- UntitledNiveau 8
Bonjour,
PLP d'arts appliqués depuis 7 ans, je change d'académie à la prochaine rentrée. En début de semaine, j'ai rencontré quelques uns de mes futurs collègues et plusieurs sont venus vers moi pour évoquer divers projets, en cours ou à venir. Pour l'un d'entre eux, le projet est déjà rédigé dans le détail et mon implication est clairement requise. J'envisage évidemment de m'impliquer, d'autant plus que le projet en question me semble intéressant, mais cette tendance générale m'inquiète... J'aurai 19 classes en charge l'année prochaine, que faire si tout le monde me tombe dessus ?! J'ai parfois l'impression que les collègues oublient que j'ai moi aussi des séquences de cours à dispenser à mes élèves dans ma discipline, qui, précisons-le, est évaluée à l'examen.
PLP d'arts appliqués depuis 7 ans, je change d'académie à la prochaine rentrée. En début de semaine, j'ai rencontré quelques uns de mes futurs collègues et plusieurs sont venus vers moi pour évoquer divers projets, en cours ou à venir. Pour l'un d'entre eux, le projet est déjà rédigé dans le détail et mon implication est clairement requise. J'envisage évidemment de m'impliquer, d'autant plus que le projet en question me semble intéressant, mais cette tendance générale m'inquiète... J'aurai 19 classes en charge l'année prochaine, que faire si tout le monde me tombe dessus ?! J'ai parfois l'impression que les collègues oublient que j'ai moi aussi des séquences de cours à dispenser à mes élèves dans ma discipline, qui, précisons-le, est évaluée à l'examen.
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- PhyliaNiveau 9
Bonjour,
Je comprends ta préoccupation et je pense que ton intuition est tout à fait juste : la tendance inflationniste à faire des projets en tous genres est devenue une réalité. C'est comme s'il était devenu inconcevable de ne pas participer à des projets, de préférence chronophages et ludiques.
Lors du dernier conseil d'enseignement, la direction a demandé à chacun ses projets. Etonnamment, on ne m'a rien demandé, étant de notoriété publique que tout ce qui interfère avec mes cours (qu'il s'agisse des interventions bidons mais qui font bien sur le bilan de l'année, des activités sportives à encadrer sans qu'on me demande mon avis, des projets et ateliers ludiques plus ou moins en rapport avec les disciplines) me gave profondément. Si on me le demande, je réponds que mon projet est de faire progresser les élèves en français et de les mener au niveau requis, ce qui me nécessite tout mon investissement professionnel et tout mon temps de préparation.
Il y a quelques années, j'organisais volontiers des sorties culturelles pour mes classes et éventuellement un projet que je trouvais intéressant. Mais depuis, le niveau des élèves a tellement dégringolé, les réunions inutiles se sont tellement multipliées, et les parents sont devenus tellement agressifs et revendicateurs que tout cela m'a découragée d'organiser quoi que ce soit. Maintenant, je ne tolère même plus qu'on interrompe mes cours sans nécessité et sans y mettre les formes.
Ma question est : comment en est-on venu là ? Pourquoi le cours n'est-il plus au centre de l'école ? Où est le respect de notre fonction et de notre formation quand celles-ci sont dévoyées par des activités imposées, certes intéressantes, mais pas forcément indispensables.
Je pense qu'à vouloir oeuvrer sur tous les fronts (ouverture à la culture, épanouissement physique, prévention des risques psycho-sociaux, bref, tout ce qui de mon temps était de l'ordre de l'extra-scolaire et pris en charge par la famille), on risque de passer à côté de compétences, notamment méthodologiques, essentielles pour la poursuite des études scolaires.
Mince... j'ai encore écrit un pavé... :oups: J'espère que mon propos ne semblera pas trop caricatural : je ne suis pas contre les projets et je ne critique aucunement les collègues qui en organisent (je suis passée par là !). Mais pour ma part, et jusqu'à nouvel ordre, j'ai pris le parti de recentrer mon enseignement sur les savoirs et savoirs-faire disciplinaires et de m'opposer à tout ce qui n'en fait pas partie. Après, j'ai conscience que selon le statut, l'ancienneté et la place qu'on occupe dans l'établissement, ce positionnement est plus ou moins faisable.
