- lucchicamaNiveau 1
Jean-Paul Brighelli a proposé un projet intéressant pour l'école. Vous pouvez jeter un coup d’œil sur son blog, c'est dans le billet projet pour l'école. Que pensez-vous de ses idées ?
1°) Les réformes qui se sont succédé depuis vingt ans n’avaient qu’un objectif, parfaitement clair : adapter la formation au marché de l’emploi tel que les institutions européennes le prévoyaient. En clair, sous les incantations « Elever le niveau général », « Amener 80% des élèves au Baccalauréat » ou « Tous licenciés ! », il fallait lire l’ambition restreinte de produire 10% de cadres, et 90% d’une main d’œuvre malléable et destinée à courir de CDD en CDD.
2°) Réforme des programmes : il est essentiel de revenir sur l’idéologie des « compétences » et de favoriser la transmission des savoirs
3°) Parents d’élèves : Les parents ont toute leur place à l’école en ce qu’ils sont chargés d’éduquer leurs enfants et de veiller à leur comportement. Ils n’ont pas de droit de regard sur les enseignements ou les modalités de contrôle des connaissances
4°) Au Primaire, priorité à la langue française
5°) La laïcité ne se négocie pas.
6°) Collège et lycée : une attention particulière sera donnée au recrutement de chefs d’établissement dotés de pouvoirs disciplinaires étendus
7°) Réformer le Baccalauréat : Il faut imaginer un Bac en deux temps
- l’obtention systématique, sauf grave souci de santé, d’un diplôme de fin d’études, obtenu pour l’essentiel via un contrôle continu, ce qui redonnera aux enseignants un pouvoir considérable sur le suivi du travail et permettra de « reconquérir » définitivement le mois de juin ;
- une sélection automatique sur dossier à l’entrée du Supérieur
8°) Formation des maîtres : les concours de recrutement portent essentiellement sur la maîtrise des disciplines à enseigner, et non sur des simulations vaines et artificielles de « mises en situation »
9°) Le Supérieur
10°) Financement
1°) Les réformes qui se sont succédé depuis vingt ans n’avaient qu’un objectif, parfaitement clair : adapter la formation au marché de l’emploi tel que les institutions européennes le prévoyaient. En clair, sous les incantations « Elever le niveau général », « Amener 80% des élèves au Baccalauréat » ou « Tous licenciés ! », il fallait lire l’ambition restreinte de produire 10% de cadres, et 90% d’une main d’œuvre malléable et destinée à courir de CDD en CDD.
2°) Réforme des programmes : il est essentiel de revenir sur l’idéologie des « compétences » et de favoriser la transmission des savoirs
3°) Parents d’élèves : Les parents ont toute leur place à l’école en ce qu’ils sont chargés d’éduquer leurs enfants et de veiller à leur comportement. Ils n’ont pas de droit de regard sur les enseignements ou les modalités de contrôle des connaissances
4°) Au Primaire, priorité à la langue française
5°) La laïcité ne se négocie pas.
6°) Collège et lycée : une attention particulière sera donnée au recrutement de chefs d’établissement dotés de pouvoirs disciplinaires étendus
7°) Réformer le Baccalauréat : Il faut imaginer un Bac en deux temps
- l’obtention systématique, sauf grave souci de santé, d’un diplôme de fin d’études, obtenu pour l’essentiel via un contrôle continu, ce qui redonnera aux enseignants un pouvoir considérable sur le suivi du travail et permettra de « reconquérir » définitivement le mois de juin ;
- une sélection automatique sur dossier à l’entrée du Supérieur
8°) Formation des maîtres : les concours de recrutement portent essentiellement sur la maîtrise des disciplines à enseigner, et non sur des simulations vaines et artificielles de « mises en situation »
9°) Le Supérieur
10°) Financement
- lucchicamaNiveau 1
Pour mieux lire : , voici un extrait de l'article :
Un projet pour l’Ecole
Introduction
Lien vers l'article : http://blog.causeur.fr/bonnetdane/projet-pour-lecole-001220.html
Un projet pour l’Ecole
Introduction
Un projet pédagogique n’a aucun sens s’il n’est pas d’abord un projet politique : quels citoyens voulons-nous former ? Et pour quelles fins ?
Les réformes qui se sont succédé depuis vingt ans n’avaient qu’un objectif, parfaitement clair : adapter la formation au marché de l’emploi tel que les institutions européennes le prévoyaient. En clair, sous les incantations « Elever le niveau général », « Amener 80% des élèves au Baccalauréat » ou « Tous licenciés ! », il fallait lire l’ambition restreinte de produire 10% de cadres, et 90% d’une main d’œuvre malléable et destinée à courir de CDD en CDD.
Pour mémoire, rappelons qu’aujourd’hui le secteur le plus créateur d’emplois est celui des services sans qualification particulière — aides ménagères, accompagnateurs de personnes âgées, techniciens de surface et de manutention, etc. C’est cet état de fait que l’Europe a camouflé sous une phraséologie démagogique.
D’où la grande idée européenne telle qu’elle a été formulée dès le Protocole de Lisbonne en 2000 : unifier les politiques éducatives sous la bannière des « compétences », de façon à éliminer des « savoirs » trop pointus et parfois trop nationaux pour s’accorder aux nécessités du marché.
C’est cette orientation particulièrement néfaste qu’il faut d’abord changer.Pour mémoire, rappelons qu’aujourd’hui le secteur le plus créateur d’emplois est celui des services sans qualification particulière — aides ménagères, accompagnateurs de personnes âgées, techniciens de surface et de manutention, etc. C’est cet état de fait que l’Europe a camouflé sous une phraséologie démagogique.
D’où la grande idée européenne telle qu’elle a été formulée dès le Protocole de Lisbonne en 2000 : unifier les politiques éducatives sous la bannière des « compétences », de façon à éliminer des « savoirs » trop pointus et parfois trop nationaux pour s’accorder aux nécessités du marché.
Lien vers l'article : http://blog.causeur.fr/bonnetdane/projet-pour-lecole-001220.html
- MalagaModérateur
Bonjour lucchicama. Peux-tu aller te présenter dans cette partie du forum ?
https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- lucchicamaNiveau 1
Mais la source est indiquée : il s'agit d'un article de Jean-Paul Brighelli sur Bonnet d'âne, il n'y a pas de problème de droits d'auteurs. J'ai essayé d'ajouter un lien sur l'article, mais en tant que nouveau, je ne suis pas autorisé à le faire...
- MalagaModérateur
Je viens d'ajouter le lien vers l'article sur ton message.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Pat BÉrudit
Il y a personnellement une chose avec laquelle je suis en total désaccord :le bac en contrôle continu. Car je vois très bien les pressions auxquels on est soumis au collège à cause du poids du contrôle continu (et je pense qu'en bac pro c'est pire).
Il faut de bons taux de réussite pour que l'établissement ait une bonne réputation, donc il faut de bonnes notes. On a une pression énorme pour mettre de bonnes notes aux élèves, on nous accuse de les traumatiser et de leur couper toute possibilité d'orientation si on ne le fait pas, on nous dit qu'ils sont en concurrence avec le collège machin et le collège truc où les notes sont bien meilleures et n'auront aucune chance d'obtenir une orientation si on ne met pas d'aussi bonnes notes.
On arrive à se défendre en comparant les notes qu'on met avec celles de l'examen final, on explique que quand on corrige le brevet on voit bien que les élèves du collège machin et truc sont objectivement meilleurs que les nôtres et qu'il est donc normal qu'ils aient de meilleures moyennes. Bref, grâce à l'examen final, on peut argumenter de la validité de nos notes. On compare aussi avec les notes qu'ils ont ensuite au lycée.... notes qui sont considérées comme plus objectives.
Et je ne parle pas des dérives, avérées, des chefs d'établissements qui changent discrètement quelques notes ou coefficients pour que l'élève passe plus facilement dans l'orientation de son choix et/ou obtienne le brevet...
Mettre le bac en contrôle continu, c'est accentuer ces dérives :les chefs d'établissement ont la concurrence des autres, la pression pour avoir les meilleurs résultats, la pression aussi de leur hiérarchie dans ce sens.... résultat, ça devient soviétique, il faut 90% de réussite, on les donne !
Ce qui est proposé c'est donc de donner le bac à tout le monde (dans la droite lignée des réformes actuelles donc), puis ensuite une sélection sur dossier pour l'entrée dans le supérieur, mais il y a fort à parier que ça se fera via un logiciel comme ça l'est déjà, et donc, là aussi, les notes primeront, il faudra donc les monter.... toujours le même souci, la même dérive ! (et si on remplace les notes par le classement, c'est tout aussi biaisé car le niveau des lycées n'est pas le même)
Il faut de bons taux de réussite pour que l'établissement ait une bonne réputation, donc il faut de bonnes notes. On a une pression énorme pour mettre de bonnes notes aux élèves, on nous accuse de les traumatiser et de leur couper toute possibilité d'orientation si on ne le fait pas, on nous dit qu'ils sont en concurrence avec le collège machin et le collège truc où les notes sont bien meilleures et n'auront aucune chance d'obtenir une orientation si on ne met pas d'aussi bonnes notes.
On arrive à se défendre en comparant les notes qu'on met avec celles de l'examen final, on explique que quand on corrige le brevet on voit bien que les élèves du collège machin et truc sont objectivement meilleurs que les nôtres et qu'il est donc normal qu'ils aient de meilleures moyennes. Bref, grâce à l'examen final, on peut argumenter de la validité de nos notes. On compare aussi avec les notes qu'ils ont ensuite au lycée.... notes qui sont considérées comme plus objectives.
Et je ne parle pas des dérives, avérées, des chefs d'établissements qui changent discrètement quelques notes ou coefficients pour que l'élève passe plus facilement dans l'orientation de son choix et/ou obtienne le brevet...
Mettre le bac en contrôle continu, c'est accentuer ces dérives :les chefs d'établissement ont la concurrence des autres, la pression pour avoir les meilleurs résultats, la pression aussi de leur hiérarchie dans ce sens.... résultat, ça devient soviétique, il faut 90% de réussite, on les donne !
Ce qui est proposé c'est donc de donner le bac à tout le monde (dans la droite lignée des réformes actuelles donc), puis ensuite une sélection sur dossier pour l'entrée dans le supérieur, mais il y a fort à parier que ça se fera via un logiciel comme ça l'est déjà, et donc, là aussi, les notes primeront, il faudra donc les monter.... toujours le même souci, la même dérive ! (et si on remplace les notes par le classement, c'est tout aussi biaisé car le niveau des lycées n'est pas le même)
- lucchicamaNiveau 1
Pat B n'a pas tort pour les contrôles continus. Moi même, avec une classe de terminale STI2D, le chef d'établissement est venu me voir au deuxième trimestre pour me demander d'enlever une note qui plombe la moyenne générale de la classe. Sous la pression des parents et de l'administration, j'ai du céder.
Une question que je me pose. Il faut bien un bac pour accéder au BTS. Dans certains lycées, vu le manque d'effectif, on accepte aussi des élèves qui n'ont pas obtenu leur bac. On fait quoi dans ce cas là ?
Une question que je me pose. Il faut bien un bac pour accéder au BTS. Dans certains lycées, vu le manque d'effectif, on accepte aussi des élèves qui n'ont pas obtenu leur bac. On fait quoi dans ce cas là ?
- ysabelDevin
Pat B a écrit:Il y a personnellement une chose avec laquelle je suis en total désaccord :le bac en contrôle continu. Car je vois très bien les pressions auxquels on est soumis au collège à cause du poids du contrôle continu (et je pense qu'en bac pro c'est pire).
Il faut de bons taux de réussite pour que l'établissement ait une bonne réputation, donc il faut de bonnes notes. On a une pression énorme pour mettre de bonnes notes aux élèves, on nous accuse de les traumatiser et de leur couper toute possibilité d'orientation si on ne le fait pas, on nous dit qu'ils sont en concurrence avec le collège machin et le collège truc où les notes sont bien meilleures et n'auront aucune chance d'obtenir une orientation si on ne met pas d'aussi bonnes notes.
On arrive à se défendre en comparant les notes qu'on met avec celles de l'examen final, on explique que quand on corrige le brevet on voit bien que les élèves du collège machin et truc sont objectivement meilleurs que les nôtres et qu'il est donc normal qu'ils aient de meilleures moyennes. Bref, grâce à l'examen final, on peut argumenter de la validité de nos notes. On compare aussi avec les notes qu'ils ont ensuite au lycée.... notes qui sont considérées comme plus objectives.
Et je ne parle pas des dérives, avérées, des chefs d'établissements qui changent discrètement quelques notes ou coefficients pour que l'élève passe plus facilement dans l'orientation de son choix et/ou obtienne le brevet...
Mettre le bac en contrôle continu, c'est accentuer ces dérives :les chefs d'établissement ont la concurrence des autres, la pression pour avoir les meilleurs résultats, la pression aussi de leur hiérarchie dans ce sens.... résultat, ça devient soviétique, il faut 90% de réussite, on les donne !
Ce qui est proposé c'est donc de donner le bac à tout le monde (dans la droite lignée des réformes actuelles donc), puis ensuite une sélection sur dossier pour l'entrée dans le supérieur, mais il y a fort à parier que ça se fera via un logiciel comme ça l'est déjà, et donc, là aussi, les notes primeront, il faudra donc les monter.... toujours le même souci, la même dérive ! (et si on remplace les notes par le classement, c'est tout aussi biaisé car le niveau des lycées n'est pas le même)
Aujourd'hui il n'y a que pour aller à la fac qu'il n'y a pas de sélection, tout le reste c'est sur dossier (1e et Tale) donc l'élève sait, avant de passer le bac, s'il et accepté ou pas. Donc si le bac devient un certificat de fin de scolarité cela ne changera rien.
Ceux qui sélectionnent connaissent déjà les réputations des différents lycées.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- IphigénieProphète
Actuellement les parents râlent parce que les profs notent plus bas que le bac: ils ne manquent pas de s'en plaindre à chaque bac blanc...Et tous les glandeurs pérorent sur twitter parce que l'institution leur a donné raison de ne rien foutre, contre les profs: alors le bac aujourd'hui comme moteur de travail...
- CathEnchanteur
Ysabel, l'élève sait début juin seulement s'il est pris ou pas, il ne peut pas orienter sa stratégie avec ça.
Et il faut quand même le bac pour aller dans la plupart des sections.
Sinon je confirme qu'il y a une grosse pression sur les profs de LP en ccf, donc généraliser cette pratique me parait une très mauvaise idée.
Et il faut quand même le bac pour aller dans la plupart des sections.
Sinon je confirme qu'il y a une grosse pression sur les profs de LP en ccf, donc généraliser cette pratique me parait une très mauvaise idée.
- ysabelDevin
Cath a écrit:Ysabel, l'élève sait début juin seulement s'il est pris ou pas, il ne peut pas orienter sa stratégie avec ça.
Et il faut quand même le bac pour aller dans la plupart des sections.
Sinon je confirme qu'il y a une grosse pression sur les profs de LP en ccf, donc généraliser cette pratique me parait une très mauvaise idée.
Je le sais, mais il est donc accepté, d'une certaine manière, grâce au contrôle continu. Et un bon élève ne peut pas rater le bac.
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CathEnchanteur
Oui, je sais que tu le sais ( ) je pensais plutôt à l'aspect "motivation".
Enfin chez nous les élèves n'hésitent pas à tout demander, en dehors de toute réalité. Et sont parfois pris, toutes les filières n'étant pas sélectives.
Enfin chez nous les élèves n'hésitent pas à tout demander, en dehors de toute réalité. Et sont parfois pris, toutes les filières n'étant pas sélectives.
- ysabelDevin
Cath a écrit:Oui, je sais que tu le sais ( ) je pensais plutôt à l'aspect "motivation".
Enfin chez nous les élèves n'hésitent pas à tout demander, en dehors de toute réalité. Et sont parfois pris, toutes les filières n'étant pas sélectives.
c'est certain...
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
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