- Reine MargotDemi-dieu
DesolationRow a écrit:Il n'a pas refusé de recevoir le prix.
Oui il accepte le prix mais ne veut pas aller le chercher, c'est ce que je veux dire. Je ne vois pas ce qu'il cherche à faire, autant refuser directement si ça ne l'intéresse pas, non?
- DesolationRowEmpereur
Ben non. Le prix l'intéresse, pas la remise du prix.
Mais franchement, quel intérêt cela peut-il avoir ? C'est quelqu'un d'extrêmement antipathique, c'est de notoriété publique. Il suffit d'être allé à un de ses concerts pour le savoir.
Mais franchement, quel intérêt cela peut-il avoir ? C'est quelqu'un d'extrêmement antipathique, c'est de notoriété publique. Il suffit d'être allé à un de ses concerts pour le savoir.
- User17706Bon génie
Mmmh, il faudrait lui faire une petite didactique du Nobel.DesolationRow a écrit:Ben non. Le prix l'intéresse, pas la remise du prix.
Mais franchement, quel intérêt cela peut-il avoir ? C'est quelqu'un d'extrêmement antipathique, c'est de notoriété publique. Il suffit d'être allé à un de ses concerts pour le savoir.
- HocamSage
DesolationRow a écrit:Ben non. Le prix l'intéresse, pas la remise du prix.
Mais franchement, quel intérêt cela peut-il avoir ? C'est quelqu'un d'extrêmement antipathique, c'est de notoriété publique. Il suffit d'être allé à un de ses concerts pour le savoir.
Oui, enfin, on peut avoir une personnalité peu sociable, ne pas être à l'aise dans ce genre de cérémonie et avoir la décence de se présenter ou de se manifester d'une manière à peu près normale. La Sarde Grazia Deledda, une femme très austère, était venue chercher son prix à Stockholm sans un sourire, mais elle avait fait le déplacement.
- CasparProphète
Elfriede Jelinek n'y est pas allée non plus (agoraphobie), ainsi que Lessing et Pinter, tous deux en mauvaise santé quand ils ont eu le prix
- DesolationRowEmpereur
Beniamino Massimo a écrit:DesolationRow a écrit:Ben non. Le prix l'intéresse, pas la remise du prix.
Mais franchement, quel intérêt cela peut-il avoir ? C'est quelqu'un d'extrêmement antipathique, c'est de notoriété publique. Il suffit d'être allé à un de ses concerts pour le savoir.
Oui, enfin, on peut avoir une personnalité peu sociable, ne pas être à l'aise dans ce genre de cérémonie et avoir la décence de se présenter ou de se manifester d'une manière à peu près normale. La Sarde Grazia Deledda, une femme très austère, était venue chercher son prix à Stockholm sans un sourire, mais elle avait fait le déplacement.
Je repose ma question : quelle importance ? Dylan n'est pas austère ou peu sociable, il est radicalement antipathique, à la limite du détestable. Cela n'a strictement rien à voir avec la valeur de son oeuvre, enfin…
Je sais pas comment m'expliquer, je devrais faire un peu de didactique de l'argumentation, sans doute.
- Reine MargotDemi-dieu
ah oui là en effet :lol: on comprend mieux.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HocamSage
Je ne dis pas que la valeur de son œuvre est remise en cause. On a quand même le droit de dire et de redire que c'est une attitude regrettable ? Il n'est jamais trop tard pour faire quelques concessions, on ne reste pas à vie prisonnier d'une personnalité, tout de même. Même pour qui connaissait le bonhomme, il n'était pas inconcevable de le voir se hisser à la hauteur de la récompense, mais enfin...DesolationRow a écrit:
Je repose ma question : quelle importance ? Dylan n'est pas austère ou peu sociable, il est radicalement antipathique, à la limite du détestable. Cela n'a strictement rien à voir avec la valeur de son oeuvre, enfin…
Je sais pas comment m'expliquer, je devrais faire un peu de didactique de l'argumentation, sans doute.
- DesolationRowEmpereur
On a le droit, mais cela n'a pas le moindre intérêt.
