Qu'en est-il des notes à l'école primaire ?

Celeborn a écrit:Attention : le cadre règlementaire à partir de la rentrée prochaine est en fait assez strict pour le primaire (là, je parle CP-CM2).

Sur les bulletins trimestriels (ou "périodiques") de primaire, on ne peut pas mettre de notes sur 20, mais seulement positionner sur une échelle à 4 niveaux. Et sur les bilans de fin de cycle 2, qui sont les seuls à être conservés jusqu'au bout dans le dossier scolaire, il n'y a pas de notes, mais là aussi un positionnement des 8 domaines et sous-domaines du socle sur une échelle à 4 niveaux.

Le texte règlementaire : LIEN

vivi1982 a écrit:Tout ce qu'il connaît en orthographe et expression écrite, c'est à l'école qu'il l'apprend. Je lui fais épeler une fois dans la semaine les mots à apprendre pour la dictée pour me donner bonne conscience. Après effectivement, c'est sûr que le milieu aide (élevé au milieu des livres par exemple), mais il n'y a pas que ça. Si je prends des exemples d'autres enfants de sa classe: certes c'est une école privée mais les enfants sont tous issus de milieu populaire ou classe moyenne, certains parlent peu le français chez eux, et tout le monde s'accorde à dire que les progrès sont remarquables dans cette classe de ce1. Par contre, en dictée, c'est assez "violent" l'arrivée des premières notes: certains font 15/20 fautes au début de l'année, et arrivent maintenant à 5/6. Après je ne saurais pas dire du tout comment rédigent les autres de sa classe mais voilà.
Par contre ils font moins d'anglais et (je ne sais pas trop tous les nouveaux trucs de primaire), mais français maths c'est à fond.
Le vendredi après-midi est consacré à la copie des erreurs de la dictée! Et arts plastiques pour ceux qui n'ont pas d'erreurs ou très peu.

Volubilys a écrit:on se fait dire qu'on est à l'école pas au centre de loisir.

Volubilys a écrit:
En effet, en maternelle, (…) il faut que l'élève s'auto-évalue et remplisse un épais cahier de réussite.

LouisBarthas a écrit:

Volubilys a écrit:
En effet, en maternelle, (…) il faut que l'élève s'auto-évalue et remplisse un épais cahier de réussite.

vivi1982 a écrit:L'exigence, les notes, les lignes à copier, les punitions, les devoirs, ça a du bon quand même!

Hermiony a écrit:

vivi1982 a écrit:J'ai une élève en 6e qui vient d'un primaire avec CM2 "sans notes". Sa mère était terriblement inquiète en début d'année parce qu'elle ignorait le niveau réel de sa fille.

Encore cette maman avait-elle conscience de la situation... Mais il y a tous ceux qui, en toute innocence, ne se doutent de rien, auxquels on ment pendant des années, et qui découvrent un beau jour ( ?) que leur progéniture est incapable d’aligner trois mots correctement...

Vinteuil a écrit:je m’efforce donc en classe de donner l’occasion à des élèves moyens, et même faibles, d’avoir de bonnes notes à la condition de fournir un minimum d’efforts.

Vinteuil a écrit:En ce qui me concerne (j’ai un CE 2), j’ai dû me résoudre, pour me mettre au diapason de l’école, à renoncer en partie aux notes chiffrées. En effet, mes collègues utilisent des lettres : A, B, C et D. Cela revient quasiment au même. Tout le monde comprend qu’il s’agit de notes déguisées, d’autant plus qu’on les décline en A+, B-, etc. En revanche : pas de moyenne. Du coup, nul ne sait véritablement si l’élève, d’un trimestre à l’autre, a progressé. Pour tenter de le mesurer, les familles comptent le nombre de A, de B... et comparent avec le bulletin précédent (au grand dam des « pédagogues » locaux) !  

Il m’arrive de noter, par une note chiffrée, tel ou tel exercice dans le cahier du jour mais c’est loin d’être systématique. Cela ne m’a jamais valu aucun reproche.

En revanche, j’ai subi, dans mon ancienne école, une réelle pression sur cette question. De la part de la hiérarchie, de façon indirecte, mais aussi, et de façon nettement plus frontale, de la part d’un collègue. J’ai dû quitter cette école pour des raisons familiales et j’ai appris que, depuis, le collègue en question, très actif, avait obtenu gain de cause : plus de notes dans l’école !

Comme je l’ai dit plus haut, je suis très attaché aux notes et aucun des arguments avancés par les « anti-notes » ne m’a jamais convaincu... sauf un : les « bonnes notes » sont de fait souvent réservées aux élèves doués, et pas forcément « méritants ». En tant que « méritocrate » militant (j’assume !), je m’efforce donc en classe de donner l’occasion à des élèves moyens, et même faibles, d’avoir de bonnes notes à la condition de fournir un minimum d’efforts. Mes contrôles - pardon : mes évaluations !    - sont donc souvent conçus de façon à répondre à cette préoccupation-là. L’école doit récompenser davantage le travail... et je reste convaincu que cela passe par les notes !

Hermiony a écrit:

vivi1982 a écrit:L'exigence, les notes, les lignes à copier, les punitions, les devoirs, ça a du bon quand même!

Sans doute parce que ton fils est dans une école où ça passe auprès des parents, on en revient toujours au même. Certains géniteurs d'apprenants ont parfaitement intégré que les notes et les devoirs n'étaient plus une obligation au primaire et ils tentent donc leur chance au collège. Je fais copier les définitions quand elles ne sont pas sues et je n'ai jamais eu autant de plaintes de parents de 6e que cette année (ils vont même jusqu'à téléphoner à la direction). C'est "abusif" et "excessif" selon eux. Sauf que quand ça fait 5 fois que je demande d'apprendre la liste des articles indéfinis, à un moment donné, ne pas la connaître, ça relève uniquement de la paresse...

XIII a écrit:Je ne vois la différence dans l'utilisation de notes chiffrées et de note lettrées? Ce sont toutes deux des échelles de valeurs... La chiffrée étant beaucoup plus fine et bien plus compréhensible des parents. Quand les critères d 'évaluation sont clairement définis au travers d'une grille claire et concise, les parents, les élèves et les enseignants s'y retrouvent mieux!
Maintenant j'ai aussi une classe en élémentaire, j'utilise le système de bons points qui valorise beaucoup TOUS les élèves, motive et entraine une certaine émulation.

Murr a écrit:Pfff... Je ne sais pas faire classe sans carotte ni bâton : j'ai dû être muletier dans une vie antérieure :lol: