Réforme du collège: nombre de lectures analytiques dans une séquence?

Bonjour à tous,

Je suis professeur stagiaire en lettres modernes au collège, et comme vous avez pu le lire dans le titre, je m'interroge sur le nombre de lectures analytiques qui doivent être mises en oeuvre dans une séquence, conformément à la réforme du collège.
Les formateurs en didactique ont particulièrement insisté sur le fait d'étudier au maximum trois textes en lecture analytique par séquence (quatre éventuellement de temps à autre), ce qui est très clair sur ce point.

Toutefois, je m'interroge concernant les séquences à dominante Ecrire ou Oral: est-il possible de faire seulement une ou deux lectures analytiques, y compris pour un groupement de textes? Je pense notamment à l'une des mes prochaines séquences qui sera ordonnée autour de la compétence Ecrire, en vue d'un projet d'écriture de nouvelles. Est-il envisageable (souhaitable, recommandé, ou non?) de procéder de cette manière, sachant que cette séquence s'inscrit en prolongement d'une autre consacrée au récit fantastique, dont la dominante était LIRE?

Aucun problème selon moi.
J'ai été inspectée juste avant vacances. L'inspectrice n'a rien trouvé à redire à mon chapitre de 4e filé sur les heures d'AP. C'est un projet d'écriture longue, comme celui que tu envisages. Je n'ai proposé que deux textes, et uniquement à l'oral (aucun support papier) pour une séance de découverte du genre retenu, et une lecture cursive.

Je m'interroge en revanche sur les directives des "formateurs en didactique". Trois textes par séquence ? Comment peut-on faire le tour d'une œuvre intégrale (je fais peu de GT), intéresser les élèves à l'intrigue et aux personnages... avec si peu de matière ?
Mes chapitres OI contiennent en général 6, voire 7 textes étudiés en classe. Je n'ai jamais l'impression d'ennuyer les élèves, au contraire. Ils me demandent plutôt s'il y a une suite et j'entends souvent des "Déjà ?" lorsque le chapitre est terminé.
Et l'inspectrice ne m'a rien reproché à ce sujet, loin de là. Elle a apprécié que je propose en classe l'étude d’œuvres exigeantes et résistantes, et que je balise bien la lecture et la compréhension des élèves avec ces nombreux points d'étape durant le chapitre.
Pour les GT, c'est différent. Tout dépend de ce que l'on souhaite faire découvrir aux élèves. Un nombre plus limité de textes peut parfois suffire. Parfois seulement. La mythologie gréco-romaine en trois textes ? Le lyrisme amoureux en trois poèmes ?
Mais tu es dans ton année de stage, donc peu libre de tes choix... Et je ne travaille pas dans la même académie que toi.

Merci beaucoup pour ta réponse Bussy!

Concernant les directives des formateurs, j'avoue que je partage ton avis, et que la majorité des stagiaires de notre promotion, qui pour la plupart enseignent depuis plusieurs années, sont assez surpris.
Effectivement, trois voire quatre groupements de textes pour une OI, c'est très frustrant.... L'idée de la nouvelle réforme est d'alléger les séquences (3 semaines maximum pour les plus longues, ce qui là aussi est compliqué...) pour diversifier un maximum les objets d'étude, les types d'approches... Toutefois, il me semble également que du moment que l'OI ou le GT plaît aux élèves, on pourrait facilement prolonger leur étude sans risquer de les ennuyer.
Cela dit, pour l'année de stage, je me conforte au maximum aux directives des formateurs (qui ne sont pas exactement les mêmes que mon tuteur et de mes collègues en règle générale); j'apprécie cependant d'avoir d'autres avis

dinoou a écrit:L'idée de la nouvelle réforme est d'alléger les séquences (3 semaines maximum pour les plus longues, ce qui là aussi est compliqué...)

Rappelons que rien de tout cela ne figure dans le programme. Je suis bien placé pour le savoir : c'est moi qui l'en ai fait enlever. Donc fais ce qu'on te dit de faire dans ton année de stage, et par la suite fais ce qui te semble bien : un formateur, et même un inspecteur n'est pas en mesure de contraindre ta liberté pédagogique sur le sujet. La référence, c'est le programme, et rien d'autre.