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- henrietteMédiateur
Oui, mais ça, c'était avant, va-t-on te dire...frigo a écrit:philbog a écrit:
Dire que certains se battent pour conserver notes, classement, redoublement, stigmatisation des élèves en difficulté en les comparants sans cesse aux bons élèves etc... L'école à l'ancienne du "c'était mieux avant"... On n'est pas près d'avancer!
Propos totalement stupide. J'ai redoublé au Lycée, et en aucun cas je ne me suis senti stigmatisé, au contraire cela a été une formidable chance pour moi. J'ai pu repartir de bon pied, avoir un bac solide et réussir mes études universitaires ( enfin tout est relatif, je ne suis que certifié ).
Et j'ai mille exemples semblables autour de moi ...
(moi aussi, j'ai plein d'exemples similaires au tien autour de moi et dans ma famille)
- RendashBon génie
henriette a écrit:Oui, mais ça, c'était avant, va-t-on te dire...frigo a écrit:philbog a écrit:
Dire que certains se battent pour conserver notes, classement, redoublement, stigmatisation des élèves en difficulté en les comparants sans cesse aux bons élèves etc... L'école à l'ancienne du "c'était mieux avant"... On n'est pas près d'avancer!
Propos totalement stupide. J'ai redoublé au Lycée, et en aucun cas je ne me suis senti stigmatisé, au contraire cela a été une formidable chance pour moi. J'ai pu repartir de bon pied, avoir un bac solide et réussir mes études universitaires ( enfin tout est relatif, je ne suis que certifié ).
Et j'ai mille exemples semblables autour de moi ...
(moi aussi, j'ai plein d'exemples similaires au tien autour de moi et dans ma famille)
ET puis, on ne peut pas comprendre, on est d'anciens bons élèves. Conclusion : frigo n'est pas prof, évidemment! Tout s'explique!
(philbog non plus, dans ce cas )
- Fires of PompeiiGuide spirituel
C'est comme l'inclusion de tous les dys et élèves handicapés dans les classes : ah oui c'est beau le discours "on ne veut pas les stigmatiser en les mettant dans des classes à part", mais en attendant c'est juste une excuse pour réduire les coûts et supprimer les dispositifs qui aidaient vraiment ces élèves qui ont des besoins précis et différents. Accepter la différence ce n'est pas stigmatiser, et dire à un élève "toi tu as besoin de plus de temps pour apprendre" ça ne l'est pas non plus.
Edit : oh et puis qu'est-ce qu'il m'énerve ce mot "stigmatiser" !!!
Edit : oh et puis qu'est-ce qu'il m'énerve ce mot "stigmatiser" !!!
- prof2mathsNiveau 5
egomet a écrit:Je trouve agaçant ce procès d'intention systématique.Cath a écrit:Le but de cette réforme étant de faire des économies, je ne vois pas comment elle pourrait donner l'impression d'autre chose...
Très peu de réformes, en France du moins, et surtout chez les socialistes, on comme objectif principal de faire des économies.
Mais toutes les réformes doivent traiter la question des moyens. Il y a donc toujours des réajustements budgétaires à faire. Si un poste vous paraît sacrifié, c'est parce qu'on a voulu lancer un nouveau projet coûteux, et souvent inutile. D'ailleurs, quand on a simplement réussi à diminuer un déficit, on s'empresse de présenter ça comme une cagnotte. Pas vraiment une politique d'économies.
Il s'ensuit qu'aucune réforme n'a effectivement réalisé des économies.
Pourtant...