- RogerMartinBon génie
Est-ce qu'on peut tout de même écrire qu'on le trouve délicieusement odieux ? :fille:
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Tem-toGrand sage
RogerMartin a écrit:Est-ce qu'on peut tout de même écrire qu'on le trouve délicieusement odieux ? :fille:
Oui, ça c'est génial ! C'est Flaubert, Barbey d'Aurevilly, Maupassant (Bel Ami)... et d'autres comme mon boucher qu'est vraiment un sale type mais qui me vend des rumsteak, je ne vous dis pas...
- CasparProphète
Beniamino Massimo a écrit:DesolationRow a écrit:Ben non. Le prix l'intéresse, pas la remise du prix.
Mais franchement, quel intérêt cela peut-il avoir ? C'est quelqu'un d'extrêmement antipathique, c'est de notoriété publique. Il suffit d'être allé à un de ses concerts pour le savoir.
Oui, enfin, on peut avoir une personnalité peu sociable, ne pas être à l'aise dans ce genre de cérémonie et avoir la décence de se présenter ou de se manifester d'une manière à peu près normale. La Sarde Grazia Deledda, une femme très austère, était venue chercher son prix à Stockholm sans un sourire, mais elle avait fait le déplacement.
Il accepte la forte somme d'argent qui va avec le prix mais refuse de se déplacer...pas très sympathique en effet. (Il aurait pu refuser le prix comme Sartre, ça aurait au moins eu de la gueule.) Je l'ai vu dans un reportage se faire remettre une décoration par Obama: il a gardé ses lunette de soleil pendant toute la cérémonie, pas un sourire...Je ne me prononce pas sur son œuvre que j'avoue ne pas connaître mais on peut regretter qu'il ne joue pas le jeu jusqu'au bout.
- LouisBarthasExpert
Dans son livre Le Plus et le moins paru en français en 2015 (Gallimard), Erri de Luca termine son chapitre Le Videur d'une jeunesse, dans lequel il évoque Bob Dylan qui accompagna la révolte d'une génération, par ces mots:
"Chanteur ? Ce titre professionnel peut lui suffire, mais ses pages sont sur l'étagère des poètes, par ordre alphabétique entre l'Anglais John Donne et le Russe Sergueï Essenine."
"Chanteur ? Ce titre professionnel peut lui suffire, mais ses pages sont sur l'étagère des poètes, par ordre alphabétique entre l'Anglais John Donne et le Russe Sergueï Essenine."
_________________
Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- HocamSage
Entre Donne et Essenine, il y a surtout Du Bellay.
- HocamSage
Merci à madame l'ambassadrice des États-Unis en Suède pour son émouvant discours.
http://www.lemonde.fr/prix-nobel/article/2016/12/11/bob-dylan-il-n-y-a-vraiment-pas-de-mots-pour-decrire-l-honneur-de-recevoir-le-nobel_5047011_1772031.html
http://www.lemonde.fr/prix-nobel/article/2016/12/11/bob-dylan-il-n-y-a-vraiment-pas-de-mots-pour-decrire-l-honneur-de-recevoir-le-nobel_5047011_1772031.html
- InvitéInvité
A voir absolument.
http://www.arte.tv/guide/fr/039174-000-A/no-direction-home-bob-dylan
http://www.arte.tv/guide/fr/039174-000-A/no-direction-home-bob-dylan
- Tem-toGrand sage
Tamerlan a écrit:A voir absolument.
http://www.arte.tv/guide/fr/039174-000-A/no-direction-home-bob-dylan
Tamerlan, un énorme merci ! Je n'ai pas le temps de le voir maintenant, mais cela sera, a priori, un moment fort de mes vacances de Noël.
- DesolationRowEmpereur
C'est un film admirable, avec une bande-son magnifique. Le film, si j'ai bonne mémoire, se clôt sur une interprétation de Like à Rolling Stone lors du célèbre "Judas !"concert londonien de 1966, violente et magnifique.
