaque contre ta note de lecture, ni contre le roman qui semble très prenant (je ne pense pas que je lirai ce Goncourt, mais je n'en ai pas lu beaucoup ces dernières années, sauf le NDiaye), mais sur le fait qu'une nounou garde un enfant à la place de ses deux parents, et que ces parents ont parfois la faiblesse (nobody's perfect) d'inclure au moins un individu masculin -- à moins qu'il n'y ait multiplication des cas de parthénogenèse ou de couples lesbiens
Or le réflexe de langage, c'est de parler de déléguer la maternité. C'est un peu usant.
Or le réflexe de langage, c'est de parler de déléguer la maternité. C'est un peu usant.
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- AudreyOracle
Je te rassure: je sais bien que tu n'attaquais ni mon propos ni le roman...;-)
Encore une fois, dans le roman, le rôle du père n'est presque pas évoqué, l'expression "déléguer la maternité" est donc, dans ce cas précis, justifiée. Le personnage de la mère s'interroge justement sur cette "délégation", qu'elle n'identifie pas réellement comme telle, mais qui la fait se sentir coupable, de façon très diffuse, et qui pourrit comme un poison la relation qu'elle avec la nounou.
Encore une fois, dans le roman, le rôle du père n'est presque pas évoqué, l'expression "déléguer la maternité" est donc, dans ce cas précis, justifiée. Le personnage de la mère s'interroge justement sur cette "délégation", qu'elle n'identifie pas réellement comme telle, mais qui la fait se sentir coupable, de façon très diffuse, et qui pourrit comme un poison la relation qu'elle avec la nounou.
- RosanetteEsprit éclairé
RogerMartin a écrit:Audrey : ma remarque n'est en rien une attaque contre ta note de lecture, ni contre le roman qui semble très prenant (je ne pense pas que je lirai ce Goncourt, mais je n'en ai pas lu beaucoup ces dernières années, sauf le NDiaye), mais sur le fait qu'une nounou garde un enfant à la place de ses deux parents, et que ces parents ont parfois la faiblesse (nobody's perfect) d'inclure au moins un individu masculin -- à moins qu'il n'y ait multiplication des cas de parthénogenèse ou de couples lesbiens
Or le réflexe de langage, c'est de parler de déléguer la maternité. C'est un peu usant.
Sauf qu'encore une fois, dans le roman, il est question de déléguer la maternité, pas la parenté, tout simplement car comme je le précise plus haut, la parenté est-elle même quasiment intégralement déléguée à la mère, dans ce marché de dupes que peut encore être le couple de 2016, y compris avec les couples éduqués et aisés.
Et toutes ces délégations ne sont possibles qu'au prix d'une grande violence sociale, au sein du foyer ou envers la nounou.
Je discutais récemment du roman avec une amie qui me confiait que sa boss souhaitait licencier sa nounou qui était tombée enceinte. La question est au cœur du roman, et même très tôt dans le roman : certaines femmes se comportent avec leur nounou d'une manière qu'elles ne tolèreraient pas d'un employeur versant dans le sexisme primaire. Alors bien sûr, les hommes aussi sont concernés, mais la violence sociale est d'autant plus intéressante de la part de femmes qui elles-mêmes la subissent dans le monde du travail.
- roxanneOracle
Et bien, vous m'avez donné envie. Et je vais lire aussi Laëtitia ou la fin des hommes d' Ivan Jablonka Prix Médicis. J'aime bien les romans à partir de faits divers.
- User17706Bon génie
Oui, je me demande du coup si je ne risque pas de finir par le lire...
- HestiaNiveau 10
J'ai lu toute la sélection du Goncourt des Lycéens. J'ai beaucoup aimé Slimani mais aussi Faye, Dubois et surtout Karine Tuil, L'insouciance. Une merveille à mon sens.
Laetitia est très intéressant même si pour moi ce n'est pas un roman. Continuer de Mauvignier est aussi prenant.
Metin Arditi écrit un livre d'une grande douceur autour d'un enfant autiste sur une île grecque.
Dans cette sélection, j'ai moins aimé Slocombe, Gros, et surtout Reza, que je n'ai pas trouvé du tout à la hauteur.
Regis Jauffret écrit dans un style admirable les 30 premières pages mais on s'en lasse au-delà.
Dernièrement, j'ai lu aussi Ecoutez nos défaites de Gaudé, qui m'a beaucoup déçue.
Laetitia est très intéressant même si pour moi ce n'est pas un roman. Continuer de Mauvignier est aussi prenant.
Metin Arditi écrit un livre d'une grande douceur autour d'un enfant autiste sur une île grecque.
Dans cette sélection, j'ai moins aimé Slocombe, Gros, et surtout Reza, que je n'ai pas trouvé du tout à la hauteur.
Regis Jauffret écrit dans un style admirable les 30 premières pages mais on s'en lasse au-delà.
Dernièrement, j'ai lu aussi Ecoutez nos défaites de Gaudé, qui m'a beaucoup déçue.
- MinaNiveau 10
Hé bien je vais émettre un bémol... je l'ai lu aussi, mais je n'ai guère été enthousiasmée... Sans avoir lu le reste de la sélection, j'ai été très étonnée d'apprendre qu'elle avait obtenu le Goncourt... Le thème me paraissait a priori intéressant (et c'est en partie pour ça que j'avais eu envie de lire ce livre), et même si j'ai été saisie par les premières pages, je suis restée comme "en-dehors" du roman, en partie à cause du style. J'ai trouvé également l'intrigue un peu trop "parisiano-centrée" et si, certes, il y a une dimension sociale dans ce roman, notamment dans les rapports entre les parents et la nounou, je suis restée sur ma faim concernant la relation un peu perverse que me semble avoir la nounou avec cette famille. Pour moi, un roman correct, un bon moment de lecture, mais pas à la hauteur de tout ce qui a pu être dit/ écrit sur ce livre...
- RosanetteEsprit éclairé
Pour le parisiano-centrée, je suis d'accord, après je n'en ferais pas un reproche.
C'est un roman qui parle de notre capitale comme d'un lieu où les inégalités explosent, y compris au sein de milieux éduqués, où les marginaux sont littéralement relégués à la périphérie, (et où même le jardin du Luxembourg peut devenir une périphérie selon l'heure à laquelle on s'y trouve).
Il y a de très beaux passages sur la déambulation de la nourrice dans Paris vu comme une vitrine de magasin.
Je trouve néanmoins que le roman parvient à transcender son cadre géopgraphique avec toute une réflexion sur ce qu'est l'intérieur de l'espace domestique et l'extérieur.
C'est un roman qui parle de notre capitale comme d'un lieu où les inégalités explosent, y compris au sein de milieux éduqués, où les marginaux sont littéralement relégués à la périphérie, (et où même le jardin du Luxembourg peut devenir une périphérie selon l'heure à laquelle on s'y trouve).
Il y a de très beaux passages sur la déambulation de la nourrice dans Paris vu comme une vitrine de magasin.
Je trouve néanmoins que le roman parvient à transcender son cadre géopgraphique avec toute une réflexion sur ce qu'est l'intérieur de l'espace domestique et l'extérieur.
- Tem-toGrand sage
Le problème de lire sur le conseil des autres c'est que si c'est du bien qui en est dit on s'en fait un plaisir à l'avance et on a des chances d'être déçu alors que, si cela se trouve, on aurait été ravi de l'avoir lu s'il n'y avait pas eu les conseils.
Alors, j'sais pas, mais pour pas influencer le libre arbitre de chacun je propose d'utiliser le spoiler où chacun pourrait davantage eh bien... spoiler et donner libre cours à sa subjectivité.
Alors, j'sais pas, mais pour pas influencer le libre arbitre de chacun je propose d'utiliser le spoiler où chacun pourrait davantage eh bien... spoiler et donner libre cours à sa subjectivité.
- Mon avis:
- J'sais pas, j'lai pas lu
- RosanetteEsprit éclairé
Faut pas déconner, je ne "spoile" en rien l'intrigue, Audrey non plus, après sur un fil qui parle du Goncourt, il y a des chances qu'on lise des choses sur le Goncourt.
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