Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
- BeaubouNiveau 5
Les tentatives ont existé, de la part de certains collègues.
Mais le projet de loi dont on a pas le droit de parodier le nom ici indiffère massivement mes braves collègues.
Entre pingrerie et incompréhension du fait que les fonctionnaires sont les prochains sur la liste, la différence d'approche est nette avec les travailleurs de la SNCF, "pas concernés" non plus.
La convergence des luttes se fera sans nous.
Et la victoire du monde du travail ne nous devra rien.
Mais le projet de loi dont on a pas le droit de parodier le nom ici indiffère massivement mes braves collègues.
Entre pingrerie et incompréhension du fait que les fonctionnaires sont les prochains sur la liste, la différence d'approche est nette avec les travailleurs de la SNCF, "pas concernés" non plus.
La convergence des luttes se fera sans nous.
Et la victoire du monde du travail ne nous devra rien.
- LefterisEsprit sacré
Là, je te rejoins. 20% d'enseignants régulièrement concernés, ce n'est pas assez. Il y a dans mon établissement un AED étranger, doctorant, qui ne comprend pas qu'avec ce qui se passe, les professeurs se sentent comme une catégorie de salariés à part. Il était persuadé que les enseignants, surtout en France, étaient en prise avec les problèmes de société.Beaubou a écrit:Les tentatives ont existé, de la part de certains collègues.
Mais le projet de loi dont on a pas le droit de parodier le nom ici indiffère massivement mes braves collègues.
Entre pingrerie et incompréhension du fait que les fonctionnaires sont les prochains sur la liste, la différence d'approche est nette avec les travailleurs de la SNCF, "pas concernés" non plus.
La convergence des luttes se fera sans nous.
Et la victoire du monde du travail ne nous devra rien.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- XIIINeoprof expérimenté
Ce projet de loi qui se conforme pleinement à la recommandation n° 6 du Conseil Européen concernant le « programme national de réforme pour la France pour la période 2015-2016 », c’est la destruction du Code du Travail, des conventions collectives, des accords de branche et des statuts dans lesquels sont inscrits les droits acquis de haute lutte par les salariés.
Parce que la remise en cause de « la hiérarchie des normes », ce serait la primauté absolue donnée à l’accord d’entreprise sur la loi et sur les accords de branche professionnelle, cela aurait pour effet de faire voler en éclat le socle commun de protection et de garanties collectives pour tous les salariés, pour imposer des normes défavorables et faciliter les licenciements au nom de l’abaissement du « coût du travail ».
Le projet de loi « Travail » est en cohérence avec les réformes destructrices engagées contre la Fonction publique et dans l’enseignement en particulier (loi de refondation de l’école, réforme des rythmes scolaires, réforme du Collège, Projet Éducatif Territorial, remise en cause des formations et des diplômes professionnels, Protocole Parcours, Carrières, Rémunération).
Quand le droit local prime sur le droit national, cela donne la réforme des rythmes scolaires, élément clé de la territorialisation de l’école de la République, où chaque mairie décide maintenant des horaires hebdomadaires de travail des enseignants et bientôt du nombre de semaines annuellement travaillées, avec, à terme, des écoles au fonctionnement autonome où les obligations de service seraient définies de manière différente d’un établissement à un autre comme la réforme du Collège commence à l’instituer.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est aussi le renforcement de la rémunération dite au « mérite » sur la base de primes décidées localement et non plus selon les éléments d’une grille indiciaire commune.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est également la multiplication des postes attribués « au profil », sans critère contrôlable en CAPD par les élus du personnel, et une application à géométrie variable des règles du mouvement et des mesures de carte scolaire.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est enfin la mise en cause des prérogatives des instances consultatives et particulièrement de la CAPD, dessaisie de la 2ème phase du mouvement, et des entraves de plus en plus fréquentes à l’exercice du droit syndical (participation aux RIS, aux congrès syndicaux).
Les droits de fonctionnaires vont de pair avec les droits des salariés :
toute remise en cause des droits des uns menace les droits de tous !
Le retrait du projet de Loi « Travail » serait un point d’appui considérable pour obtenir le retrait des réformes déjà engagées qui remettent en cause nos statuts, nos conditions de travail, nos salaires et nos retraites.
La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !
Parce que la remise en cause de « la hiérarchie des normes », ce serait la primauté absolue donnée à l’accord d’entreprise sur la loi et sur les accords de branche professionnelle, cela aurait pour effet de faire voler en éclat le socle commun de protection et de garanties collectives pour tous les salariés, pour imposer des normes défavorables et faciliter les licenciements au nom de l’abaissement du « coût du travail ».
Le projet de loi « Travail » est en cohérence avec les réformes destructrices engagées contre la Fonction publique et dans l’enseignement en particulier (loi de refondation de l’école, réforme des rythmes scolaires, réforme du Collège, Projet Éducatif Territorial, remise en cause des formations et des diplômes professionnels, Protocole Parcours, Carrières, Rémunération).
Quand le droit local prime sur le droit national, cela donne la réforme des rythmes scolaires, élément clé de la territorialisation de l’école de la République, où chaque mairie décide maintenant des horaires hebdomadaires de travail des enseignants et bientôt du nombre de semaines annuellement travaillées, avec, à terme, des écoles au fonctionnement autonome où les obligations de service seraient définies de manière différente d’un établissement à un autre comme la réforme du Collège commence à l’instituer.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est aussi le renforcement de la rémunération dite au « mérite » sur la base de primes décidées localement et non plus selon les éléments d’une grille indiciaire commune.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est également la multiplication des postes attribués « au profil », sans critère contrôlable en CAPD par les élus du personnel, et une application à géométrie variable des règles du mouvement et des mesures de carte scolaire.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est enfin la mise en cause des prérogatives des instances consultatives et particulièrement de la CAPD, dessaisie de la 2ème phase du mouvement, et des entraves de plus en plus fréquentes à l’exercice du droit syndical (participation aux RIS, aux congrès syndicaux).
Les droits de fonctionnaires vont de pair avec les droits des salariés :
toute remise en cause des droits des uns menace les droits de tous !
Le retrait du projet de Loi « Travail » serait un point d’appui considérable pour obtenir le retrait des réformes déjà engagées qui remettent en cause nos statuts, nos conditions de travail, nos salaires et nos retraites.
La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !
- LefterisEsprit sacré
Ces évidences ne sont pas comprises par tout le monde...XIII a écrit:Ce projet de loi qui se conforme pleinement à la recommandation n° 6 du Conseil Européen concernant le « programme national de réforme pour la France pour la période 2015-2016 », c’est la destruction du Code du Travail, des conventions collectives, des accords de branche et des statuts dans lesquels sont inscrits les droits acquis de haute lutte par les salariés.
Parce que la remise en cause de « la hiérarchie des normes », ce serait la primauté absolue donnée à l’accord d’entreprise sur la loi et sur les accords de branche professionnelle, cela aurait pour effet de faire voler en éclat le socle commun de protection et de garanties collectives pour tous les salariés, pour imposer des normes défavorables et faciliter les licenciements au nom de l’abaissement du « coût du travail ».
Le projet de loi « Travail » est en cohérence avec les réformes destructrices engagées contre la Fonction publique et dans l’enseignement en particulier (loi de refondation de l’école, réforme des rythmes scolaires, réforme du Collège, Projet Éducatif Territorial, remise en cause des formations et des diplômes professionnels, Protocole Parcours, Carrières, Rémunération).
Quand le droit local prime sur le droit national, cela donne la réforme des rythmes scolaires, élément clé de la territorialisation de l’école de la République, où chaque mairie décide maintenant des horaires hebdomadaires de travail des enseignants et bientôt du nombre de semaines annuellement travaillées, avec, à terme, des écoles au fonctionnement autonome où les obligations de service seraient définies de manière différente d’un établissement à un autre comme la réforme du Collège commence à l’instituer.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est aussi le renforcement de la rémunération dite au « mérite » sur la base de primes décidées localement et non plus selon les éléments d’une grille indiciaire commune.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est également la multiplication des postes attribués « au profil », sans critère contrôlable en CAPD par les élus du personnel, et une application à géométrie variable des règles du mouvement et des mesures de carte scolaire.
L’inversion de la hiérarchie des normes, c’est enfin la mise en cause des prérogatives des instances consultatives et particulièrement de la CAPD, dessaisie de la 2ème phase du mouvement, et des entraves de plus en plus fréquentes à l’exercice du droit syndical (participation aux RIS, aux congrès syndicaux).
Les droits de fonctionnaires vont de pair avec les droits des salariés :
toute remise en cause des droits des uns menace les droits de tous !
Le retrait du projet de Loi « Travail » serait un point d’appui considérable pour obtenir le retrait des réformes déjà engagées qui remettent en cause nos statuts, nos conditions de travail, nos salaires et nos retraites.
La régression sociale ne se négocie pas, elle se combat !
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Je crois sincèrement que nombre de collègues ne sont pas [encore] capables de faire le lien entre les réformes publiques, la réforme du collège, le PPCR, et la loi travail, de voir que la "philosophie" de l'inversion des normes et de l'éclatement des garanties collectives est à l'oeuvre dans les deux cas. Ca roupille vraiment, dans ce métier, et la sieste est longue. Le réveil va être un peu comme celui de la belle de la chanson, "qui dormait le cul nu" ... mais même là, je ne sais pas si tout le monde fera le lien.Beaubou a écrit:Pas comprises...? Vraiment pas ?
Certains ne voyaient pas le lien entre les décrets de 50 et la réforme, traitaient ceux qui voyaient arriver le boulet de "catastrophistes". Il aura fallu que Robine le dise clairement : "tous les décrets depuis 2013 s'emboîtent". Eh oui...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- may68Expert
Même s'ils n'ont pas compris les liens entre cette loi , ce qui nous arrive déjà et ce qui va nous arriver , ils pourraient au moins se sentir concernés ne serait-ce que pour l'avenir de leurs enfants (exemple ) ...
- LefterisEsprit sacré
Le problème est que pour être concerné il faut déjà avoir compris, au moins un peu, le lien entre tout ça, et en avoir suivi le fil directeur.may68 a écrit:Même s'ils n'ont pas compris les liens entre cette loi , ce qui nous arrive déjà et ce qui va nous arriver , ils pourraient au moins se sentir concernés ne serait-ce que pour l'avenir de leurs enfants (exemple ) ...
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Madame MadoNiveau 8
Que veut dire exactement cette expression "inversion des normes" ?
_________________
mon blog artistique
- monseigneurHabitué du forum
Madame Mado a écrit:Que veut dire exactement cette expression "inversion des normes" ?
L'inversion des normes :
Avant, le code du travail était supérieur aux accords de branche, eux-mêmes supérieurs aux accords d'entreprise. Ce qui veut dire que les accords d'entreprise devaient respecter les accords de branche qui eux-mêmes devaient respecter le code du travail. Autrement dit, un accord d'entreprise ne pouvait être valide que s'il était plus avantageux que le code du travail pour le salarié.
Avec la loi travail, tout s'inverse : les accords d'entreprises (locaux, donc), sont supérieurs au code du travail (national).
C'est tout simplement la fin du cadre national du droit des salariés, et la négociation au coup par coup au niveau local.
En ce sens cela ressemble à la réforme du collège, avec le développement de l'autonomie des établissements. Idem pour la réforme des rythmes scolaires, où l'on voit bien que les TAP sont différents d'une commune à l'autre selon leurs moyens.
- LefterisEsprit sacré
monseigneur a écrit:Madame Mado a écrit:Que veut dire exactement cette expression "inversion des normes" ?
L'inversion des normes :
Avant, le code du travail était supérieur aux accords de branche, eux-mêmes supérieurs aux accords d'entreprise. Ce qui veut dire que les accords d'entreprise devaient respecter les accords de branche qui eux-mêmes devaient respecter le code du travail. Autrement dit, un accord d'entreprise ne pouvait être valide que s'il était plus avantageux que le code du travail pour le salarié.
Avec la loi travail, tout s'inverse : les accords d'entreprises (locaux, donc), sont supérieurs au code du travail (national).
C'est tout simplement la fin du cadre national du droit des salariés, et la négociation au coup par coup au niveau local.
En ce sens cela ressemble à la réforme du collège, avec le développement de l'autonomie des établissements. Idem pour la réforme des rythmes scolaires, où l'on voit bien que les TAP sont différents d'une commune à l'autre selon leurs moyens.
Du même coup , "le principe de faveur" disparaît aussi . Celui-ci permettait de valider l'accord local si celui-ci était plus favorable que le cadre national.
Nous revenons peu à peu au contrat de louage.
Pour la fonction publique, ajoutons que l'acte III de la décentralisation est un puissant moteur de l'inversion des normes en raison de tout ce qui en découle.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
monseigneur a écrit:Madame Mado a écrit:Que veut dire exactement cette expression "inversion des normes" ?
L'inversion des normes :
Avant, le code du travail était supérieur aux accords de branche, eux-mêmes supérieurs aux accords d'entreprise. Ce qui veut dire que les accords d'entreprise devaient respecter les accords de branche qui eux-mêmes devaient respecter le code du travail. Autrement dit, un accord d'entreprise ne pouvait être valide que s'il était plus avantageux que le code du travail pour le salarié.
Avec la loi travail, tout s'inverse : les accords d'entreprises (locaux, donc), sont supérieurs au code du travail (national).
C'est tout simplement la fin du cadre national du droit des salariés, et la négociation au coup par coup au niveau local.
En ce sens cela ressemble à la réforme du collège, avec le développement de l'autonomie des établissements. Idem pour la réforme des rythmes scolaires, où l'on voit bien que les TAP sont différents d'une commune à l'autre selon leurs moyens.
Oui, mais le programme reste encore national; seule sa mise en œuvre reste sur le papier à l'appréciation de l'équipe locale. Mais ce qui est inquiétant est l'interprétation locale du programme par l'équipe enseignante qui fera que les exigences vont forcément s'accroître entre les établissements (des limites claires dans l'ancien programme de SVT permettait d'éviter les dérives). Le résultat au final pourrait être comparable à un ajustement pur et simple du programme selon les établissements
Point commun entre la réforme des collèges et du code du travail: éliminer dans la tête des européens la concept d'Etat-Nation pour ne garder que l'Europe et les Régions. On se dirige vers un système "d'Etats-Unis d'Europe". Le traité de Lisbonne remplaçant la constitution américaine
Voici un extrait d'une interview de Hannah Arendt qui expliquait la différence entre USA et Europe. Très instructif. Sur la vidéo, c'est à partir de la 10ème minute qu'elle en parle :
- LefterisEsprit sacré
C'est en effet une pièce maîtresse du puzzle. L'idée de nation dérange l'oligarchie, car elle est synonyme de souveraineté, et cette souveraineté peut ne pas être d'accord avec les diktats supra-nationaux.gauvain31 a écrit:
Point commun entre la réforme des collèges et du code du travail: éliminer dans la tête des européens la concept d'Etat-Nation pour ne garder que l'Europe et les Régions. On se dirige vers un système "d'Etats-Unis d'Europe". Le traité de Lisbonne remplaçant la constitution américaine
Dans le cas de la France, qui dérange beaucoup les "décideurs" (système social, services publics, toussa..) , il s'agit de la coincer entre des régions agrandies et plus autonomes, éventuellement en concurrence, et une superstructure non élue, chargé de "piloter" tout ça. L'Etat ne serait plus qu'un relais , vidé de toute substance, n'étant plus l'expression de la nation, mais juste chargé de la "gouvernance", ce nouveau mot lourd de sens qui abroge les mots "politique" "gouvernement". Et pour la "gouvernance", n'importe quel bureaucrate, marchand ou banquier sans envergure peut faire l'affaire (toute ressemblance avec des personnes existantes serait totalement fortuite) pourvu qu'il soit docile.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- monseigneurHabitué du forum
In fine l'Etat serait une coquille vide, responsable en tout et pour tout de 2 missions :
1) maintenir l'ordre (police et justice)
2) collecter l'argent public (les impôts) pour le redistribuer aux grands groupes privés (privatisation de tout ce qui peut l'être : eau, électricité, éducation, hôpital, etc)
1) maintenir l'ordre (police et justice)
2) collecter l'argent public (les impôts) pour le redistribuer aux grands groupes privés (privatisation de tout ce qui peut l'être : eau, électricité, éducation, hôpital, etc)
- LefterisEsprit sacré
C'est ça, et c'est d'ailleurs la rengaine de Bruxelles.monseigneur a écrit:In fine l'Etat serait une coquille vide, responsable en tout et pour tout de 2 missions :
1) maintenir l'ordre (police et justice)
2) collecter l'argent public (les impôts) pour le redistribuer aux grands groupes privés (privatisation de tout ce qui peut l'être : eau, électricité, éducation, hôpital, etc)
Deux sources de revenus sont particulièrement convoitées, parce que comportant des effectifs et des infrastructures importantes : la santé et l'éducation. Quand il s'agit de services publics, une partie de la richesse nationale leur est consacrée au lieu d'être source de revenus et de profits.
Comme on ne peut du jour au lendemain les supprimer ( voir les recommandations désormais célèbres de l'OCDE, ou la circulaire Bolkestein) , tout est donc fait dans un premier temps pour en réduire les coûts, puis peu à peu les privatiser (en mettant en concurrence, en externalisant une partie du fonctionnement) avant de les offrir aux appétits des grands groupes privés. Comme les autoroutes, par exemple
Dans le cas de la santé, d'autres enjeux tournent autour de la privatisation, comme a fin de la couverture sociale, l'obligation d'assurances privées.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BeaubouNiveau 5
gauvain31 a écrit:monseigneur a écrit:Madame Mado a écrit:Que veut dire exactement cette expression "inversion des normes" ?
L'inversion des normes :
Avant, le code du travail était supérieur aux accords de branche, eux-mêmes supérieurs aux accords d'entreprise. Ce qui veut dire que les accords d'entreprise devaient respecter les accords de branche qui eux-mêmes devaient respecter le code du travail. Autrement dit, un accord d'entreprise ne pouvait être valide que s'il était plus avantageux que le code du travail pour le salarié.
Avec la loi travail, tout s'inverse : les accords d'entreprises (locaux, donc), sont supérieurs au code du travail (national).
C'est tout simplement la fin du cadre national du droit des salariés, et la négociation au coup par coup au niveau local.
En ce sens cela ressemble à la réforme du collège, avec le développement de l'autonomie des établissements. Idem pour la réforme des rythmes scolaires, où l'on voit bien que les TAP sont différents d'une commune à l'autre selon leurs moyens.
Oui, mais le programme reste encore national; seule sa mise en œuvre reste sur le papier à l'appréciation de l'équipe locale. Mais ce qui est inquiétant est l'interprétation locale du programme par l'équipe enseignante qui fera que les exigences vont forcément s'accroître entre les établissements (des limites claires dans l'ancien programme de SVT permettait d'éviter les dérives). Le résultat au final pourrait être comparable à un ajustement pur et simple du programme selon les établissements
Point commun entre la réforme des collèges et du code du travail: éliminer dans la tête des européens la concept d'Etat-Nation pour ne garder que l'Europe et les Régions. On se dirige vers un système "d'Etats-Unis d'Europe". Le traité de Lisbonne remplaçant la constitution américaine
Voici un extrait d'une interview de Hannah Arendt qui expliquait la différence entre USA et Europe. Très instructif. Sur la vidéo, c'est à partir de la 10ème minute qu'elle en parle :
Depuis le 23 juin 2016, les Etats-Unis d'Europe ont du plomb dans l'aile...: malgré les insultes des nantis et des médias qui leur servent la soupe, le peuple britannique a compris que les intérêts de l'UE ne sont pas les leurs. Je pense que la brèche est ouverte.
- Handsome DevilNiveau 9
Cela me fait gentiment rigoler quand je lis les péroraisons en boucle sur la prétendue inversion des normes de la part de gens qui, n'ayant jamais entendu parler de Hans Kelsen, ne font que répéter la rengaine prémâchée de leur organe d'information préféré, alors que l'idéologie marxiste associe justement les institutions juridiques avec la fonction d'assurer la reproduction des rapports capitalistes de production. Tout d'un coup ces plaisantins se découvrent légalistes et défenseurs des pourtant brillantes institutions nationales face au cosmopolitisme bruxellois.
- TangledingGrand Maître
On n'est pas obligé de croire les rêves de "nos maîtres" quand il rêvent à voix haute.Lefteris a écrit:Je crois sincèrement que nombre de collègues ne sont pas [encore] capables de faire le lien entre les réformes publiques, la réforme du collège, le PPCR, et la loi travail, de voir que la "philosophie" de l'inversion des normes et de l'éclatement des garanties collectives est à l'oeuvre dans les deux cas. Ca roupille vraiment, dans ce métier, et la sieste est longue. Le réveil va être un peu comme celui de la belle de la chanson, "qui dormait le cul nu" ... mais même là, je ne sais pas si tout le monde fera le lien.Beaubou a écrit:Pas comprises...? Vraiment pas ?
Certains ne voyaient pas le lien entre les décrets de 50 et la réforme, traitaient ceux qui voyaient arriver le boulet de "catastrophistes". Il aura fallu que Robine le dise clairement : "tous les décrets depuis 2013 s'emboîtent". Eh oui...
_________________
"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
Point et grille.
- kamasolouHabitué du forum
monseigneur a écrit:In fine l'Etat serait une coquille vide, responsable en tout et pour tout de 2 missions :
1) maintenir l'ordre (police et justice)
2) collecter l'argent public (les impôts) pour le redistribuer aux grands groupes privés (privatisation de tout ce qui peut l'être : eau, électricité, éducation, hôpital, etc)
Exactement. Et dans leur idéal, même ces missions sont elles aussi en grande partie sous-traitées par des groupes privés.
Et oui, l'Europe construite par les technocrates libéraux sous influence des lobbys financiers dirige bien tout ça, comme dit ci-dessus.
Pour ceux qui en douteraient, relire les recommandations 2015 de l'UE à la France - sorte de "bulletin solaire" émis chaque année par l'UE aux pays membres pour distribuer bons points, mauvais points et consignes - en particulier la fin (recommandation n°6) où on reconnait bien l'inversion de la hiérarchie des normes présente dans la loi "travail" :
Recommandations du conseil - 2015 - France
Mais attention, s'il faut être conscient que si la quasi-totalité des réformes menées par Hollande est dictée par Bruxelles, il ne faut pas pour autant excuser notre président et son gouvernement. Ils ont fait le choix conscient (et prémédité...) de trahir leurs promesses et les valeurs de la gauche en se soumettant au dictat de Junker&Cie. Ils devaient y résister, ils devaient lutter, au final ils s'y sont soumis sans condition et en mentant effrontément. Leur responsabilité est énorme dans cette loi travail. Qu'ils l'assument.
A propos de la convergence des luttes sur le terrain:
depuis 4 mois, j'ai rencontré pas mal de monde entre les manifs, les meetings et diverses actions (casseroles debout, commissions et AG nuit debout...) et mon impression c'est que les gens ne sont pas bien informés mais ils s'intéressent quand on leur explique la réforme du collège, les fermetures de classes, les copinages avec Microsoft... Ils comprennent très bien le rapport avec la loi travail et la politique générale du gouvernement.
Beaucoup de personnes m'ont également fait part de leur surprise et de leur déception de ne pas voir plus de profs et de fonctionnaires en manif. Je leur parle de la mobilisation contre la réforme du collège qui a usé certains collègues et découragé les autres, je leur parle des méthodes employées par le gouvernement pour pourrir la contestation: verrouillage médiatique, propagande ministérielle, formatage des collègues et chefs d'établissements, refus de discussion avec les syndicats, pressions sur les contestataires... Ce qu'on vit depuis 4 mois avec la loi travail, c'est quand même très proche de la façon dont le gouvernement à géré la contestation contre la réforme du collège. J'espère que la fin sera plus rapide et positive, il nous faut une victoire syndicale, on n'a pas le choix. Et on ne peut pas laisser passer cette loi, c'est juste inenvisageable!
Sinon Tang', je découvre ton nouveau bulletin de vote, j'adhère toujours autant. J'espère juste un candidat majoritaire de gauche qui me fera renoncer à mettre ton bulletin dans l'urne...
- LefterisEsprit sacré
Là, c'est plus que des rêves, c'est la stratégie du puzzle (ou du jeu d'échec, avec les coups d'avance), clairement affichée. On pond un décret, qui répond à un objectif ultérieur bien précis (mais pas affiché), puis un autre , et ainsi de suite. Ceux qui construisent le puzzle savent à quoi ça va ressembler, les autres découvrent au fur et à mesure, sans vision d'ensemble.Tangleding a écrit:On n'est pas obligé de croire les rêves de "nos maîtres" quand il rêvent à voix haute.Lefteris a écrit:
Certains ne voyaient pas le lien entre les décrets de 50 et la réforme, traitaient ceux qui voyaient arriver le boulet de "catastrophistes". Il aura fallu que Robine le dise clairement : "tous les décrets depuis 2013 s'emboîtent". Eh oui...
La dégradation du statut des enseignants, par exemple, avait pour objet de permettre la mise en place des réformes. Un fois que tout ça se voit avec le recul, on comprend bien comment l'étau s'est refermé.
kamasolou a écrit:
[..] Ils comprennent très bien le rapport avec la loi travail et la politique générale du gouvernement.
Beaucoup de personnes m'ont également fait part de leur surprise et de leur déception de ne pas voir plus de profs et de fonctionnaires en manif.
Oui c'est une chose assez surprenante, je découvre que beaucoup d'enseignants vivent hors de la société, ne font pas le lien entre la similitude de la réforme de l'EN et celle du travail, ni avec la loi NOTre, la décentralisation, etc. avec le même but de dislocation de tout ce qui est national , la même volonté de renforcer le localisme. Je suis devenu enseignant tard, et dans mes souvenirs, les enseignants étaient partie prenante de ce qui se passait autour d'eux. Peut-être l'isolement lié au syndicalisme corporatif. Dans les manifestations, les enseignants de mon syndicat sont les plus nombreux, et forment même une part importante des services d'ordre, alors qu'il est loin , très loin d'être le plus représentatif. Cherchez l'erreur....
Je leur parle de la mobilisation contre la réforme du collège qui a usé certains collègues et découragé les autres, je leur parle des méthodes employées par le gouvernement pour pourrir la contestation: verrouillage médiatique, propagande ministérielle, formatage des collègues et chefs d'établissements, refus de discussion avec les syndicats, pressions sur les contestataires...
La mobilisation contre la réforme du collège n'a pas été assez suivie, même si 80% étaient contre, ont signé des pétitions, comme dans mon établissement. Même schéma un peu partout, mais on en retrouvait seulement 20% dans les rues et en grève, ne voulant pas perdre la journée de traitement "inutilement". Maintenant, plein sont totalement déprimés, voient la dénaturation de leur métier, se préparent à perdre leur poste quand les marges vont sauter, mais essayent de survivre en souffrant le moins possible. C'est une profession qui paraît assommée, convaincue qu'elle ne se relèvera jamais. J'avoue que je ne suis pas loin de partager ce constat, mais par principe, je me bats, j'aurais fait à ma petite échelle tout ce qui était possible, même si toutes ces grèves commencent à me peser.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BeaubouNiveau 5
Les fonctionnaires sont largement absents du mouvement contre la loi El Khomri.
Que dire...nous en paierons le prix le moment venu. Dans un an. Et nous gémirons, comme il se doit.
Que dire...nous en paierons le prix le moment venu. Dans un an. Et nous gémirons, comme il se doit.
- gauvain31Empereur
Beaubou a écrit:Les fonctionnaires sont largement absents du mouvement contre la loi El Khomri.
Que dire...nous en paierons le prix le moment venu. Dans un an. Et nous gémirons, comme il se doit.
Pas si tôt pour cause d'élection présidentielle... personne n''osera toucher au statut pendant la campagne plutôt dans 2-3 ans. Les débats lors des primaires nous permettra de mieux cerner les intentions du PS et celles de LR
- Pierre JNiveau 2
Entre un assisté et un travailleur précaire....difficile choix. Mais rien ne peut justifier de laisser nos enfants sans pouvoir entrer (même difficilement) dans le monde du travail.
Quant aux manifs des "nuits debouts" ou autres, cela est assez ridicule : punk a chiens, intermittents du spectacle, soixante huitard.....du beau monde sauf des personnes qui passent réellement la nuit debout : les pompiers, boulangers, urgentistes......
Quant aux manifs des "nuits debouts" ou autres, cela est assez ridicule : punk a chiens, intermittents du spectacle, soixante huitard.....du beau monde sauf des personnes qui passent réellement la nuit debout : les pompiers, boulangers, urgentistes......
- gauvain31Empereur
Pierre J a écrit:Entre un assisté et un travailleur précaire....difficile choix. Mais rien ne peut justifier de laisser nos enfants sans pouvoir entrer (même difficilement) dans le monde du travail.
Quant aux manifs des "nuits debouts" ou autres, cela est assez ridicule : punk a chiens, intermittents du spectacle, soixante huitard.....du beau monde sauf des personnes qui passent réellement la nuit debout : les pompiers, boulangers, urgentistes......
Es-tu allé entendre le contenu des débats ou des discours? car c'est ça hein , le plus important....plus que de savoir que certains ont des tatouages ou des piercing dans le nez... Et qui te dit que les personnes vivant la nuit ne seraient pas d'accord avec les discours de Nuits Debout si elles avaient la possibilité d'y aller?
- Pierre JNiveau 2
Car je fais partie de ces personnes....etant aussi pompier volontaire......et jamais je n'ai croisé un de mes collègues la nuit (je ne fais que des nuits) avoir la moindre sympathie pour ces personnes.....bien au contraire, ils expriments un certain énervement devant ces manifestants.....
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum