Retour d'expériences année de stage et premières années d'enseignement

Bonjour,

Je voudrais ouvrir un sujet (ou a t-il déjà été abordé ?) comme le titre l'indique sur des retours d'expériences de l'année de stage et des premières années d'enseignement qui d'après des échos que j'ai eu semblent particulièrement difficiles notamment concernant la charge de travail. Si certain(e)s ont envie de faire partager leur vécu sur les difficultés rencontrées, les aides qu'ils ont eu ou pas...

Je voulais aussi savoir quels types de formation étaient dispensées lors de l'année de stage qui suit la réussite au capes en ESPE, et si elles étaient vraiment utiles et adaptées à la réalité du terrain ?

Globalement vous l'aurez compris, que se passe t-il concrètement juste après le sacro saint capes ?!!

Je te dirais juste qu'il ne faut pas se fier à la première année pour savoir si on aime ce métier. On fait beaucoup d'erreurs... et puis en étant stagiaire on est pas libre de faire ce que l'on veut. Je pense qu'il faut environ 5 ans pour trouver son style professionnel, être vraiment efficace dans le travail et apprendre à gérer une classe. Mais rien que le fait d'être titulaire déjà ça change beaucoup de choses.

Après tout dépend des établissements dans lesquels tu atterris...

Merci beaucoup pour ta réponse ! Je pense que tu as raison j'imagine que c'est un métier où l'expérience aide beaucoup. En parcourant des forums j'ai vu quelques personnes qui ont réussi le concours et qui ne s'attendaient pas à ce qui se passait après. Je voudrais avoir une idée juste du métier, mais le ressenti doit surement être aussi très personnel.

Quelle est ta situation exacte ?

Je suis régulièrement tuteur et le système actuel, même s'il est loin d'être parfait, permet de faire des stages afin de d'être sur le terrain.

Douglas Colvin a écrit:Quelle est ta situation exacte ?

Je suis régulièrement tuteur et le système actuel, même s'il est loin d'être parfait, permet de faire des stages afin de d'être sur le terrain.

Je suis actuellement employée dans la culture (un musée), et j'envisage une reconversion. Je pense passer le capes 2017, en le préparant tout en continuant à travailler dans mon emploi actuel (au cas où je ne réussisse pas le concours...!). par contre si je n'ai pas le capes l'année prochaine j'aurai assez d'ancienneté dans mon emploi pour prendre une année sabbatique et donc mieux le préparer et pourquoi pas essayer d'être contractuel si c'est possible dans l'académie où je suis (Lille). Le système de tutorat marche uniquement pour ceux qui ont eu le capes et font leur 1ère année de stage ?

Il y a tellement de statuts différents parmi les candidats (j'en ai recensé 8 !) que je ne pourrais te répondre avec certitude. Renseigne directement auprès de l'ESPE (pendant qu'ils existent encore...).

Première année de stage pour ma part : très bon retour. Un tuteur parfait, des classes sympathiques dont une que je regretterai.

Pour la charge de travail, ayant déjà un Master, je suis donc en DU ce qui m'allège de quelques heures à l'ESPE et surtout de l'obligation de faire un mémoire en même temps que cette année de stage. Sinon, le point négatif que je perçois est l'inutilité de certains cours à l'ESPE qui ne sont pas en adéquation avec nos besoins.

Par ailleurs, pour la préparation des cours, le stresse de retrouver ses élèves avec un chapitre tout nouveau disparaît très rapidement (vers le mois de janvier) et finalement on rentre facilement dans une sorte de routine.

Le plus dur est de trouver de nouvelles façons d'amener les élèves à travailler (travail de groupe, réalisation de schéma, de croquis...) afin de casser la monotonie qui peut s'installer.

Bref, vivement la suite !

Première année de stage : un tuteur qui ne s'occupait pas de moi et parlait peu. Il avait une mauvaise pédagogie.J'ai failli ne pas être validée ( j'aurai préféré redoubler)
Les 3 années suivantes ont été catastrophiques .J'ai donc fait une pause d'une année : j'étais déchargée de cours mais je suivait une excellente tutrice et j'avais des formation de gestion de classe, autorité, communication.
Depuis ça va mieux même si des années plus tard la gestion de classe est toujours difficile.
Je regrette d'avoir continué dans cette voie et de ne pas avoir fait autre chose (concours, DEA ou DESS)lors de ma première année difficile

mindiy a écrit:Première année de stage  : un tuteur qui ne s'occupait pas de moi et parlait peu. Il avait une mauvaise pédagogie.J'ai failli ne pas être validée ( j'aurai préféré redoubler)
Les 3 années suivantes ont été catastrophiques .J'ai donc fait une pause d'une année : j'étais déchargée de cours mais je suivait une excellente tutrice et j'avais des formation de gestion de classe, autorité, communication.
Depuis ça va mieux même si des années plus tard la gestion de classe est toujours difficile.
Je regrette d'avoir continué dans cette voie et de ne pas avoir fait autre chose (concours, DEA ou DESS)lors de ma première année difficile

Après, les classes qu'on a en face de nous jouent pour beaucoup. Je trouve cela dommage que des tuteurs ne prennent pas leur rôle à cœur...

Comme ma mère était prof, il m'a dit qu'il comptait sur elle pour m'aider!
L'année d'avant il avait aussi eu une stagiaire pour qui la validation a été difficile.L'année d'après aussi, je crois .

Qui décide de la personne qui sera tuteur ? Le chef d'établissement ? Est-ce que les tuteurs se portent volontaires ou c'est imposé ?

Je crois que les IPR ont une liste de tuteurs potentiels mais pas sûr. En tout cas, le mien à appris qu'il serait tuteur le jour où je l'ai appelé pour me présenter

Gui7863 a écrit:Je crois que les IPR ont une liste de tuteurs potentiels mais pas sûr. En tout cas, le mien à appris qu'il serait tuteur le jour où je l'ai appelé pour me présenter

Effectivement, il y a une liste à l'échelle de l'académie avec des avis "positif" ou "très positif".
A la suite de l'erreur d'un ancien chef d'établissement, j'ai pu voir cette liste. Celui-ci, pour ne pas avoir à chercher dans la liste le nom des collègues concernés pour leur demander s'ils acceptaient ou non de prendre un stagiaire, nous a transféré la liste en question en nous demandant de regarder nous-mêmes si on était dans ce cas et de donner notre réponse. Nous avons donc eu la liste de tous les enseignants de l'académie avec les avis (P, TP ou rien...).
Nous avons très très vite reçu un message nous demandant d'effacer ce fichier.
Parfois, je regrette un peu d'avoir obtempéré aussitôt...

Vididi a écrit:

Gui7863 a écrit:Je crois que les IPR ont une liste de tuteurs potentiels mais pas sûr. En tout cas, le mien à appris qu'il serait tuteur le jour où je l'ai appelé pour me présenter

Effectivement, il y a une liste à l'échelle de l'académie avec des avis "positif" ou "très positif".
A la suite de l'erreur d'un ancien chef d'établissement, j'ai pu voir cette liste. Celui-ci, pour ne pas avoir à chercher dans la liste le nom des collègues concernés pour leur demander s'ils acceptaient ou non de prendre un stagiaire, nous a transféré la liste en question en nous demandant de regarder nous-mêmes si on était dans ce cas et de donner notre réponse. Nous avons donc eu la liste de tous les enseignants de l'académie avec les avis (P, TP ou rien...).  
Nous avons très très vite reçu un message nous demandant d'effacer ce fichier.
Parfois, je regrette un peu d'avoir obtempéré aussitôt...

Intéressant, ça. J'aimerais bien savoir qui établit cette liste, et à partir de quels critères !

Larien a écrit:Qui décide de la personne qui sera tuteur ? Le chef d'établissement ? Est-ce que les tuteurs se portent volontaires ou c'est imposé ?

On vous demande si vous acceptez de prendre un stagiaire, cela dépend souvent de la DGH. Il y a un complément de service correspondant à un stagiaire, donc ça permet à l'académie de le placer. Parfois, l'insistance est forte de la part du CDE, mais il est toujours possible de refuser.
J'ai accepté lorsque j'étais dans un tout petit établissement isolé depuis plusieurs années pour avoir l'occasion d'avoir un regard sur mes pratiques et de me remettre un peu en question.
Depuis ma mutation, j'ai refusé plusieurs fois, notamment une fois parce que le stagiaire aurait été sur un autre établissement.

@Danska, à priori les avis sont émis par les IPR

Ragnetrude a écrit:Je te dirais juste qu'il ne faut pas se fier à la première année pour savoir si on aime ce métier. On fait beaucoup d'erreurs... et puis en étant stagiaire on est pas libre de faire ce que l'on veut. Je pense qu'il faut environ 5 ans pour trouver son style professionnel, être vraiment efficace dans le travail et apprendre à gérer une classe.

Bonjour, je suis en exercice (vacataire, puis contractuelle) depuis 2008, et je suis assez d'accord avec que Ragnetrude a dit ici.

C'est pas qu'aujourd'hui "tout roule" mais je suis plus sereine à l'idée d'affronter une nouvelle année avec de nouveaux élèves (voire un nouveau bahut), j'ai mes "trucs" pour régler certains conflits et mettre en place mes séquences.

Bon courage pour ta reconversion

Vididi a écrit:

Larien a écrit:Qui décide de la personne qui sera tuteur ? Le chef d'établissement ? Est-ce que les tuteurs se portent volontaires ou c'est imposé ?

On vous demande si vous acceptez de prendre un stagiaire, cela dépend souvent de la DGH. Il y a un complément de service correspondant à un stagiaire, donc ça permet à l'académie de le placer. Parfois, l'insistance est forte de la part du CDE, mais il est toujours possible de refuser.
J'ai accepté lorsque j'étais dans un tout petit établissement isolé depuis plusieurs années pour avoir l'occasion d'avoir un regard sur mes pratiques et de me remettre un peu en question.
Depuis ma mutation, j'ai refusé plusieurs fois, notamment une fois parce que le stagiaire aurait été sur un autre établissement.

@Danska, à priori les avis sont émis par les IPR

Ca semblerait logique, en effet ; merci
Est-ce que tu as une idée des critères qui entrent en ligne de compte ? Je serais curieuse de savoir si les méthodes de travail (plus ou moins en ligne avec les modes éducatives du moment) en font partie.

Même pour les tuteurs de M1 ou M2, un IPR doit donner son avis. C'est ce qu'on m'avait dit.