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- HonchampDoyen
Ces messages sont issus d'un autre fil.
Notre chef ne veut plus que le collège participe à la journée de nettoyage de la nature car c'est sponsorisé par Leclerc (les hypermarchés, pas les pompes funèbres...).
En effet, Leclerc donne un T-shirt siglé, des gants épais (ne pas se blesser ou s'infecter) et des sacs poubelle.
Il ne veut pas de liens entre le collège et une entreprise commerciale.
Je vais lui demander, à l'occasion, ce qu'il pense des EPI-facebook...
Entre l'épicier de Landerneau et le géant de Palo Alto, même réaction ?
Feuchtwanger a écrit:Artysia a écrit:
A nous de les éduquer à ces nouveaux médias qu'ils utilisent en masse.
Quant à la compréhension de "l'infinité complexité des relations humaines et historiques" je ne vois pas comment c'est possible au collège. Cela voudrait-il dire qu'on ne peut pas aborder les liens entre les personnes étudiées ?
J'aimerais beaucoup que les parents de mes élèves s'intéressent à leurs manuels, à leurs travaux, ... ce n'est pas le cas. Aucun manuel n'est parfait. Choisir un manuel ne signifie pas s'en servir sans en modifier les consignes, etc. Je trouve cette réflexion réductrice.
Tout à fait d'accord sur l'idée de les éduquer. Mais justement éduquer, c'est tranformer quelqu'un de passif à actif. Or, toute activité qui prend pour "donné" une grammaire sémiologique la valide de fait en structurant la pensée des enfants selon ces lignes.
Ce n'est pas gravissime si cette grammaire structurante se rattache à des domaines culturels appartenant au domaine public national (langue, grammaire, etc...) ou international (littérature, sciences, langues étrangères,...) dont l'appropriation a permis de multiples générations à créer, reproduire et transmettre.
C'est très problématique lorsque la grammaire employée appartient à une entreprise privée à but commercial, surtout lorsque les enfants sont en pleine phase de structuration et n'ont pas encore la distance critique.
L'étude des personnes historiques au collège obéit également à une logique mimétique (les fameux exempla). En montrant que ce sont des êtres qui comme eux se disputent, changent d'avis, se trompent (qui n'a pas changé des dizaines de fois de meilleur ami au collège?) et nourrisent des sentiments troubles, non seulement on les fait descendre de leur piédestal, mais en plus on fait comprendre aux jeunes à quel point le domaine humain est le domaine du relatif.
Ici encore, qu'un prof décide d'aller vers ce type d'activité, c'est sa liberté pédagogique (mais il prend le risque d'être rapidement grillé auprès de ses élèves ou des parents). Le problème c'est que nous n'avons pas ici affaire à une initiative individuelle mais à une entreprise institutionnelle. A quand un chapitre sur le développement durable sponsorisé par ikea (ah cela existe déjà, cela s'appelle la Cop 21)
Notre chef ne veut plus que le collège participe à la journée de nettoyage de la nature car c'est sponsorisé par Leclerc (les hypermarchés, pas les pompes funèbres...).
En effet, Leclerc donne un T-shirt siglé, des gants épais (ne pas se blesser ou s'infecter) et des sacs poubelle.
Il ne veut pas de liens entre le collège et une entreprise commerciale.
Je vais lui demander, à l'occasion, ce qu'il pense des EPI-facebook...
Entre l'épicier de Landerneau et le géant de Palo Alto, même réaction ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- JPhMMDemi-dieu
Tiens, on a les mêmes pratiques :censure: de Leclerc ici.Honchamp a écrit:Notre chef ne veut plus que le collège participe à la journée de nettoyage de la nature car c'est sponsorisé par Leclerc (les hypermarchés, pas les pompes funèbres...).
En effet, Leclerc donne un T-shirt siglé, des gants épais (ne pas se blesser ou s'infecter) et des sacs poubelle.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Si ça se trouve le chef est au courant de la jurisprudence, parce que je crois que ça peut faire des ennuis. Non?
- FeuchtwangerNiveau 9
JPhMM a écrit:Tiens, on a les mêmes pratiques :censure: de Leclerc ici.Honchamp a écrit:Notre chef ne veut plus que le collège participe à la journée de nettoyage de la nature car c'est sponsorisé par Leclerc (les hypermarchés, pas les pompes funèbres...).
