- amethysteDoyen
Besoin d'aide pour fiston n°2. Il vient de finir son stage d'observation de 3e qu'il a effectué dans un laboratoire de recherche. Visiblement, ça a été assez chaotique, entre les moments où il s'est retrouvé seul à se tourner les pouces et les moments où il s'est retrouvé avec des doctorants, très gentils, mais qui ne parlaient que très peu le français. Il n'a vu son tuteur de stage que 2 fois 1/2 h et donc le contact a été assez froid. Il a réussi à voir quand même des activités intéressantes grâce à certains doctorants qui ont eu pitié de lui (je lui avais dit d'adopter l'attitude cocker dès le 2ème jour, au vu de sa 1ère journée). Bref, toujours est-il qu'il lui manque quelques infos pour finir son rapport de stage, si certains peuvent m'aider...
- Il doit décrire un métier, un doctorant est-il considéré comme un salarié ? ou comme un étudiant ? (vu qu'il n'a observé que les doctorants...)
- Quel est le "salaire" d'un doctorant ?
Toute info supplémentaire sur ce statut est le bienvenu
- Il doit décrire un métier, un doctorant est-il considéré comme un salarié ? ou comme un étudiant ? (vu qu'il n'a observé que les doctorants...)
- Quel est le "salaire" d'un doctorant ?
Toute info supplémentaire sur ce statut est le bienvenu
- InvitéeS3Niveau 7
Pour répondre aux 2 questions :
1. Si le doctorant a obtenu un contrat doctoral (qui est un contrat de travail), il est à la fois salarié et étudiant (il a une carte d'étudiant de l'université où il fait sa thèse, il paie des frais de scolarité).
Il est salarié car il est employé par l'organisation qui a délivré le contrat doctoral pour une durée de 3 ans, soit la durée du doctorat.
En général, l'organisation c'est l'université mais ça peut aussi être le CNRS, l'INRIA... (enfin les gros labos de recherche) ou une entreprise dans le cadre d'un contrat CIFRE.
Dans le cas où, il n'y a pas de contrat doctoral, je suis moins sûre.
2. Le salaire d'un doctorant (donc on parle de quelqu'un qui a un contrat doctoral) peut varier en fonction de l'organisation qui délivre le contrat.
En général c'est autour de 1600 € brut lorsqu'il n'y a pas de mission d'enseignement et autour de 2000€ brut lorsqu'il y a mission d'enseignement.
Voilà, j'espère que j'aurais pu aider!
1. Si le doctorant a obtenu un contrat doctoral (qui est un contrat de travail), il est à la fois salarié et étudiant (il a une carte d'étudiant de l'université où il fait sa thèse, il paie des frais de scolarité).
Il est salarié car il est employé par l'organisation qui a délivré le contrat doctoral pour une durée de 3 ans, soit la durée du doctorat.
En général, l'organisation c'est l'université mais ça peut aussi être le CNRS, l'INRIA... (enfin les gros labos de recherche) ou une entreprise dans le cadre d'un contrat CIFRE.
Dans le cas où, il n'y a pas de contrat doctoral, je suis moins sûre.
2. Le salaire d'un doctorant (donc on parle de quelqu'un qui a un contrat doctoral) peut varier en fonction de l'organisation qui délivre le contrat.
En général c'est autour de 1600 € brut lorsqu'il n'y a pas de mission d'enseignement et autour de 2000€ brut lorsqu'il y a mission d'enseignement.
Voilà, j'espère que j'aurais pu aider!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
C'est quand même assez nul comme attitude de la part des chercheurs, car s'il a été pris en stage dans le labo, il faut ensuite s'en occuper!
- amethysteDoyen
Bien d'accord. En fait, fiston avait fait des demandes pour les gros centres de recherche (CNRS, INRA, BRGM...). Ca avait marché pour fiston n°1, mais cette année, pas de chance, leurs stages étaient organisés une autre semaine, et le collège n'accepte pas de dérogation pour les dates. Du coup, on s'est retrouvé un peu pris de cours et c'est par relations (une collègue qui connaissait quelqu'un qui connaissait un chercheur). Donc, je pense qu'il s'est senti obligé d'accepter, mais sans en avoir vraiment envie. Ceci étant, très léger effectivement, heureusement que les doctorants ont été très sympas et ont cherché à l'aider pour son rapport de stage. Ce qui fait peur, c'est que ce laboratoire travaille avec le lycée de secteur sur un projet dans le cadre de l'option MPS et des TPE . Je me demande quand même comment sont accueillis les lycéens
Si on positive, fiston a compris très vite qu'il devait se montrer autonome et qu'il allait devoir mettre un gros coup de collier en anglais
Si on positive, fiston a compris très vite qu'il devait se montrer autonome et qu'il allait devoir mettre un gros coup de collier en anglais
- ShajarVénérable
Euh, s'il y a contrat doctoral, bien sûr. Sinon, le salaire du doctorant, c'est celui du MacDo d'à côté...Saoirse a écrit:Pour répondre aux 2 questions :
2. Le salaire d'un doctorant (donc on parle de quelqu'un qui a un contrat doctoral) peut varier en fonction de l'organisation qui délivre le contrat.
En général c'est autour de 1600 € brut lorsqu'il n'y a pas de mission d'enseignement et autour de 2000€ brut lorsqu'il y a mission d'enseignement.
Voilà, j'espère que j'aurais pu aider!
- SulfolobusÉrudit
S'il était dans un labo scientifique, il y a toujours contrat (sauf financement venant de certains pays étrangers mais c'est rare). En SHS par contre, il est beaucoup plus commun qu'il n'y ait pas de contrat.
PS : doctorant n'est pas un métier
PS : doctorant n'est pas un métier
- amethysteDoyen
Labo scientifique avec des doctorants italiens, thaïlandais, brésilien et ouf ! français
Bon, de toute manière, il doit simplement présenter un métier avec le niveau d'études, le salaire, les horaires, les avantages et inconvénients du métier. Il en a parlé un peu avec le Français et il comptait finir aujourd'hui mais pas de chance, il était absent !
Bon, de toute manière, il doit simplement présenter un métier avec le niveau d'études, le salaire, les horaires, les avantages et inconvénients du métier. Il en a parlé un peu avec le Français et il comptait finir aujourd'hui mais pas de chance, il était absent !
- InvitéeS3Niveau 7
Quelques avantages qui me viennent en tête (je suis doctorante mais pas en sciences) :
- activité intellectuelle stimulante car on essaye de choisir un sujet qui nous intéresse.
- on intègre une équipe de chercheurs et de doctorants qui travaillent sur des projets ou sujets de thèse connexes, donc susceptibles de nous intéresser.
- participation à des journées d'études, des colloques (j'aime bien car c'est la possibilité de rencontrer des chercheurs dont on a lu les articles de recherche, dont on a entendu parler). Eh puis, il y a le buffet !
- très forte autonomie. On se prend en main pour décider d'intervenir lors d'un colloque, pour publier un article de recherche dans une revue spécialisée.
Inconvénients:
- Parfois, on peut avoir l'impression de ne pas beaucoup avancer (en fait, c'est mon avis, je ne sais pas si c'est une bonne chose de le dire).
- Parfois, les pistes explorées ne sont pas les bonnes. Ça rejoint le 1er point.
- Les déplacements pour aller à des colloques (trains, hôtels...) ne sont pas pris en charge lorsqu'on assiste à ces colloques sans y intervenir.
Bon, c'est mon avis très personnel !
- activité intellectuelle stimulante car on essaye de choisir un sujet qui nous intéresse.
- on intègre une équipe de chercheurs et de doctorants qui travaillent sur des projets ou sujets de thèse connexes, donc susceptibles de nous intéresser.
- participation à des journées d'études, des colloques (j'aime bien car c'est la possibilité de rencontrer des chercheurs dont on a lu les articles de recherche, dont on a entendu parler). Eh puis, il y a le buffet !
- très forte autonomie. On se prend en main pour décider d'intervenir lors d'un colloque, pour publier un article de recherche dans une revue spécialisée.
Inconvénients:
- Parfois, on peut avoir l'impression de ne pas beaucoup avancer (en fait, c'est mon avis, je ne sais pas si c'est une bonne chose de le dire).
- Parfois, les pistes explorées ne sont pas les bonnes. Ça rejoint le 1er point.
- Les déplacements pour aller à des colloques (trains, hôtels...) ne sont pas pris en charge lorsqu'on assiste à ces colloques sans y intervenir.
Bon, c'est mon avis très personnel !
- SulfolobusÉrudit
Je vais donner les miens, je suis doctorante en sciences.
Avantages :
- grande stimulation intellectuelle : dans un centre de recherche, les sujets de recherche sont variés et il y a toujours quelqu'un pour t'apprendre quelque chose de passionnant.
- la recherche en elle-même est aussi une activité stimulante intellectuellement : quelles questions me pose-je ? Quelle stratégie pour y répondre ? ...
- paradoxalement, les moments de cerveau branché sur 0% j'ai nommé les manips : finalement c'est les moments où tu réfléchis le plus, où ton cerveau travaille le plus pour toi.
- l'entraide : dans un institut, tu as toujours quelqu'un avec les compétences, les savoirs qui te manquent et les gens sont vraiment très ouverts à l'idée de t'aider si tu demandes de l'aide.
- le côté exaltant du métier : c'est très sympathique de se lever tous les jours en se demandant ce que l'on va apprendre de nouveaux aujourd'hui : c'est très motivant aussi
- les colloques en effet où tu peux rencontrer plein de monde.
- la dimension internationale : travailler avec des gens d'horizons différents est très appréciable je trouve
- l'autonomie
- les nombreuses conférences et colloques auxquels tu peux assister
- la possibilité de bouger facilement
Inconvénients :
- l'autonomie : qui te met seul face à ta non-progression
- le côté ingrat de la recherche, très répétitif pour la partie expérimentale par exemple.
- c'est un métier qui empiète vite sur la vie personnelle
- échouer, échouer encore, échouer toujours : tout ne marche pas toujours comme ça veut et quand on rentre dans les moments où rien ne marche c'est dur
- le manque de moyens pour avancer ton travail : rien n'est plus frustrant que de savoir ce qu'il faudrait faire et de ne pas pouvoir payer pour.
- la lourdeur administrative pour des choses simples
- la faible perspective d'évolution en début de carrière : très difficile de trouver un poste dans le public pour ceux qui veulent rester en recherche académique par exemple.
- la mobilité forcée
J'en oublie probablement beaucoup dans les deux catégories.
Avantages :
- grande stimulation intellectuelle : dans un centre de recherche, les sujets de recherche sont variés et il y a toujours quelqu'un pour t'apprendre quelque chose de passionnant.
- la recherche en elle-même est aussi une activité stimulante intellectuellement : quelles questions me pose-je ? Quelle stratégie pour y répondre ? ...
- paradoxalement, les moments de cerveau branché sur 0% j'ai nommé les manips : finalement c'est les moments où tu réfléchis le plus, où ton cerveau travaille le plus pour toi.
- l'entraide : dans un institut, tu as toujours quelqu'un avec les compétences, les savoirs qui te manquent et les gens sont vraiment très ouverts à l'idée de t'aider si tu demandes de l'aide.
- le côté exaltant du métier : c'est très sympathique de se lever tous les jours en se demandant ce que l'on va apprendre de nouveaux aujourd'hui : c'est très motivant aussi
- les colloques en effet où tu peux rencontrer plein de monde.
- la dimension internationale : travailler avec des gens d'horizons différents est très appréciable je trouve
- l'autonomie
- les nombreuses conférences et colloques auxquels tu peux assister
- la possibilité de bouger facilement
Inconvénients :
- l'autonomie : qui te met seul face à ta non-progression
- le côté ingrat de la recherche, très répétitif pour la partie expérimentale par exemple.
- c'est un métier qui empiète vite sur la vie personnelle
- échouer, échouer encore, échouer toujours : tout ne marche pas toujours comme ça veut et quand on rentre dans les moments où rien ne marche c'est dur
- le manque de moyens pour avancer ton travail : rien n'est plus frustrant que de savoir ce qu'il faudrait faire et de ne pas pouvoir payer pour.
- la lourdeur administrative pour des choses simples
- la faible perspective d'évolution en début de carrière : très difficile de trouver un poste dans le public pour ceux qui veulent rester en recherche académique par exemple.
- la mobilité forcée
J'en oublie probablement beaucoup dans les deux catégories.
- InvitéeS3Niveau 7
C'est vrai que ça empiète vite sur la vie personnelle.
C'est très difficile de quantifier le temps hebdomadaire et de donner des horaires précis (sauf peut-être lorsqu'on travaille en labo ? Est-ce le cas Sulfolobus ?).
J'ai tendance à pas mal travailler de chez moi, mais je suis toujours connectée à mes e-mails. Du coup, les frontières s'effacent entre mon temps de travail et mon temps de repos. Pas sûre que ce soit une bonne chose.
Une petite remarque (je ne sais pas si c'est un avantage ou un inconvénient) :
- Il faut se faire un nom, une bonne réputation dans la communauté scientifique.
Cela passe par la publication d'un certain nombre d'articles de recherche dans des revues spécialisées. Dans mon domaine (linguistique anglaise), avoir publié 2 articles au cours de sa thèse est bien vu.
Cela passe aussi, si possible, par la participation active à un ou deux colloques : présentation de son sujet d'études ou d'un aspect de son sujet d'étude face à un public de chercheurs.
Les doctorants peuvent aussi être amenés à relire et corriger les articles d'autres doctorants en vue d'une publication dans les revues spécialisées.
Il faut savoir que lorsque les doctorants rédigent ou corrigent des articles, il ne sont pas rémunérés. Je trouve ça normal dans la mesure où les résultats de la recherche devrait gratuits et libres d'accès à tous.
Malheureusement ce n'est pas la politique d'Elsevier, l'une des principales maisons d'édition.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/10/france-prefere-payer-deux-fois-les-articles-chercheurs-255964
Bon, je pense qu'avec le point sur Elsevier, je vais bien au-delà de ce qui peut être demandé pour le rapport de stage de ton fils.
C'est très difficile de quantifier le temps hebdomadaire et de donner des horaires précis (sauf peut-être lorsqu'on travaille en labo ? Est-ce le cas Sulfolobus ?).
J'ai tendance à pas mal travailler de chez moi, mais je suis toujours connectée à mes e-mails. Du coup, les frontières s'effacent entre mon temps de travail et mon temps de repos. Pas sûre que ce soit une bonne chose.
Une petite remarque (je ne sais pas si c'est un avantage ou un inconvénient) :
- Il faut se faire un nom, une bonne réputation dans la communauté scientifique.
Cela passe par la publication d'un certain nombre d'articles de recherche dans des revues spécialisées. Dans mon domaine (linguistique anglaise), avoir publié 2 articles au cours de sa thèse est bien vu.
Cela passe aussi, si possible, par la participation active à un ou deux colloques : présentation de son sujet d'études ou d'un aspect de son sujet d'étude face à un public de chercheurs.
Les doctorants peuvent aussi être amenés à relire et corriger les articles d'autres doctorants en vue d'une publication dans les revues spécialisées.
Il faut savoir que lorsque les doctorants rédigent ou corrigent des articles, il ne sont pas rémunérés. Je trouve ça normal dans la mesure où les résultats de la recherche devrait gratuits et libres d'accès à tous.
Malheureusement ce n'est pas la politique d'Elsevier, l'une des principales maisons d'édition.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/11/10/france-prefere-payer-deux-fois-les-articles-chercheurs-255964
Bon, je pense qu'avec le point sur Elsevier, je vais bien au-delà de ce qui peut être demandé pour le rapport de stage de ton fils.
- InvitéeS3Niveau 7
Un blog très marrant sur la vie de doctorant (par une ancienne doctorante en sociologie).
J'adore donc je partage :
http://lapinobservateur.over-blog.com/
J'adore donc je partage :
http://lapinobservateur.over-blog.com/
- SulfolobusÉrudit
Euh comment dire...Saoirse a écrit:
C'est très difficile de quantifier le temps hebdomadaire et de donner des horaires précis (sauf peut-être lorsqu'on travaille en labo ? Est-ce le cas Sulfolobus ?).
C'est pire :lol: :lol:
Parce que tu as toujours un truc qui plante, ou simplement un appareil que tu dois attendre parce que quelqu'un s'en sert, une manip qui doit se faire sur 14 heures d'affilée, une qui t'oblige à revenir le week-end, un retard pour une raison X ou Y...
Alors tu peux t'en sortir si tu as la chance de pouvoir mettre tes manips en pause quand tu veux : ce n'est pas tout le monde, ni tout le temps. Mais parfois ça marche et quand ça marche, c'est vraiment agréable pour la vie perso.
Par exemple, quand tu bosses sur des insectes actifs entre 7 et 9h le matin et 18h et 20 le soir, c'est pas très pratique pour la vie personnelle :lol:
Non, ceux qui s'en sortent le mieux sont ceux qui ne font pas d'expérimental : les bio-informaticiens, les modélisateurs ont un vrai contrôle de leurs horaires et de leur mode de travail (y compris coder dans son lit à 11h le matin avec un croissant à la main).
(J'ai exclu de mon post les scientifiques qui font du terrain, n'en ayant jamais fait, je n'ai pas la moindre idée de ce que ça donne).
- amethysteDoyen
Merci à tous ! Je pense qu avec ça, mon fils a largement de quoi faire Il à surtout apprécié le côté expérimental, mais sur 5 jours, c'est difficile de voir toutes les facettes. MERCI !!!
- GrypheMédiateur
Je crois que c'est la première fois qu'un rapport de stage de 3e est élaboré en direct live sur Neo.
- amethysteDoyen
Très drôle effectivement !Saoirse a écrit:Un blog très marrant sur la vie de doctorant (par une ancienne doctorante en sociologie).
J'adore donc je partage :
http://lapinobservateur.over-blog.com/
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