- Tem-toGrand sage
Tamerlan, DR, j'ai regardé le docu hier soir. Cela confirme l'intution que j'avais de la société américaine de l'époque et que je m'étais fabriquée par la lecture de quelques romans de littérature américaine. Je pense notamment aux Steinbeck, à Dans la peau d'un noir de Griffith et à La Poursuite du bonheur sur le Maccarthysme de Douglas Kennedy.
Dans ce docu des images qui m'ont bouleversé : Billie Holliday qui chante Strange fruit, toute l'évocation de Woodie Guthrie, la bohême de Greenwich Village, le passage de témoins Guthrie-Seeger-Dylan, la problèmatique de la chanson engagée, le mariage bancal lutte sociale-poésie tellement bien illustré par romantisme de Joan Baez et le détachement gêné de Bob, la récupération par le business de la protest song.
Enfin, l'accueil du public quand Dylan entre sur scène ; "traître", "salaud". Son sang froid face à ce public qui pourtant, comme il est dit en commentaire, aime l'homme mais pas la partie de son oeuvre qu'il voulait mettre en avant. La paranoïa en matière de politique internationale (facile à dire aujourd'hui).
Dylan est un homme profondément complexe pour qui les médias et le grand public ont été bien trop simplistes. On comprend mieux sa réputation d'antipathie. Sa voix me pose toujours un problème, ainsi que le son de l'époque quand il passe à l'électrique avec The Band. Le difficile passage du folk au pop me fait penser aux querelles intemporelles et multi-artistiques des anciens contre les modernes.
Personnellement, j'aime une douzaine de ses chansons, guère plus, sans doute parce que je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour me faire une opinion nette de son oeuvre. Car c'en est une évidemment.
DR : j'ai bien remarqué quand Bob chante et cite ton pseudo
Dans ce docu des images qui m'ont bouleversé : Billie Holliday qui chante Strange fruit, toute l'évocation de Woodie Guthrie, la bohême de Greenwich Village, le passage de témoins Guthrie-Seeger-Dylan, la problèmatique de la chanson engagée, le mariage bancal lutte sociale-poésie tellement bien illustré par romantisme de Joan Baez et le détachement gêné de Bob, la récupération par le business de la protest song.
Enfin, l'accueil du public quand Dylan entre sur scène ; "traître", "salaud". Son sang froid face à ce public qui pourtant, comme il est dit en commentaire, aime l'homme mais pas la partie de son oeuvre qu'il voulait mettre en avant. La paranoïa en matière de politique internationale (facile à dire aujourd'hui).
Dylan est un homme profondément complexe pour qui les médias et le grand public ont été bien trop simplistes. On comprend mieux sa réputation d'antipathie. Sa voix me pose toujours un problème, ainsi que le son de l'époque quand il passe à l'électrique avec The Band. Le difficile passage du folk au pop me fait penser aux querelles intemporelles et multi-artistiques des anciens contre les modernes.
Personnellement, j'aime une douzaine de ses chansons, guère plus, sans doute parce que je ne maîtrise pas suffisamment l'anglais pour me faire une opinion nette de son oeuvre. Car c'en est une évidemment.
DR : j'ai bien remarqué quand Bob chante et cite ton pseudo
- DesolationRowEmpereur
J'avais beaucoup aimé voir ce documentaire et, parallèlement, le film sur Dylan, I'm not there dans lequel Cate Blanchett joue le chanteur à l'époque de Blonde on Blonde et Highway 61, et Heath Ledger à l'époque de Greenwich Village.
Je ne sais pas si c'est regardable si l'on n'est pas amateur de Dylan, mais il y avait des passages très frappants : le "clip" de I Want You avec Charlotte Gainsbourg, magnifique ; celui de Ballad of a thin man, terrible ; celui de Goin' to Acapulco, poétique.
Je bavarde sur un de mes sujets favoris
Je ne sais pas si c'est regardable si l'on n'est pas amateur de Dylan, mais il y avait des passages très frappants : le "clip" de I Want You avec Charlotte Gainsbourg, magnifique ; celui de Ballad of a thin man, terrible ; celui de Goin' to Acapulco, poétique.
Je bavarde sur un de mes sujets favoris
- Tem-toGrand sage
Je reprendrais volontiers, mais je n'ai pas le temps maintenant. A bientôt.