En effet, Leclerc donne un T-shirt siglé, des gants épais (ne pas se blesser ou s'infecter) et des sacs poubelle.
Très saine réaction de ton chef même si dans l'absolu c'est moins choquant que dans un manuel.
Un rouage d'un système pollueur n'a pas à se présenter comme un ennemi de la pollution dans l'inconscient collectif.
- HérodouteGrand sage
Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- ErgoDevin
Euh oui, carrément même. La question me stupéfie même mais bon, c'est moi.Hérodoute a écrit:Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- FeuchtwangerNiveau 9
Hérodoute a écrit:Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
Le vrai problème me semble être plutôt que la pratique des voyages scolaires fait entrer la différenciation sociale dans les établissements.
Nous disposons de collectivités territoriales qui sont garantes de l'égalité et de la péréquation territoriale. Les collèges sont sous le contrôle des départements, les lycées des régions. C'est à l'Etat de fournir à ces collectivités les subventions pour gommer les inégalités de revenus.
Si les institutions publiques ne sont pas capables de garantir l'égalité à l'école, ce n'est pas au privé de les remplacer.
En outre, la pratique des voyages scolaires a été dévoyée par la logique consumériste ambiante, avec une véritable attente de certains parents (et des élèves) vis-à-vis du prof de langue (par ex) les fasse sortir. Je me rappelle que la pratique du voyage de classe proposée par Freinet reposait sur l'activation des élèves qui devaient organiser les réservations eux-mêmes, collecter les fonds, etc...
Pour revenir à la question du numérique, c'est la même logique. il y a le numérique non consumériste qui a toute sa place à l'école et le numérique consumériste qui est à bannir même s'il est un excellent outil.
- HérodouteGrand sage
Feuchtwanger a écrit:Hérodoute a écrit:Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
Le vrai problème me semble être plutôt que la pratique des voyages scolaires fait entrer la différenciation sociale dans les établissements.
Nous disposons de collectivités territoriales qui sont garantes de l'égalité et de la péréquation territoriale. Les collèges sont sous le contrôle des départements, les lycées des régions. C'est à l'Etat de fournir à ces collectivités les subventions pour gommer les inégalités de revenus.
Si les institutions publiques ne sont pas capables de garantir l'égalité à l'école, ce n'est pas au privé de les remplacer.
En outre, la pratique des voyages scolaires a été dévoyée par la logique consumériste ambiante, avec une véritable attente de certains parents (et des élèves) vis-à-vis du prof de langue (par ex) les fasse sortir. Je me rappelle que la pratique du voyage de classe proposée par Freinet reposait sur l'activation des élèves qui devaient organiser les réservations eux-mêmes, collecter les fonds, etc...
Pour revenir à la question du numérique, c'est la même logique. il y a le numérique non consumériste qui a toute sa place à l'école et le numérique consumériste qui est à bannir même s'il est un excellent outil.
Je suis d'accord avec vous sur le fond mais la pratique aujourd'hui est autre concernant les financements des voyages ou bien d'équipements divers : Les collectivités ne peuvent plus tout financer : cet âge d'or est terminé et les inégalités se font dès lors plus criantes. Du coup, faire appel à du privé pour financer équipements et projets se justifie pleinement (du moment qu'on refuse toute mise en avant des entreprises qui financent) y compris pour du numérique.
- LaotziSage
La pratique de Leclerc est ancienne et répandue : voir cette page datée de 2006 chez Sud qui traite cette question et donne des outils pour la combattre tout en semblant dire qu'elle est hélas légale : http://www.sudeducation.org/La-Publicite-a-l-ecole-ca-continue.html
C'est une pratique parfaitement scandaleuse dans un cadre scolaire. La neutralité commerciale semble néanmoins être moins préoccupante pour nos dirigeants que la neutralité religieuse dans un cadre scolaire.
C'est une pratique parfaitement scandaleuse dans un cadre scolaire. La neutralité commerciale semble néanmoins être moins préoccupante pour nos dirigeants que la neutralité religieuse dans un cadre scolaire.
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- Handsome DevilNiveau 9
Et vous, vous ne polluez pas ? Toute activité humaine laisse une trace, et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ce que certains tentent de compenser les effets négatifs de leur activité.Feuchtwanger a écrit:Un rouage d'un système pollueur n'a pas à se présenter comme un ennemi de la pollution dans l'inconscient collectif.