Je comprends ta préoccupation et je pense que ton intuition est tout à fait juste : la tendance inflationniste à faire des projets en tous genres est devenue une réalité. C'est comme s'il était devenu inconcevable de ne pas participer à des projets, de préférence chronophages et ludiques.
Lors du dernier conseil d'enseignement, la direction a demandé à chacun ses projets. Etonnamment, on ne m'a rien demandé, étant de notoriété publique que tout ce qui interfère avec mes cours (qu'il s'agisse des interventions bidons mais qui font bien sur le bilan de l'année, des activités sportives à encadrer sans qu'on me demande mon avis, des projets et ateliers ludiques plus ou moins en rapport avec les disciplines) me gave profondément. Si on me le demande, je réponds que mon projet est de faire progresser les élèves en français et de les mener au niveau requis, ce qui me nécessite tout mon investissement professionnel et tout mon temps de préparation.
Il y a quelques années, j'organisais volontiers des sorties culturelles pour mes classes et éventuellement un projet que je trouvais intéressant. Mais depuis, le niveau des élèves a tellement dégringolé, les réunions inutiles se sont tellement multipliées, et les parents sont devenus tellement agressifs et revendicateurs que tout cela m'a découragée d'organiser quoi que ce soit. Maintenant, je ne tolère même plus qu'on interrompe mes cours sans nécessité et sans y mettre les formes.
Ma question est : comment en est-on venu là ? Pourquoi le cours n'est-il plus au centre de l'école ? Où est le respect de notre fonction et de notre formation quand celles-ci sont dévoyées par des activités imposées, certes intéressantes, mais pas forcément indispensables.
Je pense qu'à vouloir oeuvrer sur tous les fronts (ouverture à la culture, épanouissement physique, prévention des risques psycho-sociaux, bref, tout ce qui de mon temps était de l'ordre de l'extra-scolaire et pris en charge par la famille), on risque de passer à côté de compétences, notamment méthodologiques, essentielles pour la poursuite des études scolaires.
Mince... j'ai encore écrit un pavé... :oups: J'espère que mon propos ne semblera pas trop caricatural : je ne suis pas contre les projets et je ne critique aucunement les collègues qui en organisent (je suis passée par là !). Mais pour ma part, et jusqu'à nouvel ordre, j'ai pris le parti de recentrer mon enseignement sur les savoirs et savoirs-faire disciplinaires et de m'opposer à tout ce qui n'en fait pas partie. Après, j'ai conscience que selon le statut, l'ancienneté et la place qu'on occupe dans l'établissement, ce positionnement est plus ou moins faisable.
- abricotedapiExpert spécialisé
Si ce projet te semble intéressant, accepte-le, et ça te fera une bonne "excuse" pour refuser ceux qu'on pourrait te proposer ensuite.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- HalybelÉrudit
J’ai vu cette tendance surtout chez mes collègues contractuels. J’ai l’impression que c’est une des conditions pour renouveler leur contrat et qu’on leur met une sacrée pression. Du coup j’ai dit oui à ma collègue d’arts plastiques car je sentais qu’elle en avait besoin …
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- SisypheHabitué du forum
Pareil pour moi. J'arrive dans un nouvel établissement et j'ai le droit à tout un discours sur les projets, les groupes de travail sur des thématiques et sur la fiche de vœux que je remplis je retrouve cette liste de projets (une bonne douzaine quand même : "le conseil de classe coopératif", "silence, on lit", "lutte contre le décrochage scolaire", donc des projets qui n'empêchent pas des projets montés à deux ou trois professeurs en plus) et je dois répondre pour chacun sur mon acceptation à participer ou non. A la fin, j'étais mal à l'aise de répondre "non" à tout. Il y avait aussi la case "je veux en savoir plus" et je l'ai cochée plusieurs fois pour ne pas répondre toujours "non". Mais c'est pénible. Mon ambition, c'est d'enseigner et c'est déjà un projet ambitieux.