Si on se réfère à la mission d’audit de modernisation du collège de 2006 et au rapport de la cour des comptes de 2013, il y a bien une volonté de mieux rentabiliser les enseignants. Ils sont la seule variable d’ajustement dans un système à budget constant. Ces deux rapports expliquent en détail que la multiplicité des disciplines, la monovalence et les options ont un coût trop important, et donc préconisent clairement l'allégement de l’horaire hebdomadaire, la déstructuration progressive mais certaine de la rigidité des disciplines (via l'interdisciplinarité par exemple), le développement de la polyvalence au collège, la suppression des options, l’adaptabilité des emplois du temps et du contenu des programmes. N'est-ce pas là exactement ce que prévoit cette réforme? De plus, ces deux rapports - qui recommandent de faire les choses petit-à-petit - affichent clairement les buts visés, à savoir, je cite : « Sur le plan budgétaire, cette réforme représente un puissant outil d’économies structurelles. »
- LefterisEsprit sacré
Bien sûr, la destruction progressive des statuts et des disciplines accompagne systématiquement les réformes présentées comme pseudo-pédagogiques. Hasard ?prof2maths a écrit:egomet a écrit:Je trouve agaçant ce procès d'intention systématique.Cath a écrit:Le but de cette réforme étant de faire des économies, je ne vois pas comment elle pourrait donner l'impression d'autre chose...
Très peu de réformes, en France du moins, et surtout chez les socialistes, on comme objectif principal de faire des économies.
Mais toutes les réformes doivent traiter la question des moyens. Il y a donc toujours des réajustements budgétaires à faire. Si un poste vous paraît sacrifié, c'est parce qu'on a voulu lancer un nouveau projet coûteux, et souvent inutile. D'ailleurs, quand on a simplement réussi à diminuer un déficit, on s'empresse de présenter ça comme une cagnotte. Pas vraiment une politique d'économies.
Il s'ensuit qu'aucune réforme n'a effectivement réalisé des économies.
Pourtant...
Si on se réfère à la mission d’audit de modernisation du collège de 2006 et au rapport de la cour des comptes de 2013, il y a bien une volonté de mieux rentabiliser les enseignants. Ils sont la seule variable d’ajustement dans un système à budget constant. Ces deux rapports expliquent en détail que la multiplicité des disciplines, la monovalence et les options ont un coût trop important, et donc préconisent clairement l'allégement de l’horaire hebdomadaire, la déstructuration progressive mais certaine de la rigidité des disciplines (via l'interdisciplinarité par exemple), le développement de la polyvalence au collège, la suppression des options, l’adaptabilité des emplois du temps et du contenu des programmes. N'est-ce pas là exactement ce que prévoit cette réforme? De plus, ces deux rapports - qui recommandent de faire les choses petit-à-petit - affichent clairement les buts visés, à savoir, je cite : « Sur le plan budgétaire, cette réforme représente un puissant outil d’économies structurelles. »
Il faudrait être aveugle et ne lire aucun rapport inspiré de l'OCDE (celui de la Cour des Comptes en fait partie) pour ne pas le comprendre. Les seuls à faire semblant d'y croire sont les pédagogistes, sortes de parasites n'enseignant pas ou ayant des fromages à conserver, qui sont à la fois les initiateurs et les suiveurs de ce genre de réformes. Qui n'applaudirait pas à des sentences telles que : "le nombre d'heures n'est pas important ?" . Ceux qui suivent un peu se souviennent d'ailleurs comment le Marchand de Shampoing reprenait ça ad nauseam pour supprimer des postes. Tout est à l'avenant.
Comment croire une seconde que supprimer le latin ou l'allemand à X va améliorer les résultats de Y par effet mécanique ? Comment croire que baisser le volume horaire des cours permet d'apprendre plus ?
La seule vérité, c'est que les ordres reçus sont de rogner sur les dépenses publiques, que de toute manière 90 % des emplois à pourvoir dans "l'économie de demain" devront être peu qualifiés et flexibles, dans les services, et que l'EN se trouve ne première ligne pur assurer ces deux objectifs : réduire les dépenses, en tant que première administration numériquement, et se mettre au service de l'économie voulue par l'OCDE, l'UE et consorts.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CarnyxNeoprof expérimenté
Il faut uberiser l'Éducation nationale !Lefteris a écrit:
La seule vérité, c'est que les ordres reçus sont de rogner sur les dépenses publiques, que de toute manière 90 % des emplois à pourvoir dans "l'économie de demain" devront être peu qualifiés et flexibles, dans les services, et que l'EN se trouve ne première ligne pur assurer ces deux objectifs : réduire les dépenses, en tant que première administration numériquement, et se mettre au service de l'économie voulue par l'OCDE, l'UE et consorts.
Le rêve des pédagos et des gestionnaires !
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- MUTISExpert
Lefteris a écrit:Bien sûr, la destruction progressive des statuts et des disciplines accompagne systématiquement les réformes présentées comme pseudo-pédagogiques. Hasard ?prof2maths a écrit:egomet a écrit:Je trouve agaçant ce procès d'intention systématique.Cath a écrit:Le but de cette réforme étant de faire des économies, je ne vois pas comment elle pourrait donner l'impression d'autre chose...
Très peu de réformes, en France du moins, et surtout chez les socialistes, on comme objectif principal de faire des économies.
Mais toutes les réformes doivent traiter la question des moyens. Il y a donc toujours des réajustements budgétaires à faire. Si un poste vous paraît sacrifié, c'est parce qu'on a voulu lancer un nouveau projet coûteux, et souvent inutile. D'ailleurs, quand on a simplement réussi à diminuer un déficit, on s'empresse de présenter ça comme une cagnotte. Pas vraiment une politique d'économies.
Il s'ensuit qu'aucune réforme n'a effectivement réalisé des économies.
Pourtant...
Si on se réfère à la mission d’audit de modernisation du collège de 2006 et au rapport de la cour des comptes de 2013, il y a bien une volonté de mieux rentabiliser les enseignants. Ils sont la seule variable d’ajustement dans un système à budget constant. Ces deux rapports expliquent en détail que la multiplicité des disciplines, la monovalence et les options ont un coût trop important, et donc préconisent clairement l'allégement de l’horaire hebdomadaire, la déstructuration progressive mais certaine de la rigidité des disciplines (via l'interdisciplinarité par exemple), le développement de la polyvalence au collège, la suppression des options, l’adaptabilité des emplois du temps et du contenu des programmes. N'est-ce pas là exactement ce que prévoit cette réforme? De plus, ces deux rapports - qui recommandent de faire les choses petit-à-petit - affichent clairement les buts visés, à savoir, je cite : « Sur le plan budgétaire, cette réforme représente un puissant outil d’économies structurelles. »
Il faudrait être aveugle et ne lire aucun rapport inspiré de l'OCDE (celui de la Cour des Comptes en fait partie) pour ne pas le comprendre. Les seuls à faire semblant d'y croire sont les pédagogistes, sortes de parasites n'enseignant pas ou ayant des fromages à conserver, qui sont à la fois les initiateurs et les suiveurs de ce genre de réformes. Qui n'applaudirait pas à des sentences telles que : "le nombre d'heures n'est pas important ?" . Ceux qui suivent un peu se souviennent d'ailleurs comment le Marchand de Shampoing reprenait ça ad nauseam pour supprimer des postes. Tout est à l'avenant.
Comment croire une seconde que supprimer le latin ou l'allemand à X va améliorer les résultats de Y par effet mécanique ? Comment croire que baisser le volume horaire des cours permet d'apprendre plus ?
La seule vérité, c'est que les ordres reçus sont de rogner sur les dépenses publiques, que de toute manière 90 % des emplois à pourvoir dans "l'économie de demain" devront être peu qualifiés et flexibles, dans les services, et que l'EN se trouve ne première ligne pur assurer ces deux objectifs : réduire les dépenses, en tant que première administration numériquement, et se mettre au service de l'économie voulue par l'OCDE, l'UE et consorts.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- ZenxyaGrand sage
"le nombre d'heures n'est pas important ?"
Rappelez-vous l'argument massue servit à l'occasion du passage à 3 ans du bac pro : "l'égale dignité des voies de formation".
Qui aurait cru que la dignité se cachait là !
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Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
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- Témoignages sur la formation à la réforme du collège (recension) sujet 1
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