- DimkaVénérable
Ce que je trouve curieux, dans ce message mais également dans ceux qui sont au-dessus, c'est l'idée sous-jacente que le fait de se voir attribuer une récompense (a priori non demandée) impose des obligations, ou du moins un comportement. En gros, que le prix Nobel met à son service les gens qui sont élus. Donc, on attribue à quelqu'un un prix, et après on l'accable de reproches s'il n'a pas la réaction que l'on juge correcte (ou l'une des réactions…).Caspar Goodwood a écrit:mais on peut regretter qu'il ne joue pas le jeu jusqu'au bout.
Qui est au service de qui ? Le prix Nobel est un honneur, ou est-ce que c'est lui qui ne doit son existence que grâce à l'existence des gens qu'il prime ?
_________________
- Spoiler:
- HocamSage
Non. Ce n'est pas ce qui est dit ni suggéré. Il ne s'agit même pas d'un problème spécifique aux prix comme le Nobel. Chacun réagit à sa manière et le jury le sait — les lauréats peuvent même décliner la récompense. Le seul problème est celui des relations humaines en général : il n'a purement et simplement pas répondu pendant deux semaines aux appels et messages que lui envoyait le comité. Qu'il ait eu besoin de temps pour trouver les mots, qu'il ait eu envie de prendre du recul, très bien ; dans ce cas-là, on peut quand même faire parvenir un petit message en attendant, ne pas faire le mort pendant deux semaines. Et le « Oh oui, je viendrai avec plaisir à la cérémonie, si je n'ai rien de plus urgent à faire », suivi de l'annonce qu'il avait effectivement des « pre-existing commitments » (le goûter d'anniversaire de sa petite nièce, sans doute) c'est au mieux un très gros foutage de g*****.Dimka a écrit:Ce que je trouve curieux, dans ce message mais également dans ceux qui sont au-dessus, c'est l'idée sous-jacente que le fait de se voir attribuer une récompense (a priori non demandée) impose des obligations, ou du moins un comportement.Caspar Goodwood a écrit:mais on peut regretter qu'il ne joue pas le jeu jusqu'au bout.
Cela n'enlève évidemment rien à ses qualités artistiques.
- DesolationRowEmpereur
Nous avons donc fermement établi que Dylan est malpoli.
Je propose maintenant de discuter les cas suivants : "Verlaine était-il un bon mari ?", "être marchand d'armes, est-ce mal ?", ou encore "se charger de composer son propre Pléiade à sa gloire, est-ce très sympathique ?".
La recherche en littérature progresse sans cesse !
Je propose maintenant de discuter les cas suivants : "Verlaine était-il un bon mari ?", "être marchand d'armes, est-ce mal ?", ou encore "se charger de composer son propre Pléiade à sa gloire, est-ce très sympathique ?".
La recherche en littérature progresse sans cesse !
- Tem-toGrand sage
DesolationRow a écrit:Nous avons donc fermement établi que Dylan est malpoli.
Je propose maintenant de discuter les cas suivants : "Verlaine était-il un bon mari ?", "être marchand d'armes, est-ce mal ?", ou encore "se charger de composer son propre Pléiade à sa gloire, est-ce très sympathique ?".
La recherche en littérature progresse sans cesse !
Ca me fait penser à une phrase de Dylan dans ce docu, autre que celles, nombreuses, qui ont rapport au temps (alors que le titre du docu a rapport à l'espace -à moins que l'on considère que le "home" a à voir avec le temps de son origine, Zimmerman juif d'Europe centrale ? Famille arrivée quand en Terre promise d'outre Atlantique et pour quelle raison ? -lisez le dernier Lucky Luke) :
"Je suis persuadé que la gentillesse peut tuer".
"Verlaine était-il un bon mari ?" - Il a donné aux hommes et aux femmes...
"être marchand d'armes, est-ce mal ?" - Mon stylo peut aussi être une mitraillette... Celui de Rimbaud était parfois assassin (Les Assis, par exemple).
"Se charger de composer son propre Pléiade à sa gloire, est-ce très sympathique ?" - Je ne vois pas à qui tu fais référence ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum