- ylmExpert spécialisé
Vu ton pseudo, on s'en doutait un peu...DesolationRow a écrit:Bon, cela dit, je suis de parti pris.
- Reine MargotDemi-dieu
DesolationRow a écrit:Reine Margot a écrit:
Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas un auteur ou qu'il était nul, non plus, juste qu'on pouvait trouver mieux, point.
Le truc, c'est qu'à un certain niveau (je vous concède volontiers Guillaume Musso et Marc Levy), une oeuvre littéraire, ce n'est plus comme un gigot. On n'essaie pas de tâter pour savoir si l'un est "mieux" que l'autre.
Justement, le Nobel ne récompense pas seulement un "bon" auteur, mais quelqu'un qui a une qualité exceptionnelle d'écriture. Il y a des auteurs corrects, sans être Lévy ou Musso, mais à qui on ne donnerait pas le Nobel non plus.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Marie LaetitiaBon génie
Ah. C'est subjectif. Sauf si tu en apportes la preuve, non?Reine Margot a écrit:Marie Laetitia a écrit:Reine Margot a écrit:Rosanette a écrit:
"Beaucoup s'étonnent du choix du Nobel" ça pourrait être une entrée de Nobel dans un Dictionnaire d'idées reçues.
Il y en a vraiment eu peu pour faire l'unanimité.
Certains ont égrené d'autres noms, mais vraiment aucun n'a l'importance de Dylan en termes d'influence culturelle.
Modiano sait écrire deux-trois trucs, de là à en faire un Nobel... Les Thibaut c'était sympathique, de là à avoir le Nobel,...
J'avais Nuit et Brouillard sur mon descriptif de bac de français, je ne vois vraiment pas pourquoi Dylan prix Nobel serait ridicule.
Comme dit plus haut, d'autres noms ont été avancés, à mon sens meilleurs que Dylan, et je ne suis pas la seule à le penser. Si c'est l'importance culturelle qui prime on peut aussi récompenser des choses de grande médiocrité (ce qui n'est pas le cas de Dylan mais bon).
Qu'est-ce que l'importance culturelle, telle que tu sembles l'entendre (j'aurais une définition différente, personnellement), sauf l'avis de la majorité qui te semble un argument valable?
Je ne sais pas, étaie ton propos en prenant un texte de Dylan et en montrant que ce n'est pas de la littérature. Comme démarche, ça sera plus convaincant.
Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas un auteur ou qu'il était nul, non plus, juste qu'on pouvait trouver mieux, point.
Il me semblait au contraire que la littérature était plus sérieuse que cela.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AscagneGrand sage
On retombe sur les questions qui reviennent pour chaque prix d'un certain niveau ; cela me fait repenser aussi au débat lors de l'entrée de Jean d'Ormesson "en Pléiade". Le Prix Nobel de littérature, c'est une récompense contrainte (un auteur par an, des considérations symboliques, etc.), relativement médiatique et fort médiatisée. Quasiment tous les grands auteurs, il me semble, reçoivent des prix tout aussi distingués, mais moins médiatisés et moins perçus comme une récompense "suprême", pour ainsi dire. Bon, il est logique qu'on soit déçu que tel ou tel très grand qui fait partie de nos auteurs favoris, n'ait pas encore reçu le Nobel (ou ne l'ait pas reçu lorsqu'il était en vie), mais on peut considérer aussi un autre aspect de la question et se dire qu'il est peut-être plus utile de parler d'autres prix qui n'ont pas moins de dignité.
De toute façon, l'histoire littéraire, les programmes universitaires et scolaires, et les instances constitutives du canon et des canons littéraires, travaillent derrière (ok, les auteurs ont eu le temps de mourir entre-temps).
J'avoue platement que je n'ai pas entendu du Bob Dylan depuis, euh, longtemps.