- UntitledNiveau 8
Merci pour vos retours ! Cela me rassure de voir que je ne suis pas la seule à avoir cette désagréable sensation.
Mais tellement, je suis à 100% d'accord avec ça. J'ai été particulièrement choquée par le niveau des élèves de seconde bac pro que j'ai eu cette année, j'ai mis des notes comme jamais auparavant. Le truc, c'est que la direction part du principe que les élèves de bac pro ne sont pas scolaires par définition, qu'il faut leur proposer des projets fun et ludiques pour réussir à les faire travailler/progresser... Même si je comprends l'idée, je trouve ça assez triste finalement. J'ai parfois l'impression qu'on ne demandera bientôt plus que le BAFA pour enseigner en pro (quoi que d'après vos témoignages cette tendance s'observe aussi en général) !
Phylia a écrit:Si on me le demande, je réponds que mon projet est de faire progresser les élèves en français et de les mener au niveau requis, ce qui me nécessite tout mon investissement professionnel et tout mon temps de préparation.
Mais tellement, je suis à 100% d'accord avec ça. J'ai été particulièrement choquée par le niveau des élèves de seconde bac pro que j'ai eu cette année, j'ai mis des notes comme jamais auparavant. Le truc, c'est que la direction part du principe que les élèves de bac pro ne sont pas scolaires par définition, qu'il faut leur proposer des projets fun et ludiques pour réussir à les faire travailler/progresser... Même si je comprends l'idée, je trouve ça assez triste finalement. J'ai parfois l'impression qu'on ne demandera bientôt plus que le BAFA pour enseigner en pro (quoi que d'après vos témoignages cette tendance s'observe aussi en général) !
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- LagomorpheFidèle du forum
Sisyphe a écrit:Pareil pour moi. J'arrive dans un nouvel établissement et j'ai le droit à tout un discours sur les projets, les groupes de travail sur des thématiques et sur la fiche de vœux que je remplis je retrouve cette liste de projets (une bonne douzaine quand même : "le conseil de classe coopératif", "silence, on lit", "lutte contre le décrochage scolaire", donc des projets qui n'empêchent pas des projets montés à deux ou trois professeurs en plus) et je dois répondre pour chacun sur mon acceptation à participer ou non. A la fin, j'étais mal à l'aise de répondre "non" à tout. Il y avait aussi la case "je veux en savoir plus" et je l'ai cochée plusieurs fois pour ne pas répondre toujours "non". Mais c'est pénible. Mon ambition, c'est d'enseigner et c'est déjà un projet ambitieux.
Bah oui, quand on est jeune c'est souvent ce qu'on ressent. Sans qu'il y ait la moindre raison objective à cela: si on me demande quel est mon choix, je le donne; à celui qui me reproche le choix formulé, je demande de quel droit il porte un jugement sur mes choix. Mais cela arrive rarement.
On a tous plus ou moins la même série de cases à cocher sur les fiches de voeux EdT chaque année: acceptez-vous d'être professeur principal / de faire plus de deux HSA / d'être référent truc-machin-bidule-culture-durable / de participer au machin-devoirs-faits / d'être associé au projet chose-truc-théâtre / d'être sommet-de-chef-de-tête-de-cordée-de-la-réussite. Je coche non à tout, sauf pour un dispositif, le seul que je juge ne pas être une escroquerie patentée. Je date et je signe même si c'est pas prévu sur la fiche, je fais une copie, on ne sait jamais, et je rends la fiche. On ne m'a jamais rien dit.
Ah si, l'adjoint m'avait appelé un jour pour dire que "l'établissement manquait de PP et que ça nous arrangerait bien si...". Bah vous avez ma fiche sous les yeux ? J'ai coché non, donc vous aviez déjà la réponse à votre question. "Oui mais dans l'intérêdézenfant et blablabla". Je vous répète que j'ai coché non, si vous n'avez pas d'autre point à aborder je vais mettre fin à cette conversation. Au revoir et bonnes vacances.
