- CeladonDemi-dieu
Je viens d'entamer Noirs dessins de Brighelli et pour l'instant je me régale.
Des oeuvres spoliées aux Juifs pendant la seconde GM, des morts, des tueurs, des journalistes qui en savent trop, et un prof d'université qui s'écoute parler et ferait mieux d'être attentif à ce qui se passe autour de lui. Bref, de bons ingrédients, une bonne et solide écriture, et sûrement un dénouement à la hauteur. Mais je n'en suis pas encore là, pour l'instant je savoure.
Polar aux Editions l'Archipel, je l'ai trouvé à la Fnac hier.
Je l'ai fini et je le recommande, il est passionnant.
Des oeuvres spoliées aux Juifs pendant la seconde GM, des morts, des tueurs, des journalistes qui en savent trop, et un prof d'université qui s'écoute parler et ferait mieux d'être attentif à ce qui se passe autour de lui. Bref, de bons ingrédients, une bonne et solide écriture, et sûrement un dénouement à la hauteur. Mais je n'en suis pas encore là, pour l'instant je savoure.
Polar aux Editions l'Archipel, je l'ai trouvé à la Fnac hier.
Je l'ai fini et je le recommande, il est passionnant.
- LouisBarthasExpert
"Si l'on veut réellement rassembler les classes populaires autour d'un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste (et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux), il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la «confiance aveugle dans l'idée de progrès», dont les présuppoposés philosophiques de plus en plus paralysants (du type «parti de demain» - celui de la Silicon Valley - contre «parti d'hier» - celui de l'agriculture paysanne ou de la culture du livre) ne cessent d'offrir depuis plus de trente ans à la gauche européenne le moyen idéal de dissimuler sa réconciliation totale avec le capitalisme sous les dehors beaucoup plus séduisants d'une lutte «citoyenne» permanente contre toutes les idées «réactionnaires» et «passéistes»."
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Je relis Marche ou crève de Stephen King.
J'ai dû le lire il y a 14 ans!
J'ai dû le lire il y a 14 ans!
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- AdolphineNiveau 5
Comme je ne lis que des femmes l'été (une lubie), j'en suis depuis début juillet à:
Tout d'abord Les oiseaux et autres nouvelles de Daphné du Maurier, à mon grand étonnement, je n'ai pas trouvé que celle sur "Les Oiseaux" était la meilleure, je vous laisse imaginer la qualité de ses autres nouvelles.
J'ai ensuite attaqué avec Manderley for ever de Tatiana de Rosnay, logique, la biographie de Daphné du Maurier écrite sous la forme d'un roman. C'était prenant, c'est le récit d'une vie et c'est extrêmement bien écrit. Ca donne envie de découvrir tous les lieux de Cornouailles qui ont inspiré les œuvres de Daphné du Maurier.
Ensuite, ça a été Duras, que j'ai découvert l'été dernier avec Un Barrage contre le pacifique et que j'avais adoré, bon, j'avais bien lu Moderato Cantabile en première, mais ça ne compte pas vu comme je me préoccupais de Marguerite Duras à cette époque. J'ai lu La Douleur, j'ai trouvé ça très bon, surtout les deux premiers chapitres qui racontent le retour de son mari de Buchenwald, les descriptions sont très marquantes, et la relation qu'elle entretenait avec le "bourreau" de son mari, celui qui l'avait arrêté, pour essayer d'obtenir des informations. Les nouvelles qui se trouvent à la fin m'ont en revanche laissée plus perplexe.
Et en ce moment je suis en pleine lecture d'Une chambre à soi de Virginia Woolf. J'avais lu un extrait où elle imagine si Shakespeare avait eu une sœur et qu'elle avait eu le même génie ce qu'elle serait devenue et ça m'avait donné envie d'en lire plus. C'est un essai passionnant, malgré quelques longueurs parfois qui ralentissent ma lecture (pourtant, il est très court, un tout petit peu plus de 100 pages je crois !)
Et voilà, j'ai aussi commencé La Lune et le roi soleil, mais comme c'est écrit par un homme et que de toute façon je n'arrive pas à le continuer à cause de descriptions de la cour vraiment trop interminables, on n'est pas obligé de le compter Ah et même s'il date de juin, je rajoute Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson, parce que c'est mon coup de cœur. Que dire de cette histoire ? Tout d'abord qu'il s'agit d'une histoire d'amour et que je ne crois pas que j'en avais déjà lu d'aussi bouleversante. Ce n'est pas une histoire d'amour "heureuse" mais elle est quand même magnifique. C'est un livre qui change sa manière de voir les choses donc c'est un livre qui vaut le coup.
Tout d'abord Les oiseaux et autres nouvelles de Daphné du Maurier, à mon grand étonnement, je n'ai pas trouvé que celle sur "Les Oiseaux" était la meilleure, je vous laisse imaginer la qualité de ses autres nouvelles.
J'ai ensuite attaqué avec Manderley for ever de Tatiana de Rosnay, logique, la biographie de Daphné du Maurier écrite sous la forme d'un roman. C'était prenant, c'est le récit d'une vie et c'est extrêmement bien écrit. Ca donne envie de découvrir tous les lieux de Cornouailles qui ont inspiré les œuvres de Daphné du Maurier.
Ensuite, ça a été Duras, que j'ai découvert l'été dernier avec Un Barrage contre le pacifique et que j'avais adoré, bon, j'avais bien lu Moderato Cantabile en première, mais ça ne compte pas vu comme je me préoccupais de Marguerite Duras à cette époque. J'ai lu La Douleur, j'ai trouvé ça très bon, surtout les deux premiers chapitres qui racontent le retour de son mari de Buchenwald, les descriptions sont très marquantes, et la relation qu'elle entretenait avec le "bourreau" de son mari, celui qui l'avait arrêté, pour essayer d'obtenir des informations. Les nouvelles qui se trouvent à la fin m'ont en revanche laissée plus perplexe.
Et en ce moment je suis en pleine lecture d'Une chambre à soi de Virginia Woolf. J'avais lu un extrait où elle imagine si Shakespeare avait eu une sœur et qu'elle avait eu le même génie ce qu'elle serait devenue et ça m'avait donné envie d'en lire plus. C'est un essai passionnant, malgré quelques longueurs parfois qui ralentissent ma lecture (pourtant, il est très court, un tout petit peu plus de 100 pages je crois !)
Et voilà, j'ai aussi commencé La Lune et le roi soleil, mais comme c'est écrit par un homme et que de toute façon je n'arrive pas à le continuer à cause de descriptions de la cour vraiment trop interminables, on n'est pas obligé de le compter Ah et même s'il date de juin, je rajoute Arrête avec tes mensonges de Philippe Besson, parce que c'est mon coup de cœur. Que dire de cette histoire ? Tout d'abord qu'il s'agit d'une histoire d'amour et que je ne crois pas que j'en avais déjà lu d'aussi bouleversante. Ce n'est pas une histoire d'amour "heureuse" mais elle est quand même magnifique. C'est un livre qui change sa manière de voir les choses donc c'est un livre qui vaut le coup.
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"Tyger! Tyger! burning bright
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry?"
- Hervé HervéFidèle du forum
LouisBarthas a écrit:
"Si l'on veut réellement rassembler les classes populaires autour d'un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste (et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux), il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la «confiance aveugle dans l'idée de progrès», dont les présuppoposés philosophiques de plus en plus paralysants (du type «parti de demain» - celui de la Silicon Valley - contre «parti d'hier» - celui de l'agriculture paysanne ou de la culture du livre) ne cessent d'offrir depuis plus de trente ans à la gauche européenne le moyen idéal de dissimuler sa réconciliation totale avec le capitalisme sous les dehors beaucoup plus séduisants d'une lutte «citoyenne» permanente contre toutes les idées «réactionnaires» et «passéistes»."
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« Et je demande aux économistes politiques, aux moralistes, s’ils ont déjà calculé le nombre d’individus qu’il est nécessaire de condamner à la misère, à un travail disproportionné, au découragement, à l’infantilisation, à une ignorance crapuleuse, à une détresse invincible, à la pénurie absolue, pour produire un riche ? » (Almeida Garrett cité parJosé Saramago).
- LouisBarthasExpert
Merci Hervé Hervé de m'avoir offert l'occasion de réécouter avec beaucoup de plaisir cet entretien, que j'avais entendu à l'époque, de Jean-Claude Michéa à France-Culture. Maintenant que j'ai lu son livre, je comprends mieux tous les aspects de son propos de l'époque.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- CeladonDemi-dieu
J'ai terminé En finir avec Eddy Bellegueule, bien plombant et quelque peu sordide, ouf.
Je viens d'entamer un auteur que j'apprécie, Jean-Christophe Grangé : Le serment des limbes. Une enquête policière mais pas que. Il m'enthousiasme dès le début !
Je viens d'entamer un auteur que j'apprécie, Jean-Christophe Grangé : Le serment des limbes. Une enquête policière mais pas que. Il m'enthousiasme dès le début !
- BabaretteDoyen
LouisBarthas a écrit:
"Si l'on veut réellement rassembler les classes populaires autour d'un programme de déconstruction graduelle du système capitaliste (et non pas simplement accroître ses privilèges électoraux), il faut impérativement commencer par remettre en question ce vieux système de clivages fondé sur la «confiance aveugle dans l'idée de progrès», dont les présuppoposés philosophiques de plus en plus paralysants (du type «parti de demain» - celui de la Silicon Valley - contre «parti d'hier» - celui de l'agriculture paysanne ou de la culture du livre) ne cessent d'offrir depuis plus de trente ans à la gauche européenne le moyen idéal de dissimuler sa réconciliation totale avec le capitalisme sous les dehors beaucoup plus séduisants d'une lutte «citoyenne» permanente contre toutes les idées «réactionnaires» et «passéistes»."
Tiens, c'est marrant, hier, j'ai acheté L'Avenir du capitalisme et Houellbecq économiste de Bernard Maris.
Je pense que ça colle bien avec ma lecture du moment (Germinal).
Ça colle avec mon projet "ne plus être totalement ignare en économie".
- LouisBarthasExpert
"Ils étaient trois, Marie, Jeanne et Joseph.
Le pays d'enfance était vieux, rond, rugueux, bosselé de reliefs insensés, inlassablement sollicités cependant parce qu'il faut vivre, il faut s'agripper aux choses qui ne vous veulent pas mais finissent par céder, à force d'insistance obtuse et retorse ; cèdent enfin et s'ouvrent, s'écartent, se donnent, dans la forte odeur des saisons, des feux de feuilles, des longs soirs de juin ; les choses à pleines mains, les choses qui se mangent, les pommes de terre dans les sacs de toile dressés au coin des champs, le lait des bêtes, les oeufs lisses, les noisettes, les champignons. Il faut se remplir le ventre pour fabriquer de la chair neuve et continuer à être dans les pays couturés de sentiers creux, sous le couvert des arbres drus, au plus serré des hivers, au plein soleil des étés, la nuque roussie, les aisselles chaudes, à pleins corps, à pleins bras, le travail des étés, les bêtes lourdes, les filles renversées, suantes, gorges ouvertes, dans le foin hirsute. Elles riaient, et gémissaient peut-être, les filles, quand quelque chose, toutes les premières fois, pesait en elles dans la mouillure."
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- liskayaNeoprof expérimenté
Je partage avec vous deux lectures qui m'ont captivée (adolphine, ce sont deux livres de femmes )
- stenchMonarque
Je découvre Ismaïl Kadaré avec Avril brisé. Pour le moment, j'aime beaucoup cet univers.
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- AwottNiveau 10
Celadon a écrit:J'ai terminé En finir avec Eddy Bellegueule, bien plombant et quelque peu sordide, ouf.
Je viens de le lire en début de semaine. Le récit est dur mais je ne le trouve pas plombant, il n'y a aucune forme apitoiement et une distance dans l'écriture qui fonctionne assez bien et qui fait que le livre se laisse lire.
- LouisBarthasExpert
"Dans le train et dans le métro, au bord des personnes et dans la stridulation des machines plus ou moins dociles, locomotives wagons portiques portillons portes coulissantes, Claire laisse s'opérer la jonction entre les deux pays, les deux temps, les deux corps. Se raidir ne sert à rien, vouloir non plus, il s'agit juste d'attendre et de faire les gestes. Vider le sac, ranger les victuailles, suspendre la clef de la maison à sa place, dans le placard où, à la moindre occasion, elle sera vue, manipulée du regard."
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- CeladonDemi-dieu
Mise à distance qui lui a d'ailleurs été assez reprochée.Awott a écrit:Celadon a écrit:J'ai terminé En finir avec Eddy Bellegueule, bien plombant et quelque peu sordide, ouf.
Je viens de le lire en début de semaine. Le récit est dur mais je ne le trouve pas plombant, il n'y a aucune forme apitoiement et une distance dans l'écriture qui fonctionne assez bien et qui fait que le livre se laisse lire.
- OxfordNeoprof expérimenté
Un petit régal que je viens de relire :
Et dès que j'aurai du temps, je me plongerai dans :
Et dès que j'aurai du temps, je me plongerai dans :
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- AwottNiveau 10
Un recueil de poèmes. Il y a longtemps qu'on m'avait recommandé Gaucheron, je ne suis pas déçu.
En plein débat sur l'état d'urgence, c'est une lecture de circonstance.
En plein débat sur l'état d'urgence, c'est une lecture de circonstance.
- liskayaNeoprof expérimenté
Un beau livre.
Je n'ai pas trop aimé la fin... Un peu comme pour Trois saisons d'orage d'ailleurs... Je tenterai un 3e pour voir !
- AwottNiveau 10
Salaud d'écrivain qui fait mourir le chien et deux fois en plus !
- NihtFidèle du forum
Empire :
Tranches de vie romancées à l'époque romaine. Livre grand public. Lecture agréable, parfaite pour les transports en commun. J'aurais aimé que l'auteur détaille davantage.
Morwenna :
Journal d'une adolescente, grande amatrice de science-fiction et fantasy et capable de voir des fées. J'ai été agacée par ce livre : je pensais lire de la science-fiction ou de la fantasy et j'ai lu un journal d'ado, avec ses états d'âme, ses premiers émois amoureux et sexuels ; le fantastique est périphérique, le name-dropping (de romans de SF ou de fantasy) constant et horripilant.
- LouisBarthasExpert
"La révolution de la modernité européenne a été avant tout la suppression de la limite : non seulement des obstacles qui avaient bloqué la civilisation antique, mais de la nature même de la limite comme barrière infranchissable, de la cyclicité comme destin. La limite se transforme en frontière mobile, continuellement repoussée plus loin : le nouveau travail et la nouvelle science mettaient en mouvement des potentialités par lesquelles l'histoire de l'Occident ne devait plus jamais chercher à « demeurer quelque chose qui a déjà été » (l'idée aristidéenne d'un Empire éternel), mais commençait à s'identifier avec le « mouvement absolu du devenir » (selon le sens commun qui veut rien ne se conserve sinon en se transformant)."
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- InstantKarmaNiveau 6
En confiant à des esclaves de telles fonctions, qui requéraient une expertise dont les citoyens étaient bien souvent dénués, il s'agissait pour la cité de placer hors du champ politique un certain nombre de savoirs spécialisés, dont la maîtrise ne devait légitimer la détention d'aucun pouvoir. Surtout, la démocratie directe, telle que la concevaient les Grecs, impliquait que l'ensemble des prérogatives politiques soit entre les mains des citoyens. Le recours aux esclaves assurait ainsi que nul appareil administratif ne pouvait faire obstacle à la volonté du peuple. En rendant invisibles ceux qui avaient la charge de son administration, la cité conjurait l'apparition d'un État qui puisse se constituer en instance autonome et, le cas échéant, se retourner contre elle.
Que la démocratie se soit construite en son origine contre la figure de l'expert gouvernant, mais aussi selon une conception de l'État qui nous est radicalement étrangère, voilà qui devrait nous intriguer.
- LouisBarthasExpert
Un livre très intéressant concernant pleinement notre époque où l'on veut nous imposer toujours plus le gouvernement des "experts", ceux qui "savent" à notre place dans "l'intérêt de tous", la « bonne gouvernance » chère à Ségolène Royal.InstantKarma a écrit:
En confiant à des esclaves de telles fonctions, qui requéraient une expertise dont les citoyens étaient bien souvent dénués, il s'agissait pour la cité de placer hors du champ politique un certain nombre de savoirs spécialisés, dont la maîtrise ne devait légitimer la détention d'aucun pouvoir. Surtout, la démocratie directe, telle que la concevaient les Grecs, impliquait que l'ensemble des prérogatives politiques soit entre les mains des citoyens. Le recours aux esclaves assurait ainsi que nul appareil administratif ne pouvait faire obstacle à la volonté du peuple. En rendant invisibles ceux qui avaient la charge de son administration, la cité conjurait l'apparition d'un État qui puisse se constituer en instance autonome et, le cas échéant, se retourner contre elle.
Que la démocratie se soit construite en son origine contre la figure de l'expert gouvernant, mais aussi selon une conception de l'État qui nous est radicalement étrangère, voilà qui devrait nous intriguer.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- InstantKarmaNiveau 6
Parmi les experts parmi les plus dangereux étant les autoproclamés de l’enseignement.
- OxfordNeoprof expérimenté
Essai bref et amusant :
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- JPhMMDemi-dieu
Sous le conseil de Condorcet (merci beaucoup !!!!!!)
Pourquoi les historiens anglo-saxons ne savent pas écrire des livres de moins de mil pages ?
PS : oui, je sais, mais je suis un citoyen insoumis, j'écris 1000 comme je veux !
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