De toute façon, l'histoire littéraire, les programmes universitaires et scolaires, et les instances constitutives du canon et des canons littéraires, travaillent derrière (ok, les auteurs ont eu le temps de mourir entre-temps).
J'avoue platement que je n'ai pas entendu du Bob Dylan depuis, euh, longtemps.
- Marie LaetitiaBon génie
Reine Margot a écrit:DesolationRow a écrit:Reine Margot a écrit:
Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas un auteur ou qu'il était nul, non plus, juste qu'on pouvait trouver mieux, point.
Le truc, c'est qu'à un certain niveau (je vous concède volontiers Guillaume Musso et Marc Levy), une oeuvre littéraire, ce n'est plus comme un gigot. On n'essaie pas de tâter pour savoir si l'un est "mieux" que l'autre.
Justement, le Nobel ne récompense pas seulement un "bon" auteur, mais quelqu'un qui a une qualité exceptionnelle d'écriture. Il y a des auteurs corrects, sans être Lévy ou Musso, mais à qui on ne donnerait pas le Nobel non plus.
Alors prouve le contraire!
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- CeladonDemi-dieu
Comme c'est toute ma jeunesse, je plébiscite. :aau:
Ceci dit, si on m'avait demandé mon avis, je l'aurais attribué à Adonis :
41
Mes amis : hérésie et folie
voilà pourquoi si je dis : j’ai vieilli
les blessures m’ont épuisé,
une tourmente me secoue, et le matin me lègue
son visage.
42
Toujours la lune porte
pour combattre ses spectres
un vrai casque de pierre.
43
Une fois ma porte close
l’ombre est un couvre-lit :
lune pâle tenant dans tes mains
une poignée de lumière
mes mots sont inaptes
à dire toute ma reconnaissance.
44
Je parle ? mais de quoi ?
quel silence coud sur moi son suaire ?
quel chemin où marcher ?
je te le demande ô mouette dérivant
dans le bleu de la mer…
qui prétend que je te questionnais ?
qui a dit que je rêvais les vagues
et parlais à une mouette ?
je n’y suis pour rien
je n’ai pas bougé
je n’ai soufflé mot…
45
Chaque fois que j’annonce :
voici mon pays qui s’approche
et qui offre ses fruits dans une langue proche
une autre langue m’exile
dans un autre pays.
(…)
O ami, ô fatigue
In Mémoires du vent, poèmes 1957-1990
Ceci dit, si on m'avait demandé mon avis, je l'aurais attribué à Adonis :
41
Mes amis : hérésie et folie
voilà pourquoi si je dis : j’ai vieilli
les blessures m’ont épuisé,
une tourmente me secoue, et le matin me lègue
son visage.
42
Toujours la lune porte
pour combattre ses spectres
un vrai casque de pierre.
43
Une fois ma porte close
l’ombre est un couvre-lit :
lune pâle tenant dans tes mains
une poignée de lumière
mes mots sont inaptes
à dire toute ma reconnaissance.
44
Je parle ? mais de quoi ?
quel silence coud sur moi son suaire ?
quel chemin où marcher ?
je te le demande ô mouette dérivant
dans le bleu de la mer…
qui prétend que je te questionnais ?
qui a dit que je rêvais les vagues
et parlais à une mouette ?
je n’y suis pour rien
je n’ai pas bougé
je n’ai soufflé mot…
45
Chaque fois que j’annonce :
voici mon pays qui s’approche
et qui offre ses fruits dans une langue proche
une autre langue m’exile
dans un autre pays.
(…)
O ami, ô fatigue
In Mémoires du vent, poèmes 1957-1990
- zeprofGrand sage
perso, ça me fait plaisir aussi... c'est un poète, il a effectivement apporté beaucoup à la culture et à la littérature...
après c'est vrai que sur le coup, le choix m'a surprise mais finalement, je trouve que c'est une belle décision.
après c'est vrai que sur le coup, le choix m'a surprise mais finalement, je trouve que c'est une belle décision.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- Reine MargotDemi-dieu
Marie Laetitia a écrit:Reine Margot a écrit:DesolationRow a écrit:Reine Margot a écrit:
Je n'ai jamais dit qu'il n'était pas un auteur ou qu'il était nul, non plus, juste qu'on pouvait trouver mieux, point.
Le truc, c'est qu'à un certain niveau (je vous concède volontiers Guillaume Musso et Marc Levy), une oeuvre littéraire, ce n'est plus comme un gigot. On n'essaie pas de tâter pour savoir si l'un est "mieux" que l'autre.
Justement, le Nobel ne récompense pas seulement un "bon" auteur, mais quelqu'un qui a une qualité exceptionnelle d'écriture. Il y a des auteurs corrects, sans être Lévy ou Musso, mais à qui on ne donnerait pas le Nobel non plus.
Alors prouve le contraire!
Autant par exemple times are a changing est bourré de références bibliques, autant knocking on heavens door est moins riche, par exemple:
Mama, take this badge off of me
Maman enlève moi cet insigne
I can't use it anymore.
Je ne peux plus le porter.
It's gettin' dark, too dark for me to see
Ça devient noir, trop noir pour voir
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
J'ai envie de frapper aux portes du Paradis.
[Chorus]
[Refrain]
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Mama, put my guns in the ground
Maman pose enterre mes pistolets
I can't shoot them anymore.
Je ne veux plus me battre
That long black cloud is comin' down
Ce long nuage noir se rapproche
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
J'ai envie de frapper aux portes du Paradis.
même si la concision et l'allusion aux objets appartenant au policier donnent un effet frappant et dénoncent bien la violence policière, c'est à peu près tout ce que j'y trouve ici (d'autres auront peut-être d'autres interprétations ou noteront des choses que je n'aurais pas remarquées).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MrBrightsideEmpereur
Ok, maintenant on fait la même avec
Love is Just a Four Letter Word:
Ou Sad-Eyed Lady of the Lowlands (lisez ça et osez encore me dire que Dylan n'est pas comparables aux grands poètes Romantiques):
Je passe sur Love Minus Zero qui mérite aussi sa place ici. Et je m'arrête là car je ne connais que la période folk de Dylan, qui déjà mérite amplement le titre d’œuvre littéraire...
Love is Just a Four Letter Word:
- Spoiler:
Seems like only yesterday
I left my mind behind
Down in the Gypsy Cafe
With a friend of a friend of mine
She sat with a baby heavy on her knee
Yet spoke of life most free from slavery
With eyes that showed no trace of misery
A phrase in connection first with she occurred
That love is just a four-letter word
Outside a rattling store-front window
Cats meowed to the break of day
Me, I kept my mouth shut
To you I had no words to say
My experience was limited and underfed
You were talking while I hid
To the one who was the father of your kid
You probably didn't think I did, but I heard
You say that love is just a four-letter word
I said goodbye unnoticed
Pushed towards things in my own games
Drifting in and out of lifetimes
Unmentionable by name
Searching for my double, looking for
Complete evaporation to the core
Though I tried and failed at finding any door
I must have thought that there was nothing more
Absurd than that love is just a four-letter word
Though I never knew just what you meant
When you were speaking to your man
I can only think in terms of me
And now I understand
After waking enough times to think I see
The Holy Kiss that's supposed to last eternity
Blow up in smoke, its destiny
Falls on strangers, travels free
Yes, I know now, traps are only set by me
And I do not really need to be
Assured that love is just a four-letter word
Strange it is to be beside you
Many years and tables turned
You'd probably not believe me
If I told you all I've learned
And it is very, very weird indeed
To hear words like forever plead
Those ships run through my mind, I cannot cheat
It's like looking in the teacher's face complete
I can say nothing to you but repeat what I heard
That love is just a four-letter word
Ou Sad-Eyed Lady of the Lowlands (lisez ça et osez encore me dire que Dylan n'est pas comparables aux grands poètes Romantiques):
- Spoiler:
- With your mercury mouth in the missionary times
And your eyes like smoke and your prayers like rhymes
And your silver cross, and your voice like chimes
Oh, who do they think could bury you ?
With your pockets well protected at last
And your streetcar visions which you place on the grass
And your flesh like silk, And you face like glass
Who among them do they think could carry you ?
Sad-eyed lady of the lowlands
Where the sad-eyed prophet says that no man comes
My warehouse eyes, my Arabian drums
Should I put them by your gate
Oh, sad-eyed lady, should I wait ?
With your sheets like metal and your belt like lace
And your deck of cards missing the jack and the ace
And your basement clothes and your hollow face
Who among them can think he could outguess you ?
With your silhouette when the sunlight dims
Into your eyes where the moonlight swims
And your match-book songs and your gypsy hymns
Who among them would try to impress you ?
Sad-eyed lady of the lowlands
Where the sad-eyed prophet says that no man comes
My warehouse eyes, my Arabian drums
Should I put them by your gate
Oh, sad-eyed lady, should I wait ?
The kings of Tyrus with their convict list
Are waiting in line for their geranium kiss
And you wouldn't know it would happen like this
But who among them really wants just to kiss you ?
With your childhood flames on your midnight rug
And your Spanish manners, and your mother's drugs
And your cowboy mouth and your curfew plugs
Who among them do you think could resist you ?
Sad-eyed lady of the lowlands
Where the sad-eyed prophet says that no man comes
My warehouse eyes, my Arabian drums
Should I leave them by your gate
Oh, sad-eyed lady, should I wait ?
Oh, the farmers and the businessmen they all did decide
To show you the dead angels that they used to hide
But why did they pick you to sympathize with their side ?
How could they ever mistake you ?
They wished you'd accepted the blame for the farm
But with the sea at your feet and the phony false alarm
And with the child of a hoodlum wrapped up in your arms
How could they ever, ever persuade you ?
Sad-eyed lady of the lowlands
Where the sad-eyed prophet says that no man comes
My warehouse eyes, my Arabian drums
Should I leave them by your gate
Oh, sad-eyed lady, should I wait ?
With your sheet-metal memory of Cannery Row
And your magazine-husband who one day just had to go
And your gentleness now, which you just can't help but show
Who among them do you think would employ you ?
Now you stand with your thief, you're on his parole
With your holy medallion which your fingertips fold
And your saintlike face and your ghostlike soul
Who among them do you think could destroy you ?
Sad-eyed lady of the lowlands
Where the sad-eyed prophet says that no man comes
My warehouse eyes, my Arabian drums
Should I leave them by your gate
Oh, sad-eyed lady, should I wait ?
Je passe sur Love Minus Zero qui mérite aussi sa place ici. Et je m'arrête là car je ne connais que la période folk de Dylan, qui déjà mérite amplement le titre d’œuvre littéraire...
- Reine MargotDemi-dieu
On a combien, 4 heures?
Sinon, je me répète, mais je n'ai jamais dit que ce n'était pas un auteur ou qu'il était nul...
Sinon, je me répète, mais je n'ai jamais dit que ce n'était pas un auteur ou qu'il était nul...
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- RosanetteEsprit éclairé
J'ai déjà du mal avec la traduction proposée, parce qu'autant Mama renvoie très facilement à l'épouse dans un anglais relâché, autant là on dirait une supplique de Jacques Chirac façon Guignols de l'info.
Sinon bah l'agonie subtile du policier, le travail sur la rime et le rythme, c'est pas exactement du flan.
(Accessoirement, on parle d'une chanson dont les paroles ont constamment évolué, chez Dylan et côté reprises, ce qui n'est pas tout à fait anodin, surtout quand on lit les variations).
Sinon bah l'agonie subtile du policier, le travail sur la rime et le rythme, c'est pas exactement du flan.
(Accessoirement, on parle d'une chanson dont les paroles ont constamment évolué, chez Dylan et côté reprises, ce qui n'est pas tout à fait anodin, surtout quand on lit les variations).
- Reine MargotDemi-dieu
J'aime bien les deux proposés par MrB (je connaissais la 1ere), effectivement la 2e est dans une tonalité très romantique.
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- MrBrightsideEmpereur
Au-delà de la question de Dylan, ce qui m'inquiète un peu c'est de voir que tous les noms proposés (à moins que j'ai mal lu) sont tous des noms de romanciers. A croire qu'en dehors du roman, point de littérature.
Pour aller plus loin sur Knockin'... on peut aussi, dès la première ligne, considérer la chanson comme une réponse au Red Badge of Courage de Robert Crane, histoire d'un soldat ayant fuit la Guerre de Sécession et se battant contre la honte qu'il en ressent.
Bon, c'est pas tout ça, mais je vais me ré-écouter un vinyle de Baez qui chante Dylan
Pour aller plus loin sur Knockin'... on peut aussi, dès la première ligne, considérer la chanson comme une réponse au Red Badge of Courage de Robert Crane, histoire d'un soldat ayant fuit la Guerre de Sécession et se battant contre la honte qu'il en ressent.
Bon, c'est pas tout ça, mais je vais me ré-écouter un vinyle de Baez qui chante Dylan
- LeodaganFidèle du forum
Le pire (en imagination): un romancier qui se plaint, un bouquin de Le Clézio à la main.
- CeladonDemi-dieu
:shock:MrBrightside a écrit:Au-delà de la question de Dylan, ce qui m'inquiète un peu c'est de voir que tous les noms proposés (à moins que j'ai mal lu) sont tous des noms de romanciers. A croire qu'en dehors du roman, point de littérature.
Pour aller plus loin sur Knockin'... on peut aussi, dès la première ligne, considérer la chanson comme une réponse au Red Badge of Courage de Robert Crane, histoire d'un soldat ayant fuit la Guerre de Sécession et se battant contre la honte qu'il en ressent.
Bon, c'est pas tout ça, mais je vais me ré-écouter un vinyle de Baez qui chante Dylan
Si Adonis ne l'a pas décroché, c'est peut-être en raison de la situation en Syrie, pour ne pas laisser penser que le Nobel de littérature est politique...
Dylan, lui, c'est du passé...
- Reine MargotDemi-dieu
MrBrightside a écrit:Au-delà de la question de Dylan, ce qui m'inquiète un peu c'est de voir que tous les noms proposés (à moins que j'ai mal lu) sont tous des noms de romanciers. A croire qu'en dehors du roman, point de littérature.
Oui, c'est vrai, on pourrait aussi donner quelques poètes ou quelques dramaturges (Bonnefoy? Jaccotet?)
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- AscagneGrand sage
Pour Bonnefoy, c'est trop tard, désormais, Reine Margot.
- Reine MargotDemi-dieu
On ne peut pas donner le Nobel à titre posthume?
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- MrBrightsideEmpereur
Personnellement, je parlais des propositions alternatives formulées par les néod...
- F.LemoineÉrudit
Reine Margot a écrit:Marie Laetitia a écrit:Reine Margot a écrit:DesolationRow a écrit:
Le truc, c'est qu'à un certain niveau (je vous concède volontiers Guillaume Musso et Marc Levy), une oeuvre littéraire, ce n'est plus comme un gigot. On n'essaie pas de tâter pour savoir si l'un est "mieux" que l'autre.
Justement, le Nobel ne récompense pas seulement un "bon" auteur, mais quelqu'un qui a une qualité exceptionnelle d'écriture. Il y a des auteurs corrects, sans être Lévy ou Musso, mais à qui on ne donnerait pas le Nobel non plus.
Alors prouve le contraire!
Autant par exemple times are a changing est bourré de références bibliques, autant knocking on heavens door est moins riche, par exemple:
Mama, take this badge off of me
Maman enlève moi cet insigne
I can't use it anymore.
Je ne peux plus le porter.
It's gettin' dark, too dark for me to see
Ça devient noir, trop noir pour voir
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
J'ai envie de frapper aux portes du Paradis.
[Chorus]
[Refrain]
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Knock, knock, knockin' on heaven's door
Toc toc toc, aux portes du Paradis
Mama, put my guns in the ground
Maman pose enterre mes pistolets
I can't shoot them anymore.
Je ne veux plus me battre
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Ce long nuage noir se rapproche
I feel like I'm knockin' on heaven's door.
J'ai envie de frapper aux portes du Paradis.
même si la concision et l'allusion aux objets appartenant au policier donnent un effet frappant et dénoncent bien la violence policière, c'est à peu près tout ce que j'y trouve ici (d'autres auront peut-être d'autres interprétations ou noteront des choses que je n'aurais pas remarquées).
C'est marrant, j'ai toujours cru que c'était Caïn qui parlait dans ce poème.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- Reine MargotDemi-dieu
Où serait Abel alors? Et Cain ne meurt pas dans la Bible...Après, oui, le nuage noir serait un symbole de malédiction, avec les portes du paradis fermées...
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
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- F.LemoineÉrudit
Le Caïn d'après le meurtre, celui sur qui Yahvé a mis le signe et qui est condamné à l'errance (d'où les pistolets pour se défendre), qui trouve sa "condamnation trop dure".
Pourquoi parles-tu de mort ?
Pourquoi parles-tu de mort ?
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- User26836Niveau 9
J'avoue que je suis très partagée: d'un côté je ne connais pas du tout les textes ni la musique de Dylan (ben ouais désolée, la musique anglo-saxonne c'est pas un domaine que je maîtrise très bien) donc je ne peux pas vraiment juger, d'un autre je soupçonne les jurés d'avoir voulu faire le buzz, histoire que les médias en parlent plus qu'ils ne l'auraient fait si par exemple sans surprise Murakami avait été le lauréat, histoire de faire parler d'eux! Par contre s'ils espéraient que ce prix ferait vendre plus de bouquins, ils ont clairement raté leur coup!
- Reine MargotDemi-dieu
Parce qu'il dit ne plus user de ses pistolets et de son insigne, et qu'il veut aller au paradis? Et la vision brouillée? Ce n'est pas dit clairement, c'est vrai, mais c'est suggéré (ou alors une anticipation de sa propre mort et du jugement?)
La traduction de "badge" en "insigne" et la mention des pistolets m'ont incitée à penser à un policier, mais on pourrait effectivement penser au signe de Cain aussi par double-sens. J'imagine mal Cain avec des pistolets, un peu anachronique pour moi mais je manque peut-être d'imagination. M B nous en dira sans doute plus mais les deux interprétations ne sont pas forcément incompatibles.
ah et un détail d'importance: le "signe" que Dieu place sur Cain marque sa malédiction mais aussi qu'il est absolument protégé de toute agression (les pistolets sont donc inutiles): il est condamné à vivre avec sa faute, personne ne peut le tuer.
La traduction de "badge" en "insigne" et la mention des pistolets m'ont incitée à penser à un policier, mais on pourrait effectivement penser au signe de Cain aussi par double-sens. J'imagine mal Cain avec des pistolets, un peu anachronique pour moi mais je manque peut-être d'imagination. M B nous en dira sans doute plus mais les deux interprétations ne sont pas forcément incompatibles.
ah et un détail d'importance: le "signe" que Dieu place sur Cain marque sa malédiction mais aussi qu'il est absolument protégé de toute agression (les pistolets sont donc inutiles): il est condamné à vivre avec sa faute, personne ne peut le tuer.
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