Surtout ne jamais rentrer dans l'échange d'arguments: un porteur ou solliciteur de projet est évidemment convaincu que ledit projet est une indispensable merveille sans laquelle le monde va s'écrouler. La question n'est pas là, personne n'a à argumenter l'usage de ses droits (de dire non à un truc facultatif). Un simple non contient implicitement tous les arguments nécessaires (j'ai pas envie, j'ai pas le temps, c'est mal payé, je ne souhaite pas en discuter).
Quant à dire oui pour "arranger" (la direction, par exemple) alors qu'on ne voulait initialement pas, ce forum déborde d'exemples dans lesquels les âmes trop charitables s'en sont mordues les doigts. L'ingratitude est la principale caractéristique de notre employeur, avec lequel nous avons une relation d'employé à employeur. C'est-à-dire d'argent. Et pas de bons sentiments.
- ElbertaHabitué du forum
Lagomorphe a écrit:
L'ingratitude est la principale caractéristique de notre employeur, avec lequel nous avons une relation d'employé à employeur. C'est-à-dire d'argent. Et pas de bons sentiments.
Merci pour ce rappel.
- zigmag17Guide spirituel
Phylia a écrit:Bonjour,
Je comprends ta préoccupation et je pense que ton intuition est tout à fait juste : la tendance inflationniste à faire des projets en tous genres est devenue une réalité. C'est comme s'il était devenu inconcevable de ne pas participer à des projets, de préférence chronophages et ludiques.
Lors du dernier conseil d'enseignement, la direction a demandé à chacun ses projets. Etonnamment, on ne m'a rien demandé, étant de notoriété publique que tout ce qui interfère avec mes cours (qu'il s'agisse des interventions bidons mais qui font bien sur le bilan de l'année, des activités sportives à encadrer sans qu'on me demande mon avis, des projets et ateliers ludiques plus ou moins en rapport avec les disciplines) me gave profondément. Si on me le demande, je réponds que mon projet est de faire progresser les élèves en français et de les mener au niveau requis, ce qui me nécessite tout mon investissement professionnel et tout mon temps de préparation.
Il y a quelques années, j'organisais volontiers des sorties culturelles pour mes classes et éventuellement un projet que je trouvais intéressant. Mais depuis, le niveau des élèves a tellement dégringolé, les réunions inutiles se sont tellement multipliées, et les parents sont devenus tellement agressifs et revendicateurs que tout cela m'a découragée d'organiser quoi que ce soit. Maintenant, je ne tolère même plus qu'on interrompe mes cours sans nécessité et sans y mettre les formes.
Ma question est : comment en est-on venu là ? Pourquoi le cours n'est-il plus au centre de l'école ? Où est le respect de notre fonction et de notre formation quand celles-ci sont dévoyées par des activités imposées, certes intéressantes, mais pas forcément indispensables.
Je pense qu'à vouloir oeuvrer sur tous les fronts (ouverture à la culture, épanouissement physique, prévention des risques psycho-sociaux, bref, tout ce qui de mon temps était de l'ordre de l'extra-scolaire et pris en charge par la famille), on risque de passer à côté de compétences, notamment méthodologiques, essentielles pour la poursuite des études scolaires.
Mince... j'ai encore écrit un pavé... :oups: J'espère que mon propos ne semblera pas trop caricatural : je ne suis pas contre les projets et je ne critique aucunement les collègues qui en organisent (je suis passée par là !). Mais pour ma part, et jusqu'à nouvel ordre, j'ai pris le parti de recentrer mon enseignement sur les savoirs et savoirs-faire disciplinaires et de m'opposer à tout ce qui n'en fait pas partie. Après, j'ai conscience que selon le statut, l'ancienneté et la place qu'on occupe dans l'établissement, ce positionnement est plus ou moins faisable.
Je ne sais pas si certains trouveront ton propos caricatural, en tout cas j'aurais pu écrire quasiment au mot près ton message.
- menerveOracle
Un petit bémol... Je suis prof documentaliste et si les collègues ne veulent pas participer à des projets, le cdi devient une Perm.
J'ai monté des projets pour l'an prochain avec la collègue d'histoire qui est la depuis deux ans pour l'an prochain. Elle est contractuelle. Le poste est pourvu au mouvement... Qu'est ce que je peux faire si le nouveau ne veut pas s'impliquer ?
J'ai monté des projets pour l'an prochain avec la collègue d'histoire qui est la depuis deux ans pour l'an prochain. Elle est contractuelle. Le poste est pourvu au mouvement... Qu'est ce que je peux faire si le nouveau ne veut pas s'impliquer ?
- MatteoNiveau 10
Personnellement j'ai toujours un peu du mal à dire non mais ce qui m'aide c'est de me dire que les personnes qui cherchent à tordre le bras de la sorte savent très bien ce qu'elles font.
- dryadeNiveau 8
Ce que je trouve hallucinant pour ma part, c'est de programmer des projets impliquant des collègues qui vont arriver dans l'établissement, sans les connaître et sans avoir leur accord. C'est d'une grande indélicatesse, et heureusement je n'ai jamais connu une équipe qui se permettait ce genre d'abus.
- LiloumiouNiveau 1
menerve a écrit:Un petit bémol... Je suis prof documentaliste et si les collègues ne veulent pas participer à des projets, le cdi devient une Perm.
J'ai monté des projets pour l'an prochain avec la collègue d'histoire qui est la depuis deux ans pour l'an prochain. Elle est contractuelle. Le poste est pourvu au mouvement... Qu'est ce que je peux faire si le nouveau ne veut pas s'impliquer ?
Rien! Votre nouveau collègue a parfaitement le droit de refuser ce projet. Enseigner est déjà un investissement immense, nous avons le droit de ne pas vouloir en faire encore plus.
J’ai connu un documentaliste qui m’avait forcée la main pour un projet, j’étais jeune, je débutais et je n’osais pas dire non: le résultat fut catastrophique. J’ai lâchement abandonné en cours d’année et je rasais les murs pour ne pas affronter le collègue et sa fureur. Plus jamais! Si on ne veut pas alors n’insistez pas.
- doubledeckerSage
dryade a écrit:Ce que je trouve hallucinant pour ma part, c'est de programmer des projets impliquant des collègues qui vont arriver dans l'établissement, sans les connaître et sans avoir leur accord. C'est d'une grande indélicatesse, et heureusement je n'ai jamais connu une équipe qui se permettait ce genre d'abus.
Programmer des projets est indispensable si on sollicite des subventions du conseil départemental par exemple. Dans mon département on a dû répondre aux appels à projet en avril.
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If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Manu7Expert spécialisé
Une fois, j'ai été inscrit d'office dans un projet "EPI", on m'avait demandé si cela m'intéressait de faire un EPI avec le latin, les Dieux romains, les planètes et l'Astronomie, j'avais du répondre que c'était en effet intéressant. Et à la réunion de fin d'année, on a demandé à tous les participants si on continuait cet EPI, comme j'étais surpris que mon nom figure dans la liste, je n'ai pas eu le temps de répondre... Si bien que j'ai particpé à un projet malgré moi sans même le savoir, par acquis de conscience j'ai demandé aux autres ce qu'ils avaient fait, vu que finalement on ne s'était jamais réuni pour en parler, la réponse était simple : Rien. Sauf que les autres savaient qu'ils étaient dans ce joli projet.
En cette fin d'année, il y a eu une grosse soif de projets, si bien que je me suis rendu compte assez tardivement qu'en mai et juin je ne voyais mes 3ème qu'une fois par semaine au lieu de 4 fois...
En cette fin d'année, il y a eu une grosse soif de projets, si bien que je me suis rendu compte assez tardivement qu'en mai et juin je ne voyais mes 3ème qu'une fois par semaine au lieu de 4 fois...
- UntitledNiveau 8
Liloumiou a écrit:menerve a écrit:Un petit bémol... Je suis prof documentaliste et si les collègues ne veulent pas participer à des projets, le cdi devient une Perm.
J'ai monté des projets pour l'an prochain avec la collègue d'histoire qui est la depuis deux ans pour l'an prochain. Elle est contractuelle. Le poste est pourvu au mouvement... Qu'est ce que je peux faire si le nouveau ne veut pas s'impliquer ?
Rien! Votre nouveau collègue a parfaitement le droit de refuser ce projet. Enseigner est déjà un investissement immense, nous avons le droit de ne pas vouloir en faire encore plus.
J’ai connu un documentaliste qui m’avait forcée la main pour un projet, j’étais jeune, je débutais et je n’osais pas dire non : le résultat fut catastrophique. J’ai lâchement abandonné en cours d’année et je rasais les murs pour ne pas affronter le collègue et sa fureur. Plus jamais! Si on ne veut pas alors n’insistez pas.
Je suis désolée pour les collègues profs docs qui passeront par là mais je suis d'accord. Celle de mon établissement était inspectée l'année dernière et elle a démultiplié les projets en tous genres, créant de vives tensions entre collègues. J'ai reçu des mails très indélicats du genre "tel jour à telle heure, merci d'amener tes élèves dans telle salle pour le projet machin-chouette ; et puisque tu seras là tu encadreras les élèves" (j'en rajoute évidemment mais c'était l'idée). Et les 3 jeudis matin où elle m'a pris 4 élèves pour le prix manga-machin-chose de la commune, on en parle ? Pardon mais je trouve qu'il y a des abus. Faire sauter les cours comme cela pour tout et n'importe quoi (en particulier pour des activités qui relèvent de l'extra-scolaire), c'est non seulement très irrespectueux pour les collègues, mais c'est aussi un très mauvais signal envoyé aux élèves. Pas étonnant que certains ne se présentent plus au lycée qu'une semaine sur 3.
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- CathEnchanteur
menerve a écrit:Un petit bémol... Je suis prof documentaliste et si les collègues ne veulent pas participer à des projets, le cdi devient une Perm.
Je ne comprends pas bien le rapport ?
J'ai monté des projets pour l'an prochain avec la collègue d'histoire qui est la depuis deux ans pour l'an prochain. Elle est contractuelle. Le poste est pourvu au mouvement... Qu'est ce que je peux faire si le nouveau ne veut pas s'impliquer ?
Rien. Contractuel ou pas d'ailleurs.
- menerveOracle
doubledecker a écrit:dryade a écrit:Ce que je trouve hallucinant pour ma part, c'est de programmer des projets impliquant des collègues qui vont arriver dans l'établissement, sans les connaître et sans avoir leur accord. C'est d'une grande indélicatesse, et heureusement je n'ai jamais connu une équipe qui se permettait ce genre d'abus.
Programmer des projets est indispensable si on sollicite des subventions du conseil départemental par exemple. Dans mon département on a dû répondre aux appels à projet en avril.
Voilà c'est ce genre de projets dont je parle. Ceci dit ce ne sont pas non plus des projets qui vont manger la moitié de l'année.
Petit collège =petit budget et donc si on ne sollicite pas l'aide du département, on ne peut rien faire.
J'ai prévenu la chef que ces 3 projets, il était hors de question que je gère seule. On verra à la rentrée. Je vais déjà préparer 2 de ces projets pendant les grandes vacances avec mes collègues de cette année. Nous allons en repérage dans les musées.
- CasparProphète
Sisyphe a écrit:Pareil pour moi. J'arrive dans un nouvel établissement et j'ai le droit à tout un discours sur les projets, les groupes de travail sur des thématiques et sur la fiche de vœux que je remplis je retrouve cette liste de projets (une bonne douzaine quand même : "le conseil de classe coopératif", "silence, on lit", "lutte contre le décrochage scolaire", donc des projets qui n'empêchent pas des projets montés à deux ou trois professeurs en plus) et je dois répondre pour chacun sur mon acceptation à participer ou non. A la fin, j'étais mal à l'aise de répondre "non" à tout. Il y avait aussi la case "je veux en savoir plus" et je l'ai cochée plusieurs fois pour ne pas répondre toujours "non". Mais c'est pénible. Mon ambition, c'est d'enseigner et c'est déjà un projet ambitieux.
Déjà la fiche où il faut cocher oui/non/peut-être je trouve ça limite...ça met forcément une certaine pression.
- ProvenceEnchanteur
menerve a écrit:
J'ai prévenu la chef que ces 3 projets, il était hors de question que je gère seule. On verra à la rentrée. Je vais déjà préparer 2 de ces projets pendant les grandes vacances avec mes collègues de cette année. Nous allons en repérage dans les musées.
Effectivement, c’est très lourd de gérer seul un projet. Il vaut mieux renoncer si personne n’est intéressé.
- LagomorpheFidèle du forum
menerve a écrit:doubledecker a écrit:dryade a écrit:Ce que je trouve hallucinant pour ma part, c'est de programmer des projets impliquant des collègues qui vont arriver dans l'établissement, sans les connaître et sans avoir leur accord. C'est d'une grande indélicatesse, et heureusement je n'ai jamais connu une équipe qui se permettait ce genre d'abus.
Programmer des projets est indispensable si on sollicite des subventions du conseil départemental par exemple. Dans mon département on a dû répondre aux appels à projet en avril.
Voilà c'est ce genre de projets dont je parle. Ceci dit ce ne sont pas non plus des projets qui vont manger la moitié de l'année.
Petit collège =petit budget et donc si on ne sollicite pas l'aide du département, on ne peut rien faire.
Si: enseigner les programmes. Ce n'est pas rien. C'est même l'essentiel. Et ça ne nécessite aucun budget.
Après je comprends la position très inconfortable du professeur documentaliste, qui n'a pas d'heure d'enseignement prévue à son emploi du temps, et à qui on demande* de faire des projets quand même...lesquels nécessitent pour la plupart le concours d'autres enseignants, ne serait-ce que pour leur demander d'amener leurs classes (donc de perdre quelques-unes des précieuses heures d'enseignement qui leur reste), et parfois pour du travail supplémentaire gratuit. Il doit bien exister quelques formes de projets qu'un professeur documentaliste peut assumer seul et hors emploi du temps des classes, mais pas une infinité.
* à la réflexion je m'interroge sur la réalité de cette exigence: qu'arriverait-il à un professeur documentaliste qui se contenterait de tenir son CDI en ordre et d'y aider les élèves dans leur recherche documentaire ? Ou, en lien avec l'initiateur de ce fil, un professeur d'art plastique qui se contenterait d'enseigner les arts plastiques (ce qui est déjà un énorme boulot, surtout avec 19 classes), sans s'impliquer dans un quelconque projet ?
- CasparProphète
Lagomorphe a écrit:menerve a écrit:doubledecker a écrit:dryade a écrit:Ce que je trouve hallucinant pour ma part, c'est de programmer des projets impliquant des collègues qui vont arriver dans l'établissement, sans les connaître et sans avoir leur accord. C'est d'une grande indélicatesse, et heureusement je n'ai jamais connu une équipe qui se permettait ce genre d'abus.
Programmer des projets est indispensable si on sollicite des subventions du conseil départemental par exemple. Dans mon département on a dû répondre aux appels à projet en avril.
Voilà c'est ce genre de projets dont je parle. Ceci dit ce ne sont pas non plus des projets qui vont manger la moitié de l'année.
Petit collège =petit budget et donc si on ne sollicite pas l'aide du département, on ne peut rien faire.
Si: enseigner les programmes. Ce n'est pas rien. C'est même l'essentiel. Et ça ne nécessite aucun budget.
Après je comprends la position très inconfortable du professeur documentaliste, qui n'a pas d'heure d'enseignement prévue à son emploi du temps, et à qui on demande* de faire des projets quand même...lesquels nécessitent pour la plupart le concours d'autres enseignants, ne serait-ce que pour leur demander d'amener leurs classes (donc de perdre quelques-unes des précieuses heures d'enseignement qui leur reste), et parfois pour du travail supplémentaire gratuit. Il doit bien exister quelques formes de projets qu'un professeur documentaliste peut assumer seul et hors emploi du temps des classes, mais pas une infinité.
* à la réflexion je m'interroge sur la réalité de cette exigence: qu'arriverait-il à un professeur documentaliste qui se contenterait de tenir son CDI en ordre et d'y aider les élèves dans leur recherche documentaire ? Ou, en lien avec l'initiateur de ce fil, un professeur d'art plastique qui se contenterait d'enseigner les arts plastiques (ce qui est déjà un énorme boulot, surtout avec 19 classes), sans s'impliquer dans un quelconque projet ?
D'accord avec toi à 100% Lagomorphe. Je me rappelle une réunion plénière dans mon ancien établissement, une collègue a dit "Nous n'avons pas de projet commun." ce à quoi une autre a répondu "Si, faire cours et faire progresser nos élèves, c'est ça notre projet commun."
Le CDI = centre de documentation et d'information, c'est déjà une belle mission mais on oblige nos collègues à multiplier les projets, gérer et faire vivre un CDI ne suffit pas apparemment.
Oui aux projets entre collègues qui s'entendent bien et veulent travailler ensemble mais non à la dictature du projet.
- Cassandre973Niveau 1
Bonjour,
Un peu après la bataille, je tombe sur cette discussion.
Je suis professeur-documentaliste, ancienne prof de lettres, et je crois qu'au fond de cette discussion il y a un malentendu.
La spécialité du professeur documentaliste, c'est d'enseigner l'Information- documentation. Or, ça tombe bien, l'EMI est un enseignement transversal qui doit être pris en charge par l'ensemble des professeurs et qui apparaît dans tous les programmes.
Donc, dans une bonne collaboration prof- prof-doc, le professeur ne perd pas des heures d'enseignement, il aborde donc de façon différente des points de son programme. Venir avec une classe pour permettre de faire un point sur la méthodologie de la recherche d'information sur internet à l'occasion d'un exposé, c'est extrêmement utile à tous les élèves de la classe et ça évite au prof doc de répéter 30 fois en individuel ultérieurement quand les élèves viennent faire leur recherche (sans compter ceux qui ne viendront pas au CDI et donc n'auront pas accès à cette méthode et copieront les premières lignes de wikipédia sans les lire...)
Bon, bien sûr, tout cela est valable c'est si c'est une collaboration. Pas si un projet est imposé (et je le fais parfois, mea culpa, sur des notions que je pense essentielles, comme par exemple la protection des données et le bon usage des réseaux sociaux vu les problématiques actuelles. Les classes sont convoquées par niveau. Heureusement j'ai des collègues qui jouent le jeu et je les en remercie).
Évidemment, cette conception des choses (perte de temps sur les programmes ) est commune du fait de la méconnaissance des missions du prof doc (là, c'est l'ancienne prof de lettres qui parle, et qui ne connaissait pas non plus les missions ...)
Un peu après la bataille, je tombe sur cette discussion.
Je suis professeur-documentaliste, ancienne prof de lettres, et je crois qu'au fond de cette discussion il y a un malentendu.
La spécialité du professeur documentaliste, c'est d'enseigner l'Information- documentation. Or, ça tombe bien, l'EMI est un enseignement transversal qui doit être pris en charge par l'ensemble des professeurs et qui apparaît dans tous les programmes.
Donc, dans une bonne collaboration prof- prof-doc, le professeur ne perd pas des heures d'enseignement, il aborde donc de façon différente des points de son programme. Venir avec une classe pour permettre de faire un point sur la méthodologie de la recherche d'information sur internet à l'occasion d'un exposé, c'est extrêmement utile à tous les élèves de la classe et ça évite au prof doc de répéter 30 fois en individuel ultérieurement quand les élèves viennent faire leur recherche (sans compter ceux qui ne viendront pas au CDI et donc n'auront pas accès à cette méthode et copieront les premières lignes de wikipédia sans les lire...)
Bon, bien sûr, tout cela est valable c'est si c'est une collaboration. Pas si un projet est imposé (et je le fais parfois, mea culpa, sur des notions que je pense essentielles, comme par exemple la protection des données et le bon usage des réseaux sociaux vu les problématiques actuelles. Les classes sont convoquées par niveau. Heureusement j'ai des collègues qui jouent le jeu et je les en remercie).
Évidemment, cette conception des choses (perte de temps sur les programmes ) est commune du fait de la méconnaissance des missions du prof doc (là, c'est l'ancienne prof de lettres qui parle, et qui ne connaissait pas non plus les missions ...)
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