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- Catherine93Niveau 5
Bonjour
Je voudrais vous soumettre un problème que je rencontre depuis des années chez certains enseignants quelle que soit la structure dans laquelle ils enseignent. C'est un problème que l'on me renvoie à la figure et qui fait que je me sens exclue, voire rejetée.
J'ai démarré ma carrière dans l'enseignement professionnel dans le cadre d'un lycée polyvalent. J'y enseignais le français et l'histoire (j'ai fait lettres modernes). Nous avions une salle des profs commune: agrégés, capétiens, CAPLP, CAPET, vacataires, maîtres auxiliaires, contractuels. Et comme partout, comme dans toute profession, des imbus d'eux-mêmes, des indifférents et des gens formidables quel que soit le concours passé. Au fur et à mesure, j'ai toutefois noté les remarques méprisantes de certains profs de LEP à l'encontre des professeurs du lycée général, remarques qui créaient de sacrées tensions entre enseignants. Des complexes d'infériorité à n'en plus finir qui nous valaient aussi beaucoup de mépris de la part des profs de lycée, ce que j'ai fini par comprendre. A un moment donné, il faut savoir aussi se remettre en question.
Rebelote dans la boîte privée où je me trouve et où j'ai été embauchée il y a déjà quelque temps. Cela devient prégnant avec deux collègues masculins quarantenaires. L'un est professeur d'EPS et l'autre dans l'enseignement professionnel. Tous deux nous ont dit à plusieurs reprises que nous, les profs de français, nous étions prises de tête car nous réfléchissons beaucoup (nous pratiquons allègrement la masturbation intellectuelle selon lui et je reste polie!!!), que nous étions méprisants parce que l'on a de la culture. Les tensions montent et les masques tombent. Un très bon élève de BTS, vadrouilleur et curieux au possible, m'a fait remarquer l'année dernière à quel point le collègue d'EPS était fermé à tout ce qui n'était pas le sport.
Je ne veux heurter personne mais franchement, une telle intolérance, une telle incapacité à se prendre en charge, à remédier à ses lacunes posent des problèmes d'entente majeur. L'agressivité est latente et l'ambiance entre nous devient délétère.
Rencontrez-vous ou bien avez-vous déjà rencontré des professeurs de la sorte? Comment faites-vous? Je n'ai pas l'intention de m'attarder dans cette boîte. Je me rends compte que je suis toujours en train de quitter ces endroits où le savoir, au fond, n'a strictement aucune importance. Ne compte que le pognon.
Je voudrais vous soumettre un problème que je rencontre depuis des années chez certains enseignants quelle que soit la structure dans laquelle ils enseignent. C'est un problème que l'on me renvoie à la figure et qui fait que je me sens exclue, voire rejetée.
J'ai démarré ma carrière dans l'enseignement professionnel dans le cadre d'un lycée polyvalent. J'y enseignais le français et l'histoire (j'ai fait lettres modernes). Nous avions une salle des profs commune: agrégés, capétiens, CAPLP, CAPET, vacataires, maîtres auxiliaires, contractuels. Et comme partout, comme dans toute profession, des imbus d'eux-mêmes, des indifférents et des gens formidables quel que soit le concours passé. Au fur et à mesure, j'ai toutefois noté les remarques méprisantes de certains profs de LEP à l'encontre des professeurs du lycée général, remarques qui créaient de sacrées tensions entre enseignants. Des complexes d'infériorité à n'en plus finir qui nous valaient aussi beaucoup de mépris de la part des profs de lycée, ce que j'ai fini par comprendre. A un moment donné, il faut savoir aussi se remettre en question.
Rebelote dans la boîte privée où je me trouve et où j'ai été embauchée il y a déjà quelque temps. Cela devient prégnant avec deux collègues masculins quarantenaires. L'un est professeur d'EPS et l'autre dans l'enseignement professionnel. Tous deux nous ont dit à plusieurs reprises que nous, les profs de français, nous étions prises de tête car nous réfléchissons beaucoup (nous pratiquons allègrement la masturbation intellectuelle selon lui et je reste polie!!!), que nous étions méprisants parce que l'on a de la culture. Les tensions montent et les masques tombent. Un très bon élève de BTS, vadrouilleur et curieux au possible, m'a fait remarquer l'année dernière à quel point le collègue d'EPS était fermé à tout ce qui n'était pas le sport.
Je ne veux heurter personne mais franchement, une telle intolérance, une telle incapacité à se prendre en charge, à remédier à ses lacunes posent des problèmes d'entente majeur. L'agressivité est latente et l'ambiance entre nous devient délétère.
Rencontrez-vous ou bien avez-vous déjà rencontré des professeurs de la sorte? Comment faites-vous? Je n'ai pas l'intention de m'attarder dans cette boîte. Je me rends compte que je suis toujours en train de quitter ces endroits où le savoir, au fond, n'a strictement aucune importance. Ne compte que le pognon.
- Norman BatesNiveau 10
Catherine93 a écrit:Des complexes d'infériorité à n'en plus finir [...]
Catherine93 a écrit:une telle incapacité [...] à remédier à ses lacunes
Je commence à comprendre le complexe d'infériorité.
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Why do I give valuable time to people who don't care if I live or die?
- CeladonDemi-dieu
Bonne chance alors pour trouver un endroit où le savoir comptera pour quelque chose...
- Catherine93Niveau 5
Bonjour Norman
Que veux-tu exactement dire?
Que veux-tu exactement dire?
- Ignatius ReillyFidèle du forum
Bonjour,
je pense que ça n'est pas un problème de discipline, de concours ou de formation mais de personnes.
Humilier une personne en arguant de sa culture, c'est tellement bas. Il faut différencier instruction et intelligence.
je pense que ça n'est pas un problème de discipline, de concours ou de formation mais de personnes.
Humilier une personne en arguant de sa culture, c'est tellement bas. Il faut différencier instruction et intelligence.
- roxanneOracle
Enfin, dans mon collège, les profs d'EPS étaient quand même ceux qui la ramenaient le plus sur leur "savoir" et la lecture de certaines appréciations de l'un d'eux (GO pour ceux qui se rappellent, agrégé d'ailleurs depuis) était toujours un grand moment et au niveau masturbation intellectuelle, il était champion.
- Catherine93Niveau 5
Je n'ai humilié personne, surtout pas moi qui l'ai été de nombreuses fois. Je rends compte de problèmes réels qui sont en train de torpiller l'équipe pédagogique. Et les élèves sentent cette inimitié, en jouent. Il y a quelques mois, l'un d'entre eux m'a dit que nous, les profs, nous ne nous aimions pas.
L'ambiance est sinistre.
L'ambiance est sinistre.
- gnafron2004Grand sage
y'a des chances...
- RendashBon génie
J'espère :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- VinteuilNiveau 5
Catherine93 a écrit:Je me rends compte que je suis toujours en train de quitter ces endroits où le savoir, au fond, n'a strictement aucune importance. Ne compte que le pognon.
Un établissement scolaire dans lequel le savoir n'a aucune importance ? Hallucinant !
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"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- cléliaFidèle du forum
Catherine93 a écrit: Ne compte que le pognon.
Pour ceux-là, l'EN n'est peut-être pas le meilleur choix...
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Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues.
Il revint.
Il fréquenta le monde, et il eut d’autres amours, encore.
- VinteuilNiveau 5
Catherine93, tenez bon !
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"Un homme est toujours assez beau quand il ne fait pas peur à son cheval."
- Tonton MarcelNiveau 6
Catherine93 a écrit:Un très bon élève de BTS, vadrouilleur et curieux au possible, m'a fait remarquer l'année dernière à quel point le collègue d'EPS était fermé à tout ce qui n'était pas le sport.
Comment en es-tu venu à écouter les médisances d'un étudiant ? Oh que c'est agréable d'entendre du mal de quelqu'un qu'on aime pas hein...
- BluneNiveau 3
20 ans de maison, une bonne dizaine d'établissements (collège et lycée) et jamais je n'ai eu à déplorer du mépris de la part de collègues sur l'aspect "intello" de ma discipline. Au contraire, c'est souvent le ou la collègue de français qu'on vient voir pour évacuer des doutes sur une tournure, le sens d'un mot ou pour relire un document de travail. Je ne suis pas demandeuse de ce type de sollicitation mais les collègues le font souvent par réflexe du style "Toi, qui es prof de français, peux-tu me dire si ..." Je ne le prends pas mal, ça ne me dérange pas.
Les tensions entre collègues ne sont quasiment jamais le fait d'un seul, les torts sont souvent partagés. Peut-être que les collègues en question réagissent comme tu le décris parce qu'ils ressentent de ta part une forme de mépris également.
J'ai des collègues qui ne m'apprécient pas, mais je ne leur en veux pas car moi-même, je ne pas suis très agréable avec eux. Je ne vais quand même pas leur reprocher d'être peu sympathiques à mon égard alors que je suis froide et sèche avec eux
Les tensions entre collègues ne sont quasiment jamais le fait d'un seul, les torts sont souvent partagés. Peut-être que les collègues en question réagissent comme tu le décris parce qu'ils ressentent de ta part une forme de mépris également.
J'ai des collègues qui ne m'apprécient pas, mais je ne leur en veux pas car moi-même, je ne pas suis très agréable avec eux. Je ne vais quand même pas leur reprocher d'être peu sympathiques à mon égard alors que je suis froide et sèche avec eux
- VinteuilNiveau 5
Tonton Marcel a écrit:Comment en es-tu venu à écouter les médisances d'un étudiant ? Oh que c'est agréable d'entendre du mal de quelqu'un qu'on aime pas hein...
En l'occurrence, on se demande qui pratique, ici, l'insinuation malveillante...
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- Catherine93Niveau 5
Du mépris de ma part????? Certainement pas non! Certainement pas non! Je crois tout simplement qu'il faut avoir le courage de partir lorsque l'on est à bout, lorsque le système ne nous convient plus. Et je fais partie des personnes qui ont dit non à des fonctionnements préjudiciables et à mon travail et à ma santé.
Merci aux personnes qui comprennent. Notre année scolaire 2016-2017 va être sympathique encore.
Merci aux personnes qui comprennent. Notre année scolaire 2016-2017 va être sympathique encore.
- Catherine93Niveau 5
Il n'y a aucune intention de nuire dans mes propos. Je fais un constat qui me chagrine parce que ce métier, passionnant mais pas évident, exige solidité voire solidarité. Qu'est-ce que les élèves aiment à jouer sur les failles de l'équipe pédagogique! !
- AlbiusNiveau 10
Blune a écrit:20 ans de maison, une bonne dizaine d'établissements (collège et lycée) et jamais je n'ai eu à déplorer du mépris de la part de collègues sur l'aspect "intello" de ma discipline. Au contraire, c'est souvent le ou la collègue de français qu'on vient voir pour évacuer des doutes sur une tournure, le sens d'un mot ou pour relire un document de travail. Je ne suis pas demandeuse de ce type de sollicitation mais les collègues le font souvent par réflexe du style "Toi, qui es prof de français, peux-tu me dire si ..." Je ne le prends pas mal, ça ne me dérange pas.
Tout comme toi... mais avec dix ans de plus
J'entretiens d'excellents rapports avec mes collègues de disciplines vues comme moins "intellectuelles", professionnels et pour certains même privés.
Après nous ne nous interdisons nullement des vannes les uns avec les autres -j'ai la chance d'avoir beaucoup de collègues très "joueurs" et avec de bonnes dispositions au second degré -l'autre, pas celui d'enseignement :lol: -, et évidemment l'on se taquine sur la syntaxe alambiquée que je peux -très intentionnellement- affecter ou sur leurs commentaires laconiques dénotant l'abus du mens sana in corpore sano
:lol: Il faut dire que c'est peut-être plus facile pour un homme, car même s'il y a des filles parmi les profs d'EPS chez nous, des relents de gentille misogynie trainent encore. Mais il me semble que c'est tellement facile de ne pas opposer des disciplines entre elles. Un prof de lettres peut très bien avoir du goût pour le sport, et un sportif n'est pas forcé d'afficher une pose analphabète ou anti culturelle.
Plus généralement, je pense comme beaucoup que c'est une question de personnes. Les ch :censure: s sont le plus souvent des gens mal dans leur peau, et s'ils sont arrogants ou agressifs, on n'a pas a jouer les mère Thérésa envers eux, mais à les fuir.
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- BluneNiveau 3
Catherine93, je n'ai pas dit que tu es méprisante avec ces collègues mais que peut-être ils interprètent (à tort ou à raison, peu importe) ta façon de leur parler ou d'être avec eux comme du mépris.
Par exemple, je déteste me retrouver au centre de l'attention dans une assemblée et quand je ne peux y échapper j'adopte une attitude qui peut facilement passer pour de la froideur alors que tout ce que je ressens c'est une terrible gêne. Comme j'en suis consciente aujourd'hui, généralement je m'en excuse ^^
Donc, je m'excuse si je t'ai vexée ou agressée, ce n'était pas là mon intention.
Par exemple, je déteste me retrouver au centre de l'attention dans une assemblée et quand je ne peux y échapper j'adopte une attitude qui peut facilement passer pour de la froideur alors que tout ce que je ressens c'est une terrible gêne. Comme j'en suis consciente aujourd'hui, généralement je m'en excuse ^^
Donc, je m'excuse si je t'ai vexée ou agressée, ce n'était pas là mon intention.
- Catherine93Niveau 5
Aucun souci!☺ la réponse a été donnée dans vos messages. À fuir ces individus difficiles!
- mafalda16Modérateur
trompettemarine a écrit:Simone57 ?
Je venais juste de me dire la même chose.
- AlbiusNiveau 10
En même temps, un troll qui initie un débat intéressant est-il encore un troll?
A retenir pour le bac philo...
A retenir pour le bac philo...
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La littérature, comme toute forme d'art, est l'aveu que la vie ne suffit pas. F. Pessoa
- InvitéInvité
Pour ma part, en dix ans de carrière et je ne sais combien d'établissements, je n'ai jamais ressenti la moindre once de mépris de la part de quiconque. Si cela devait arriver, et bien...j'ignorerais tout bonnement, et basta cosi ! Mon travail n'est pas ma vie.
- tristan8Niveau 2
C'est un peu comme ici où parfois on intervient sur certains sujets et que certains arguent leur culture alors que ce n'était pas le propos initial. Je ne sais plus sur quel sujet j'étais intervenu pour faire un brin d'humour et où on m'avait répondu avec deux paragraphes sur l'oralité :lol: c'était assez drôle :livre:
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