Mais bon, vous critiquez s'ils entreprennent quelque chose, vous critiqueriez aussi s'ils ne faisaient rien.
- NitaEmpereur
Hérodoute a écrit:Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
Mais... on n'a pas à faire appel à une banque ! Le Fonds social des collégiens sert à ça, entre autres. Qui plus est, en principe, en voyage on emmène une classe complète.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- HérodouteGrand sage
Nita a écrit:Hérodoute a écrit:Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
Mais... on n'a pas à faire appel à une banque ! Le Fonds social des collégiens sert à ça, entre autres. Qui plus est, en principe, en voyage on emmène une classe complète.
C'est le discours mais la réalité est toute autre dans de nombreux bahuts.
Un exemple ici : voyages scolaires organisés la même semaine d'avril :
- fonds social insuffisant et des profs qui ont négocié comme ils ont pu.
- pas d'appel à une banque ou autre, aucune recherche de ce côté là.
- pas de classe entière qui part : des groupes d'élèves issus de différentes classes car papa et maman peuvent payer. Les autres restent là comme des c...
- écœurement renforcé chez ces derniers car en contacts sms avec leurs copains qui ont pu partir.
Je n'appelle pas cela l'école républicaine.
- Invité ElExpert spécialisé
Dans le mien où les situations sociales sont fragiles, les séjours que j'ai organisés n'étaient a priori pas accessibles pour toutes les bourses.
J'ai organisé des ventes de bulbes de fleurs, quelques ventes de pain au chocolat aux récréations, demandé des subventions à chaque mairie (53 mairies différentes pour 74 élèves... c'est la campagne), etc, en préparant le séjour un an avant.
Pas un sou n'a été demandé à une entreprise privée parce que l'école républicaine n'a pas à rendre service en retour en organisant la publicité des donneurs. C'est le don (sans réciprocité) de l'association des citoyens (c'est l'impôt des contribuables), ou rien.
L'école républicaine, ce n'est pas l'apprentissage de la servitude volontaire qui consiste à dire merci aux grandes entreprises venues faire leur cinéma pour embellir leur image de marque en calculant les bienfaits du mécénat sur leur chiffre d'affaire.
Tout le monde est parti, y compris les plus démunis qui auront donc passé une semaine en Grèce en payant une trentaine d'euros.
J'ai organisé des ventes de bulbes de fleurs, quelques ventes de pain au chocolat aux récréations, demandé des subventions à chaque mairie (53 mairies différentes pour 74 élèves... c'est la campagne), etc, en préparant le séjour un an avant.
Pas un sou n'a été demandé à une entreprise privée parce que l'école républicaine n'a pas à rendre service en retour en organisant la publicité des donneurs. C'est le don (sans réciprocité) de l'association des citoyens (c'est l'impôt des contribuables), ou rien.
L'école républicaine, ce n'est pas l'apprentissage de la servitude volontaire qui consiste à dire merci aux grandes entreprises venues faire leur cinéma pour embellir leur image de marque en calculant les bienfaits du mécénat sur leur chiffre d'affaire.
Tout le monde est parti, y compris les plus démunis qui auront donc passé une semaine en Grèce en payant une trentaine d'euros.
- HérodouteGrand sage
elpenor a écrit:Dans le mien où les situations sociales sont fragiles, les séjours que j'ai organisés n'étaient a priori pas accessibles pour toutes les bourses.
J'ai organisé des ventes de bulbes de fleurs, quelques ventes de pain au chocolat aux récréations, demandé des subventions à chaque mairie (53 mairies différentes pour 74 élèves... c'est la campagne), etc, en préparant le séjour un an avant.
Pas un sou n'a été demandé à une entreprise privée parce que l'école républicaine n'a pas à rendre service en retour en organisant la publicité des donneurs. C'est le don (sans réciprocité) de l'association des citoyens (c'est l'impôt des contribuables), ou rien.
L'école républicaine, ce n'est pas l'apprentissage de la servitude volontaire qui consiste à dire merci aux grandes entreprises venues faire leur cinéma pour embellir leur image de marque en calculant les bienfaits du mécénat sur leur chiffre d'affaire.
Tout le monde est parti, y compris les plus démunis qui auront donc passé une semaine en Grèce en payant une trentaine d'euros.
Ici aussi, ont été organisées des ventes diverses et variées (chocolats...). Par contre, pour la mairie, je ne suis pas au courant d'une quelconque demande. Sans doute cela a-t-il été fait auprès du conseil départemental.
La situation reste la même : à vomir.
- DesolationRowEmpereur
C'est touchant d'imaginer que Leclerc ou des banques vont donner de l'argent sans contrepartie.
- Invité ElExpert spécialisé
Hérodoute a écrit:elpenor a écrit:Dans le mien où les situations sociales sont fragiles, les séjours que j'ai organisés n'étaient a priori pas accessibles pour toutes les bourses.
J'ai organisé des ventes de bulbes de fleurs, quelques ventes de pain au chocolat aux récréations, demandé des subventions à chaque mairie (53 mairies différentes pour 74 élèves... c'est la campagne), etc, en préparant le séjour un an avant.
Pas un sou n'a été demandé à une entreprise privée parce que l'école républicaine n'a pas à rendre service en retour en organisant la publicité des donneurs. C'est le don (sans réciprocité) de l'association des citoyens (c'est l'impôt des contribuables), ou rien.
L'école républicaine, ce n'est pas l'apprentissage de la servitude volontaire qui consiste à dire merci aux grandes entreprises venues faire leur cinéma pour embellir leur image de marque en calculant les bienfaits du mécénat sur leur chiffre d'affaire.
Tout le monde est parti, y compris les plus démunis qui auront donc passé une semaine en Grèce en payant une trentaine d'euros.
Ici aussi, ont été organisées des ventes diverses et variées (chocolats...). Par contre, pour la mairie, je ne suis pas au courant d'une quelconque demande. Sans doute cela a-t-il été fait auprès du conseil départemental.
La situation reste la même : à vomir.
Qu'est-ce qui est à vomir? D'avoir emmené des élèves jamais sortis de leur département de naissance voir le Parthénon?
- DesolationRowEmpereur
Tout ce temps perdu qu'ils auraient pu consacrer à des EPi vraiment démocratiques...
- Invité ElExpert spécialisé
Non, mais j'attends la réponse parce que si c'est bien le fait d'avoir emmené des latinistes et hellénistes, presque tous ici issus de milieux populaires (plus de la moitié pas imposables), qui le gêne, il va y avoir du sport. Pour l'instant je crois à une blague ou à un malentendu.
- RogerMartinBon génie
DesolationRow a écrit:C'est touchant d'imaginer que Leclerc ou des banques vont donner de l'argent sans contrepartie.
Que veux-tu, il reste des âmes pures
Je pense que vous avez mal lu quelque chose de mal écrit : le "à vomir" décrit ce qui se fait dans son établissement, non ?
Mais peut-être ce collègue si ardent pourra-t-il user de l'expérience d'elpenor pour faire des demandes de subventions afin que les groupes entiers puissent partir... J'ai personnellement fait des démarches de ce type pour permettre à des étudiants de partir en séjour. Pour un voyage qui ne me concernait pas d'ailleurs.
Si le collègue est révulsé, il peut proposer son aide aux organisateurs pour réunir des subventions, ces voyages lorsqu'ils sont faits en groupes entiers sont de merveilleux souvenirs de camaraderie et de découverte pour ceux qui n'ont pas les moyens de voyager seuls, même dans le supérieur.
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- HérodouteGrand sage
elpenor a écrit:Hérodoute a écrit:elpenor a écrit:Dans le mien où les situations sociales sont fragiles, les séjours que j'ai organisés n'étaient a priori pas accessibles pour toutes les bourses.
J'ai organisé des ventes de bulbes de fleurs, quelques ventes de pain au chocolat aux récréations, demandé des subventions à chaque mairie (53 mairies différentes pour 74 élèves... c'est la campagne), etc, en préparant le séjour un an avant.
Pas un sou n'a été demandé à une entreprise privée parce que l'école républicaine n'a pas à rendre service en retour en organisant la publicité des donneurs. C'est le don (sans réciprocité) de l'association des citoyens (c'est l'impôt des contribuables), ou rien.
L'école républicaine, ce n'est pas l'apprentissage de la servitude volontaire qui consiste à dire merci aux grandes entreprises venues faire leur cinéma pour embellir leur image de marque en calculant les bienfaits du mécénat sur leur chiffre d'affaire.
Tout le monde est parti, y compris les plus démunis qui auront donc passé une semaine en Grèce en payant une trentaine d'euros.
Ici aussi, ont été organisées des ventes diverses et variées (chocolats...). Par contre, pour la mairie, je ne suis pas au courant d'une quelconque demande. Sans doute cela a-t-il été fait auprès du conseil départemental.
La situation reste la même : à vomir.
Qu'est-ce qui est à vomir? D'avoir emmené des élèves jamais sortis de leur département de naissance voir le Parthénon?
Aucun rapport avec des options latin ou grec ou chinois qui sont spécifiques, je continue sur ma lancée et je développe :
J'entends par là ce que je dis depuis le début : voyages scolaires sans une partie des élèves qui suivent les cours mais qui ne peuvent pas partir faute de trouver des fonds suffisants :
- Espagnol => voyage mais pas en classe entière : on prends des élèves dans toutes les classes, ceux dont les parents peuvent payer = pas normal.
- Anglais => Idem
...
==> Le principe est pourtant simple : Quand tu as une classe, ou un groupe classe pour une option, et que tu prépares un voyage, c'est pour tout le monde = pour tous ceux et celles que tu as en cours : cela doit être prévu dès le départ.
Idem pour les élèves ayant un enseignement adapté (Segpa / ULIS)...
Or, ce n'est pas le cas et c'est ça qui me fait vomir.
Tout le monde doit pouvoir partir.
- OlympiasProphète
Eh bien c'est parce que quand il faut faire des économies dans l'éducation nationale, Bercy taille dans l'invisibleHérodoute a écrit:Nita a écrit:Hérodoute a écrit:Seriez-vous choqués si une banque finançait en partie un voyage scolaire afin de permettre de partir avec des enfants de familles défavorisées ? Sans contrepartie évidemment.
Perso, si cela peut permettre à toute une classe de partir et de ne pas laisser les plus pauvres sur le carreau, je n'ai aucun état d'âme.
Mais... on n'a pas à faire appel à une banque ! Le Fonds social des collégiens sert à ça, entre autres. Qui plus est, en principe, en voyage on emmène une classe complète.
C'est le discours mais la réalité est toute autre dans de nombreux bahuts.
Un exemple ici : voyages scolaires organisés la même semaine d'avril :
- fonds social insuffisant et des profs qui ont négocié comme ils ont pu.
- pas d'appel à une banque ou autre, aucune recherche de ce côté là.
- pas de classe entière qui part : des groupes d'élèves issus de différentes classes car papa et maman peuvent payer. Les autres restent là comme des c...
- écœurement renforcé chez ces derniers car en contacts sms avec leurs copains qui ont pu partir.
Je n'appelle pas cela l'école républicaine.
pour l'opinion (mais pas pour nous ...ni pour les gosses) : les fonds sociaux. Et c'est scandaleux.
- HérodouteGrand sage
RogerMartin a écrit:DesolationRow a écrit:C'est touchant d'imaginer que Leclerc ou des banques vont donner de l'argent sans contrepartie.
Que veux-tu, il reste des âmes pures
Je pense que vous avez mal lu quelque chose de mal écrit : le "à vomir" décrit ce qui se fait dans son établissement, non ?
Mais peut-être ce collègue si ardent pourra-t-il user de l'expérience d'elpenor pour faire des demandes de subventions afin que les groupes entiers puissent partir... J'ai personnellement fait des démarches de ce type pour permettre à des étudiants de partir en séjour. Pour un voyage qui ne me concernait pas d'ailleurs.
Si le collègue est révulsé, il peut proposer son aide aux organisateurs pour réunir des subventions, ces voyages lorsqu'ils sont faits en groupes entiers sont de merveilleux souvenirs de camaraderie et de découverte pour ceux qui n'ont pas les moyens de voyager seuls, même dans le supérieur.
J'ai proposé mon aide. J'ai démarché il y a 4 ans une banque qui s'est dite favorable au financement de tel projet sans aucune contrepartie. J'ai donné les coordonnées du contact de cette banque à la direction, j'en ai parlé aux collègues concernés... et rien ! Pas de prise de contacts. J'ai même l'impression qu'au nom de l'anticapitalisme, il ne fallait surtout pas faire cela... Je précise encore une chose, dans mon secteur, 2 ans auparavant un lycée a pu envoyer une classe entière en voyage grâce à une participation financière de cette même banque (et toujours sans contrepartie).
Vous trouvez cela logique vous ?
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- Invité ElExpert spécialisé
Tout va bien donc: TOUS mes élèves partent (sauf l'an dernier parce qu'une famille a préféré annuler au dernier moment car ils avaient peur des désordres sociaux en Grèce, au printemps dernier; c'était la seule famille vraiment aisée financièrement...), et le critère financier est le premier de mes soucis. Aucun élève n'a jamais été empêché de partir pour des raisons d'argent. Mais il faut se donner du mal parfois. Je pense que la vente des bulbes, opération renouvelée deux fois, m'a coûté plusieurs dizaines d'heures de travail.
La sélection sur critère financier est infecte, il n'y a pas de discussion là-dessus.
Ici, je pense que le débat porte sur les moyens pour pallier les difficultés des élèves. L'an dernier, il me restait une situation difficile et j'avais préparé un courrier pour le Rotary et le Lion's Club (autant prendre le pognon là où il est), mais elle s'est débloquée finalement. Dans ce cas-là, il n'y aurait pas eu de demande de service (publicité directe ou indirecte).
Je n'irais pas voir une banque, non par anticapitalisme, mais parce qu'il y a don et contre-don.
La sélection sur critère financier est infecte, il n'y a pas de discussion là-dessus.
Ici, je pense que le débat porte sur les moyens pour pallier les difficultés des élèves. L'an dernier, il me restait une situation difficile et j'avais préparé un courrier pour le Rotary et le Lion's Club (autant prendre le pognon là où il est), mais elle s'est débloquée finalement. Dans ce cas-là, il n'y aurait pas eu de demande de service (publicité directe ou indirecte).
Je n'irais pas voir une banque, non par anticapitalisme, mais parce qu'il y a don et contre-don.
- KhalieNiveau 5
Chez nous tout le monde peut partir et part, et ce dès la 6e, petite ZEP rurale avec 77% de CSP défavorisées (voyages d'une semaine à Paris, Angleterre, Espagne)....Il n'y a pas de tri des élèves. Quand c'est un problème d'argent, le fond social y pourvoit et les paiements sont étalés mensuellement. Loto, tombola et ventes d'objets organisées, comité d'entreprises du coin et mairies mis à contribution. D'ailleurs jamais les entreprises industrielles (qui emploient les parents) n'ont interféré.
Là où on ne peut pas lutter pour 4 à 5 élèves c'est contre les familles elles-mêmes et pourtant nous menons le combat depuis longtemps : familles manouches qui refusent le principe du transport par quelqu'un d'autres qu'elles même que ce soit pour 20 bornes ou 2000 et familles d'origine marocaines qui refusent que les filles dorment en-dehors de la maison (les garçons partent eux). Familles aussi qui ne voient pas l'intérêt d'aller à l'étranger (l'étranger commençant au département voisin) et qu'on travaille au corps pour qu'elles acceptent.
(et pourtant j'avoue que nous ne sommes pas toujours partis tranquilles: psychotique, diabétique,épileptique et autres: y a eu quelques sueurs froides à se demander si nous ne terminerions pas l'aventure en taule. Et l'âge venant et la diversité des élèves augmentant, mes grandes idées sur tout le monde doit partir ont tendance à se lézarder donc maintenant c'est moi qui n'accompagne plus) mais là je suis hors sujet.
Là où on ne peut pas lutter pour 4 à 5 élèves c'est contre les familles elles-mêmes et pourtant nous menons le combat depuis longtemps : familles manouches qui refusent le principe du transport par quelqu'un d'autres qu'elles même que ce soit pour 20 bornes ou 2000 et familles d'origine marocaines qui refusent que les filles dorment en-dehors de la maison (les garçons partent eux). Familles aussi qui ne voient pas l'intérêt d'aller à l'étranger (l'étranger commençant au département voisin) et qu'on travaille au corps pour qu'elles acceptent.
(et pourtant j'avoue que nous ne sommes pas toujours partis tranquilles: psychotique, diabétique,épileptique et autres: y a eu quelques sueurs froides à se demander si nous ne terminerions pas l'aventure en taule. Et l'âge venant et la diversité des élèves augmentant, mes grandes idées sur tout le monde doit partir ont tendance à se lézarder donc maintenant c'est moi qui n'accompagne plus) mais là je suis hors sujet.
- ProvenceEnchanteur
Sauf les pénibles. Ceux-là, on les laisse sans scrupules.Hérodoute a écrit:
Tout le monde doit pouvoir partir.
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