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- MalletNiveau 6
Le Site Terra Nova met en ligne un rapport : "Que doit-on apprendre à l'école? Savoir scolaire et politique éducative". Je l'ai parcouru rapidement. Il met en avant par exemple l'enseignement anglais qui permet aux élèves de choisir leurs disciplines. C'est également une justification de la politique des EPI... et une mise en cause des disciplines. Le site Terra Nova est source d'inspiration de la politique du PS!!!
http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/191/original/27052016_-__Savoirs_scolaires.pdf?146434
http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/191/original/27052016_-__Savoirs_scolaires.pdf?146434
- CasparProphète
Mallet a écrit:Le Site Terra Nova met en ligne un rapport : "Que doit-on apprendre à l'école? Savoir scolaire et politique éducative". Je l'ai parcouru rapidement. Il met en avant par exemple l'enseignement anglais qui permet aux élèves de choisir leurs disciplines. C'est également une justification de la politique des EPI... et une mise en cause des disciplines. Le site Terra Nova est source d'inspiration de la politique du PS!!!
Ce n'est pas vraiment le cas jusqu'en Year 11 (équivalent de la classe de Seconde). En Première et Terminale les élèves choisissent en effet trois matières (parfois quatre). As-tu un lien pour que nous puissions lire le rapport?
- MalletNiveau 6
Terra Nova, Think Thank qui inspire le PS!!!! Un rapport qui explique les EPI par exemple et qui vise comme en Angleterre, la possibilité pour les élèves de choisir leurs disciplines etc....
http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/191/original/27052016_-__Savoirs_scolaires.pdf?146434
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- VinZTDoyen
Curriculi, curricula, coucou Paloma !
Au fait qui sont ces gens qui rapportent ainsi ?
(Moi, on m'a toujours dit que ce n'était pas beau de rapporter )
72 pages pour dire que si ça ne va pas c'est qu'on ne va pas assez loin dans l'usine à gaz, c'est un peu au dessus de mes forces, j'avoue...
Au fait qui sont ces gens qui rapportent ainsi ?
(Moi, on m'a toujours dit que ce n'était pas beau de rapporter )
72 pages pour dire que si ça ne va pas c'est qu'on ne va pas assez loin dans l'usine à gaz, c'est un peu au dessus de mes forces, j'avoue...
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- Le grincheuxSage
En même temps, qu'attendre de plus de terra nova ?VinZT a écrit:Curriculi, curricula, coucou Paloma !
Au fait qui sont ces gens qui rapportent ainsi ?
(Moi, on m'a toujours dit que ce n'était pas beau de rapporter )
72 pages pour dire que si ça ne va pas c'est qu'on ne va pas assez loin dans l'usine à gaz, c'est un peu au dessus de mes forces, j'avoue...
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Le carnet du Grincheux, Chroniques de misanthropie ordinaire
http://grincheux.de-charybde-en-scylla.fr/
Ma vie, mon œuvre
http://www.systella.fr/
- ErgoDevin
Bon ben Terra Nova.
Morceaux choisis:
Il y a plein d'autres trucs, j'y reviendrai, pas le temps de tout lire en détail.
Morceaux choisis:
Ce rapport ne cherche pas à proposer une nouvelle réforme. Le large débat autour de la réforme du collège a bien mis en évidence les blocages de la réflexion sur la question des programmes et le risque d'éparpillement des controverses. Puisque cette réforme est en cours, il nous semble opportun d'accompagner sa mise en place, d'encourager la responsabilité des acteurs et de déjouer quelques préjugés.
Introduction a écrit:A travers le monde entier, la question de « ce que l’école enseigne » s’est placée au premier plan des politiques éducatives ces deux dernières décennies : on a compris peu à peu que l’important n’était pas seulement que les élèves soient scolarisés, ni que les systèmes se démocratisent dans les chiffres, mais que les élèves apprennent vraiment, et qu’ils apprennent des choses pertinentes pour eux et pour la société présente et en devenir.
Les enjeux politiques a écrit:Nous abordons donc ici la question des enjeux politiques de trois façons :
• Une société doit expliciter la fonction assignée à la connaissance que diffuse l’école.
• Une société s’expose à des risques forts si elle ne veille pas à une diffusion la plus égalitaire possible des savoirs disponibles : sous-qualification d’une partie de sa population, injustices et révolte contre cette discrimination de la part de ceux qui en sont victimes, communautarismes des savoirs, la marchandisation des savoirs qui détruirait le bien commun de la connaissance ;
• Un Etat ne peut pas soutenir un système scolaire sans que ce dernier bénéficie de la confiance de la population: la question du sens de ce que l’école enseigne pour toutes les strates de la population est capitale. Cette confiance doit d’abord être créée chez les élèves
La confiance a écrit:Un troisième enjeu est celui de la confiance que l’école devrait à nouveau inspirer aux citoyens, aux professionnels, aux parents et aux élèves. Or cette confiance est érodée à cause de plusieurs facteurs dont certains ont été abordés : elle correspond à une baisse générale de la confiance dans les institutions, comme l’a analysé François Dubet, à une baisse de confiance dans l’autorité d’un système éducatif, naguère incontesté, dans sa capacité à la fois à tenir ses promesses et à se réformer, et à une baisse aussi préoccupante de la confiance dans les « savoirs scolaires », voire les savoirs tout court.
- Pardon, j'ai ri:
- "S’agissant de la nécessaire transparence de la décision elle-même, on peut constater que la création du Conseil supérieur des programmes par la loi de refondation de l’École de 2013 a marqué une volonté de créer une transparence quant à la méthode d’élaboration des programmes d’enseignement "
Une conception étroite et contestable des disciplines a écrit:Notre intention n’est pas de nous opposer par principe aux disciplines, qui constituent un certain mode d’organisation du savoir dont l'école, telle qu'elle est organisée actuellement, a hérité. Pour autant, l’héritage demande inventaire et l'organisation en disciplines ne doit pas devenir une source de blocage pour l'institution.
Car l'organisation de l'école en disciplines présente une série d'inconvénients. Pour les élèves, les liens entre les disciplines ne sont pas apparents. Ils ont le sentiment d'être confrontés à une accumulation sans coordination d’objets hétérogènes.
De plus, d'un point de vue pédagogique, les disciplines sont orientées chacune vers certains contenus, mais sans qu’on sache si les compétences très diverses auxquelles on doit former les élèves (raisonnement logique, communication, créativité, capacité à entreprendre et à travailler avec autrui, etc.) trouvent au bout du compte, à travers elles, les bons terrains d’apprentissage. Enfin, si de solides connaissances disciplinaires sont indispensables pour se repérer dans le monde (compréhension des évolutions sociales, culturelles, économiques, technologiques, etc.), celles-ci doivent être complétées par une approche inter ou trans-disciplinaire, sans quoi elles se fermeraient aux croisements et aux échanges. Finalement, les disciplines exposent analytiquement des savoirs
plus souvent qu’elles n’expliquent le monde et ses complexités. Elles portent en elles un risque permanent de savoirs trop spéculatifs et abstraits : il ne s’agit pas de se contenter de recommander, en bout de chaîne, des approches inter ou transdisciplinaires, qui, certes, permettent croisements et échanges, mais de privilégier la construction du sens par tous les élèves, construction pour laquelle le découpage en disciplines scolaires peut constituer un obstacle.
[...]
Les disciplines, malgré leurs vertus, conduisent à plusieurs difficultés. Elles font comme si elles existaient de façon intemporelle, alors qu’elles se sont constituées en tant que disciplines d’enseignement au cours des XIXe et XXe siècles à partir de décisions politiques tout à fait situées, quand il a été décidé de privilégier aux différentes époques tel ou tel type de savoir, pour des motifs qui n’étaient jamais « désintéressés ».
[...]
L’exemple de la philosophie montre bien l’illusion d’une intemporalité des enseignements
disciplinaires : les travaux de Patrice Vermeren et de l’équipe de l’Université de Paris 8 autour de Stéphane Douailler ont montré que les intérêts en jeu dans l’enseignement de la philosophie, dès l’origine, étaient loin d’être purement philosophiques (au sens de spéculatifs). Cet enseignement avait fortement intégré les différences sociales entre le secondaire, où la philosophie s’imposait comme un exercice d’éducation par lui-même (un travail sur soi répondant au principe de l’observation intérieure) réservé aux esprits les mieux doués, et le primaire (dans les Ecoles normales), où le savoir philosophique ne comportait pas de métaphysique et où il était retraduit en vue d’un usage pratique conforme aux finalités de cet ordre d’enseignement. Les principes présidant au choix des savoirs étaient politiques, reposant in fine sur la distinction entre l’élite et la masse.
[...]
On a vu dans beaucoup de pays, et c’est d’ailleurs traditionnel dans certaines conceptions scolaires anglo-saxonnes, l’école s’ouvrir à des enseignements destinés de façon directe à aider les élèves à vivre, sous le nom de life skills (« compétences ordinaires pour la vie ») : non seulement leur trajectoire future et leur vie de citoyen mais aussi leur vie ordinaire de jeune appartenant à la société et visant à en intégrer les règles de fonctionnement afin de pouvoir y exercer sa liberté.
Perspectives et préconisations a écrit:1. L’école, dans un monde où les savoirs se marchandent et se privatisent de plus en plus, est la seule instance de socialisation commune à tous, la seule institution qui puisse donner force à cette idée indispensable d’une culture qui soit commune à tous et permette la vie sociale. En même temps, cette idée doit être conjuguée avec la spécialisation progressive des élèves, c’est-à-dire que l’idée même de culture commune ne prendra tout son sens que si l'on est capable, en même temps, de clarifier sa signification par rapport à la suite du parcours des élèves, que ce soit lors des études ou de la formation professionnelle ultérieurement.
2. Si trois références, celle de l’élève comme personne en développement, futur citoyen, et futur actif, pourraient sembler s’opposer, il faut en fait les relier.
3. Il est important de chercher comment améliorer le positionnement politique, la légitimité et la qualité scientifique de l’ensemble du travail national sur la question des contenus d’enseignement et leur évaluation
4. Il convient là encore de prendre les devants d’obstacles récurrents en proposant que
l’identité professionnelle des professeurs soit clarifiée.
Il y a plein d'autres trucs, j'y reviendrai, pas le temps de tout lire en détail.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- LefterisEsprit sacré
Mallet a écrit:Le Site Terra Nova met en ligne un rapport : "Que doit-on apprendre à l'école? Savoir scolaire et politique éducative". Je l'ai parcouru rapidement. Il met en avant par exemple l'enseignement anglais qui permet aux élèves de choisir leurs disciplines. C'est également une justification de la politique des EPI... et une mise en cause des disciplines. Le site Terra Nova est source d'inspiration de la politique du PS!!!
http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/191/original/27052016_-__Savoirs_scolaires.pdf?146434
J'(allais le poster, mais je n'avais pas le temps de faire un petit commentaire. Merci de l'avoir fait.
Toutes les lubies y sont : démolition des disciplines, mettre l'élève en position de consommateur, faire de l'utilitaire coûte-que-coûte, le tout justifié par les maîtres à penser habituels (Dubet &Co, les pays scandinaves) et bien en entendu pour faire passer tout ça, , l'inévitable "redéfinitition du métier d'enseignant".
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- leskhalNiveau 9
Parcouru, mais pas envie d'approfondir, même si c'est la sauce avec laquelle nous sommes déjà dévorés ou en voie de l'être.
Il faut vraiment savoir prendre du recul pour ne pas déprimer totalement en voyant ces inepties prises au sérieux par des prétendus responsables.
Il faut vraiment savoir prendre du recul pour ne pas déprimer totalement en voyant ces inepties prises au sérieux par des prétendus responsables.
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- SeptimusNiveau 8
Voilà le seul endroit où tout bon rapport de cette lamentable officine mérite de finir:
- Spoiler:
- XIIINeoprof expérimenté
Le grincheux a écrit:En même temps, qu'attendre de plus de terra nova ?VinZT a écrit:Curriculi, curricula, coucou Paloma !
Au fait qui sont ces gens qui rapportent ainsi ?
(Moi, on m'a toujours dit que ce n'était pas beau de rapporter )
72 pages pour dire que si ça ne va pas c'est qu'on ne va pas assez loin dans l'usine à gaz, c'est un peu au dessus de mes forces, j'avoue...
Un loyer à vie quand on a terminé de payer le crédit de sa maison...
- IphigénieProphète
C'est pas un peu élitiste, ce groupuscule au nom latin? Ils ne pouvaient pas s'appeler Terre-Neuve, le français, c'est pas fait pour les chiens.
- OlympiasProphète
Que ça sorte de Terra Gnagna ?? Comme c'est étonnant !!!!
C'est presque aussi beau que la prose de l'OCDE !
C'est presque aussi beau que la prose de l'OCDE !
- ErgoDevin
C'est assez mal choisi d'ailleurs.
- Spoiler:
Tous ces dinosaures...
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- JPhMMDemi-dieu
:lol:
Qu'elle est mauvaise, cette série !
Qu'elle est mauvaise, cette série !
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ErgoDevin
Approprié, alors, finalement !
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- meskiangasherNiveau 9
De toute façon les rapports de cette officine ne sont lus que par les "socialistes", les autres partis ayant leurs propres "think-tanks".leskhal a écrit:Parcouru, mais pas envie d'approfondir, même si c'est la sauce avec laquelle nous sommes déjà dévorés ou en voie de l'être.
Il faut vraiment savoir prendre du recul pour ne pas déprimer totalement en voyant ces inepties prises au sérieux par des prétendus responsables.
Or rien de plus ne pourra être fait d'ici 2017, et ensuite le PS sera tricard pour au moins 10 ans, donc ce rapport ne mérite même pas notre lecture, et encore moins notre énervement.
- Graisse-BoulonsNiveau 10
meskiangasher a écrit:De toute façon les rapports de cette officine ne sont lus que par les "socialistes", les autres partis ayant leurs propres "think-tanks".leskhal a écrit:Parcouru, mais pas envie d'approfondir, même si c'est la sauce avec laquelle nous sommes déjà dévorés ou en voie de l'être.
Il faut vraiment savoir prendre du recul pour ne pas déprimer totalement en voyant ces inepties prises au sérieux par des prétendus responsables.
Or rien de plus ne pourra être fait d'ici 2017, et ensuite le PS sera tricard pour au moins 10 ans, donc ce rapport ne mérite même pas notre lecture, et encore moins notre énervement.
Ok, bien vu, l' "avenir" est donc dans les publications de l'IFRAP....
- verdurinHabitué du forum
Il y a une esquisse de critique intéressante :
Mais bon, c'est pour vanter les curriculum.
Parce que, si ils ont un nom latin, fau tou de maime pa eczagéré.
Terra nova a écrit:L’exemple le plus célèbre, et aux conséquences les plus fâcheuses, fut celui du collège dit unique qui se généralise après 1975 (loi Haby) dans des conditions telles qu’on étendit à tous les élèves accédant à une filière désormais unique les programmes qu’on proposait antérieurement aux seuls élèves de la filière la plus académique et la plus conforme à des canons scolaires traditionnellement réservés à une minorité. L’écart toutefois entre ce que les enfants apprenaient à l’école primaire et la culture du second degré que leur imposait le collège ne s’était pas réduit par enchantement, et une réforme faite dans la perspective d’augmenter les viviers, pour faciliter les parcours, les rendit en fait souvent plus décourageants.
Mais bon, c'est pour vanter les curriculum.
Parce que, si ils ont un nom latin, fau tou de maime pa eczagéré.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- User1542Niveau 10
Comme ces gens là ont toujours tout faux sur tout, j'aurais été bien embêté qu'ils disent des choses intelligentes sur l'école.
Me voilà rassuré.
Me voilà rassuré.
- User9242Niveau 5
Bonjour.
Lorsqu'on lit dans ce rapport ce qui suit :
"celles-ci doivent être complétées par une approche inter ou trans-disciplinaire", l'on ne peut qu'être saisi par le peu de rigueur scientifique et "l'-à-peu-prisme" intellectuel (pardon du néologisme) qui caractérisent ces marchands d'orviétan.
Voici ce que j'avais déjà écrit pour pointer du doigt cette légèreté intellectuelle.
Dans le tumulte de cette controverse concernant l’école, a-t-on pris le temps nécessaire pour mener une saine réflexion sur certaines considérations lexicales et sémantiques inhérentes à ce débat, pour mettre fin au galvaudage des mots dans la sphère médiatique ? Le "de quoi parle-t-on" ne devrait-il pas être le principal moteur qui anime toute phase préliminaire d’un débat, pour au moins garantir sa "salubrité" ? Entre « trans », « pluri » ou « inter » disciplinarité, non, il n’y a pas de quoi perdre son latin, car chacun de ces préfixes latins -heureuse coïncidence pour faire pièce à l’expression inverse- renvoie justement à une signification précise.
À vrai dire, s'est-on d'abord interrogé sur la véritable acception de chacun de ces vocables, ainsi que sur les univers conceptuels qu'ils véhiculent ? S'est-on réellement demandé ce que « transdisciplinarité », « pluridisciplinarité » et « interdisciplinarité » veulent dire ? Ou préfère-t-on se contenter d’une fausse synonymie, où les approximations sémantiques ne manquent pas de fausser l’analyse ? Et pour cause, les termes en question ont souvent été, en tout cas dans la sphère médiatique, dévoyés ou employés de manière interchangeable.
Bref, la qualité d'un débat n'exige-t-elle pas d'abord un souci de saisir les mots dans leur juste et authentique signification ?
Il est éminemment surprenant de constater que même les thuriféraires des billevesées pédagogistes, qui semblent croire aux vertus de l’interdisciplinarité à tout-va en matière de pédagogie, n’ont guère pris soin d’opérer ce nécessaire "toilettage" sémantique, ne serait-ce que schématiquement, lors de leur passage sur les plateaux audio-visuels . Essayons de le faire à leur place modestement et schématiquement.
Lorsqu'on lit dans ce rapport ce qui suit :
"celles-ci doivent être complétées par une approche inter ou trans-disciplinaire", l'on ne peut qu'être saisi par le peu de rigueur scientifique et "l'-à-peu-prisme" intellectuel (pardon du néologisme) qui caractérisent ces marchands d'orviétan.
Voici ce que j'avais déjà écrit pour pointer du doigt cette légèreté intellectuelle.
Dans le tumulte de cette controverse concernant l’école, a-t-on pris le temps nécessaire pour mener une saine réflexion sur certaines considérations lexicales et sémantiques inhérentes à ce débat, pour mettre fin au galvaudage des mots dans la sphère médiatique ? Le "de quoi parle-t-on" ne devrait-il pas être le principal moteur qui anime toute phase préliminaire d’un débat, pour au moins garantir sa "salubrité" ? Entre « trans », « pluri » ou « inter » disciplinarité, non, il n’y a pas de quoi perdre son latin, car chacun de ces préfixes latins -heureuse coïncidence pour faire pièce à l’expression inverse- renvoie justement à une signification précise.
À vrai dire, s'est-on d'abord interrogé sur la véritable acception de chacun de ces vocables, ainsi que sur les univers conceptuels qu'ils véhiculent ? S'est-on réellement demandé ce que « transdisciplinarité », « pluridisciplinarité » et « interdisciplinarité » veulent dire ? Ou préfère-t-on se contenter d’une fausse synonymie, où les approximations sémantiques ne manquent pas de fausser l’analyse ? Et pour cause, les termes en question ont souvent été, en tout cas dans la sphère médiatique, dévoyés ou employés de manière interchangeable.
Bref, la qualité d'un débat n'exige-t-elle pas d'abord un souci de saisir les mots dans leur juste et authentique signification ?
Il est éminemment surprenant de constater que même les thuriféraires des billevesées pédagogistes, qui semblent croire aux vertus de l’interdisciplinarité à tout-va en matière de pédagogie, n’ont guère pris soin d’opérer ce nécessaire "toilettage" sémantique, ne serait-ce que schématiquement, lors de leur passage sur les plateaux audio-visuels . Essayons de le faire à leur place modestement et schématiquement.
- Luigi_BGrand Maître
Mallet a écrit:Le Site Terra Nova met en ligne un rapport : "Que doit-on apprendre à l'école? Savoir scolaire et politique éducative". Je l'ai parcouru rapidement. Il met en avant par exemple l'enseignement anglais qui permet aux élèves de choisir leurs disciplines. C'est également une justification de la politique des EPI... et une mise en cause des disciplines. Le site Terra Nova est source d'inspiration de la politique du PS!!!
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Le Royaume-Uni, plus gros gadin en douze ans dans PISA (-5%), derrière la Suède (6%).
Vive Terra Rasa !
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- VinZTDoyen
Terra Cotta ?
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- Luigi_BGrand Maître
Tabula Nova ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CasparProphète
Luigi_B a écrit:Mallet a écrit:Le Site Terra Nova met en ligne un rapport : "Que doit-on apprendre à l'école? Savoir scolaire et politique éducative". Je l'ai parcouru rapidement. Il met en avant par exemple l'enseignement anglais qui permet aux élèves de choisir leurs disciplines. C'est également une justification de la politique des EPI... et une mise en cause des disciplines. Le site Terra Nova est source d'inspiration de la politique du PS!!!
http://tnova.fr/system/contents/files/000/001/191/original/27052016_-__Savoirs_scolaires.pdf?146434
Le Royaume-Uni, plus gros gadin en douze ans dans PISA (-5%), derrière la Suède (6%).
Vive Terra Rasa !
Et encore une fois, il est faux de dire que les élèves britanniques peuvent choisir leurs matières avant l'équivalent de la classe de première.
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